Si elle a été accueillie avec un retentissant ouf de soulagement dans le milieu des professionnels du voyage, algériens et tunisiens, la réouverture, depuis vendredi 15 juillet, des frontières terrestres entre l’Algérie et la Tunisie, en application de la décision commune du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et de son homologue tunisien, Kaïs Saïed, est, pour leurs «collègues» voyagistes clandestins, la pire nouvelle de l’été. En ce début de reprise du trafic terrestre, après deux longues années de fermeture due à la pandémie de Covid-19, vers et en provenance du voisin de l’Est, c’est toute la chaîne touristique souterraine qui est grandement affectée.
Les éléments du Groupement des garde-côtes de Annaba ont intercepté, dans la nuit de mercredi à jeudi, deux embarcations artisanales à bord desquelles ont pris place 36 jeunes candidats à l’émigration clandestine, dont des mineurs. Agés de 16 à 30 ans, ces jeunes infortunés naviguaient à six miles nautiques au nord de Ras El Hamra, lorsque les deux embarcations ont été repérées vers 3h par les forces navales. Ils ont été poursuivis, arraisonnés et reconduits vers 5h30 au port militaire de Annaba, brisant ainsi tous leurs rêves de rejoindre les côtes de la rive européenne, notamment l’île de la Sardaigne (Italie). Ils sont venus de Annaba, Skikda et Guelma avec la ferme intention de quitter l’Algérie et rejoindre, tant bien que mal, les centaines de jeunes déjà établis sous des cieux «plus cléments».
Onze harraga sont décédés et 5 autres portés disparus dans des circonstances qui demeurent toujours inconnues. Ils auraient lutté contre la furie de la mer pendant 14 heures, avant que leur embarcation ne fasse naufrage.
Où sont passé les 39 harraga algériens portés disparus depuis 2008 ? Sont-ils toujours en vie ? L’ambassadeur d’Algérie à Tunis, Azzouz Baalal, vient de refroidir leurs familles qui nourrissaient l’espoir de les retrouver sains et saufs, quatorze ans après.
Finalement, la vérité a fini par éclater. Une trentaine de familles de harraga algériens disparus depuis 2008, dont 20 originaires de Annaba, ont été convoquées par les autorités judiciaires tunisiennes et leurs homologues algériennes pour assister au procès de leurs enfants qui s’est ouvert, hier, au tribunal correctionnel d’El Kef (Tunisie). Elles ont été notifiées officiellement par l’intermédiaire du représentant d’Interpol en Algérie.
Huit jeunes de la commune de Nedroma sont décédés dans un naufrage, avant-hier, dans les eaux algériennes, après une tentative d’émigration vers la rive sud de l’Espagne, a-t-on appris de l’organisation ibérique Heroes del mar (Héros de la mer).
Suite à une plainte déposée par l’une des victimes, un vaste réseau de passeurs, constitué de six membres, âgés de 30 à 44 ans, issus de la wilaya de Mostaganem – spécialisés dans l’organisation de traversées en mer pour des candidats à la «harga» en contrepartie de 22 millions de centimes–, a été démantelé.
Nombre de personnes, que ce soit les habitants de Aïn El Turk et celles et ceux appartenant à la société civile, réclament des autorités qu’elles enlèvent ce mur qui, une fois son implantation achevée, limitera l’accès à la mer et obstruera la superbe vue sur la Grande bleue.
Le go fast s’ébranle, puis se lance tel un bolide en direction du pays de Cervantès. A bord, douze jeunes migrants, sans passeport ni visa. Pour seuls bagages, des rêves. Des chimères, peut-être.
C’est un calvaire qui dure depuis le 21 septembre 2020. Celui des familles de 13 harraga partis ce jour-là de Aïn Benian à destination de l’Espagne, et qui depuis n’ont plus donné signe de vie.
En l’espace d’une cinquantaine de jours dans la wilaya de Jijel. Ainsi, samedi après-midi, les éléments de la Protection civile, alertés par des pêcheurs qui se trouvaient au large de la plage Rouge à Ziama Mansouria, à l’ouest de la wilaya, sont intervenus pour repêcher le corps inerte pour le transporter à bord d’une embarcation dépêchée sur les lieux.
Les services de la Gendarmerie nationale de Skikda ont démantelé un réseau de passeurs spécialisés dans l’émigration clandestine par voie maritime.
Deux passeurs, âgés respectivement de 30 et 34 ans, qui constituaient un réseau activant dans la préparation de l’émigration clandestine, ont été arrêtés à Oran par la brigade de la police judiciaire de Sidi El Bachir, dans la daïra de Bir El Djir.
Un sixième corps sans vie, en l’espace d’un mois, a été repêché en mer ce vendredi 14 janvier par les éléments de l’unité marine de la Protection civile basée au port de Djendjen dans la commune de Taher (wilaya de Jijel).
Le phénomène de l’émigration clandestine est reparti en hausse ces derniers mois. Il ne passe pas une semaine sans que les services de sécurité n’enregistrent des tentatives d’émigration clandestine et l’arrestation des passeurs.
Un corps en état de décomposition a été rejeté, hier mardi, par la mer au niveau du rivage rocheux d’Akellal, près d’Ouled Bounar dans la commune de Jijel, indique un communiqué de la Protection civile.
Un début d’année tragique pour les candidats à l’émigration clandestine.
La région de Ben Zouit, dans la commune de Kerkera, à l’ouest de Skikda, a été le théâtre d’un drame humain suite au chavirement, dans la matinée d’hier, d’une embarcation à bord de laquelle se trouvaient 14 harraga.
La Guardia Civil était en alerte hier : le naufrage d’embarcations parties des côtes de l’Ouest algérien a été signalé. Un nombre indéterminé de harraga luttait contre la mort dans les eaux internationales. S’étant rendu sur les lieux, un hélicoptère et des navires espagnols tentaient d’intervenir pour porter secours aux migrants en détresse.