Aucune nouvelle, depuis mardi dernier sur l’embarcation de fortune qui avait à son bord onze harraga. Ils ont quitté les côtes mostaganémoises, plus précisément celles de Sidi Lakhdar, mardi dernier pour rejoindre les rives ibériques, mais au moment où nous mettons cet article sous presse, personne n’a encore aucun signe de vie de ces candidats à l’émigration clandestine.
Les services de la police en coordination avec la Gendarmerie nationale de Mostaganem viennent de démanteler un réseau de passeurs constitué de 4 individus en plus de l’arrestation de 7 autres harraga, dont deux mineurs prêts à quitter le territoire national.
Les parents d’au moins 80 Algériens, sortis les 24, 25 et 26 août dernier des côtes oranaises à destination de l’autre rive, sont très inquiets. Aucune nouvelle n’a filtré depuis leur départ. «Nous n’avons aucun moyen de savoir si nos enfants sont sains et saufs, s’ils sont décédés ou en prison.
Le beau temps aidant, le phénomène de l’émigration clandestine semble reprendre dans la wilaya de Mostaganem. Pourtant, il ne passe pas une semaine sans que les services de sécurité ne déjouent des tentatives d’émigration clandestine et l’arrestation des passeurs et organisateurs.
Les unités du groupement territorial de la Gendarmerie nationale à Oran ont démantelé un réseau criminel international composé de 18 individus, dont 6 de nationalité marocaine, spécialisés dans le trafic de migrants et l’organisation des traversées maritimes clandestines, a indiqué, jeudi, un communiqué du commandement de la Gendarmerie nationale.
Au moins 100 embarcations de différents types, contenant plus de 2 000 harraga sont arrivées, depuis juillet dernier, sur les côtes espagnoles. Selon le centre international pour l’identification des migrants disparus (CIPIMD), pas moins de 2 000 migrants d’Afrique du Nord sont arrivés sur les côtes d’Almeria, Murcia, Carthagène, en Andalousie.
Ils étaient deux jeunes Algériens à avoir été surpris en début de soirée de mardi par l’équipage du bateau voyageur El Djazair II, quelques moments après avoir largué ses amarres au port de Annaba à destination de celui de Marseille (France).
Avant-hier, selon Heroes Del Mar, organisation non gouvernementale ibérique, cinq embarcations de fortune, parties des côtes algériennes, à bord desquelles se trouvaient 67 harraga dont une femme de 86 ans et 2 mineurs, en détresse, ont été secourus, in extrémis, par la marine espagnole dans la région de Carthagène, en Andalousie.
Depuis le 4 juillet courant, les gardes-côtes espagnols ont secouru 171 harraga algériens, dont des femmes et des enfants, qui se trouvaient dans une situation dangereuse à quelques miles de la terre ferme.
Une trentaine de personnes se trouvaient à bord de l’embarcation de fortune qui a, probablement, chaviré suite à une panne de moteur.
Les services de police relevant de la sûreté de wilaya de Mostaganem ont réussi à démanteler un réseau spécialisé dans les traversées clandestines de haraga constitué de six personnes.
Pour aider les harraga, ayant choisi de retourner volontairement au pays, à se réintégrer, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) bureau d’Alger, a organisé, la semaine dernière durant deux jours, une formation d’orientation sur le marché du travail, à leur intention.
La police à Mostaganem a procédé, récemment, à l’arrestation de trois passeurs, alors qu’un de leur complice est toujours en état de fuite.
Quinze personnes, dont trois jeunes filles, deux mineurs, et quatre passeurs ont été arrêtés à Mostaganem ces jours-ci. Les candidats à l’émigration clandestine s’apprêtaient à rejoindre illégalement les côtes ibériques.
Un nouveau drame est survenu, hier, sur les côtes de la wilaya de Skikda, après une tentative d’émigration clandestine qui a échoué en raison du mauvais temps, emportant des vies humaines. L’incident, qui a fait le tour des réseaux sociaux dès la matinée d’hier, a aussi provoqué les inquiétudes des familles des harraga, sans nouvelles de leurs proches, qui ont tenté un départ vers l’inconnu.
Si elle a été accueillie avec un retentissant ouf de soulagement dans le milieu des professionnels du voyage, algériens et tunisiens, la réouverture, depuis vendredi 15 juillet, des frontières terrestres entre l’Algérie et la Tunisie, en application de la décision commune du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et de son homologue tunisien, Kaïs Saïed, est, pour leurs «collègues» voyagistes clandestins, la pire nouvelle de l’été. En ce début de reprise du trafic terrestre, après deux longues années de fermeture due à la pandémie de Covid-19, vers et en provenance du voisin de l’Est, c’est toute la chaîne touristique souterraine qui est grandement affectée.
Les éléments du Groupement des garde-côtes de Annaba ont intercepté, dans la nuit de mercredi à jeudi, deux embarcations artisanales à bord desquelles ont pris place 36 jeunes candidats à l’émigration clandestine, dont des mineurs. Agés de 16 à 30 ans, ces jeunes infortunés naviguaient à six miles nautiques au nord de Ras El Hamra, lorsque les deux embarcations ont été repérées vers 3h par les forces navales. Ils ont été poursuivis, arraisonnés et reconduits vers 5h30 au port militaire de Annaba, brisant ainsi tous leurs rêves de rejoindre les côtes de la rive européenne, notamment l’île de la Sardaigne (Italie). Ils sont venus de Annaba, Skikda et Guelma avec la ferme intention de quitter l’Algérie et rejoindre, tant bien que mal, les centaines de jeunes déjà établis sous des cieux «plus cléments».
Onze harraga sont décédés et 5 autres portés disparus dans des circonstances qui demeurent toujours inconnues. Ils auraient lutté contre la furie de la mer pendant 14 heures, avant que leur embarcation ne fasse naufrage.
Où sont passé les 39 harraga algériens portés disparus depuis 2008 ? Sont-ils toujours en vie ? L’ambassadeur d’Algérie à Tunis, Azzouz Baalal, vient de refroidir leurs familles qui nourrissaient l’espoir de les retrouver sains et saufs, quatorze ans après.
Finalement, la vérité a fini par éclater. Une trentaine de familles de harraga algériens disparus depuis 2008, dont 20 originaires de Annaba, ont été convoquées par les autorités judiciaires tunisiennes et leurs homologues algériennes pour assister au procès de leurs enfants qui s’est ouvert, hier, au tribunal correctionnel d’El Kef (Tunisie). Elles ont été notifiées officiellement par l’intermédiaire du représentant d’Interpol en Algérie.