Dans une déclaration terrifiante, le directeur de l’hôpital Al Shifa, à Ghaza, lançait hier à la communauté internationale : «Nous faisons l’objet d’un génocide, il y a des morts chaque minute, l’image est noire. Des cadavres et la mort nous entourent et les forces de l’occupation poursuivent le siège de l’hôpital.»
Face à l’offensive meurtrière et le génocide commis par Israël contre la population civile de la Bande de Ghaza, le Parlement algérien décide, pour la deuxième fois, de mener une action pour mettre la communauté internationale devant ses responsabilités.
Encore une autre nuit d’horreur, la 39e, à Ghaza, plus particulièrement à l’hôpital Al Shifa, l’un des plus importants établissements hospitaliers, qui abrite environ 650 malades, dont une centaine en soins intensifs, en plus d’environ 500 membres du personnel médical et 4 à 5000 enfants, femmes et personnes âgées déplacés, dans des conditions catastrophiques après une panne de courant due à l’épuisement du carburant.
Les limites de l’atrocité de plus en plus poussées à Ghaza. Après près de quarante jours de bombardements ininterrompus, à l’intensité jamais égalée de l’avis même de son propre commandement, l’opération terrestre de l’armée israélienne vient achever la besogne dans les locaux même des hôpitaux sinistrés.
A près de 40 jours de l’offensive israélienne sur la bande Ghaza, le génocide continu faisant tomber en martyre plusieurs milliers d’enfants, de femmes et poussant à l’exode de plusieurs autres familles.
Des milliers de Palestiniens continuent de fuir la zone assiégée au nord de la Bande de Ghaza, où les denrées de base manquent cruellement. Cette route a encore été empruntée par 30 000 personnes, avant-hier, malgré des explosions qui y ont fait des morts, a déploré le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha).
Le génocide israélien se poursuit à Ghaza. Trente-cinq jours depuis le début de la nouvelle agression, le nombre de victimes civiles est effarant. Et il ne cesse d’augmenter.
Le monde a les yeux braqués sur le Moyen-Orient et la Bande de Ghaza depuis un mois, comme cela a été rarement le cas dans l’histoire : les institutions politiques internationales, l’ONU et son réseau d’agences, les gouvernements, les ONG, mais aussi des opinions publiques qui (re)découvrent la «cause palestinienne» et lui manifestent un intérêt solidaire, voire parfois militant.
La énième agression de Ghaza par l’occupant israélien n’est visiblement pas un simple acte de vengeance en réaction à l’opération «Toofan Al Aqsa», menée le 7 octobre dernier par des combattants du Hamas palestinien. L’opération vise un autre objectif : la réoccupation de la Bande de Ghaza, placée sous l’autorité palestinienne, suite aux Accords d’Oslo en 1993 et abandonnée par Israël et ses colons depuis la seconde Intifada en 2005.
Pour le trente-deuxième jour consécutif, l’armée israélienne a poursuivi ses raids aériens sur la Bande de Ghaza causant encore plus de saccage et de morts. Des quartiers entiers ont été rasés dans le nord de Ghaza, mais aussi dans la partie sud de l’enclave, à DirBalah, Khanyounes, Noussirat, Barridj, Maghazi et dans l’agglomération de Zahra, ont rapporté, hier, des médias palestiniens.
En commettant des crimes barbares à l’encontre des populations civiles de Ghaza depuis le 7 octobre dernier, la question de la responsabilité pénale d’Israël devrait aujourd’hui être soulevée.
L’armée d’occupation israélienne a, dans la nuit de dimanche à hier, intensifié ses raids aveugles et meurtriers sur la Bande de Ghaza, alors que le nombre de morts, depuis le 7 octobre dernier, a dépassé le seuil macabre de 10 000 civils palestiniens massacrés.
Alors que la situation était déjà dramatique avant le 7 octobre dans l’enclave de Ghaza, frappée par un blocus depuis de nombreuses années, les conditions se sont encore dégradées ces dernières semaines sur le marché du travail. Les Ghazaouis, confrontés depuis longtemps à des taux élevés de pauvreté, de vulnérabilité et à l’un des taux de chômage les plus élevés au monde, atteignant 46,4% au deuxième trimestre 2023, subissent de plein fouet les conséquences des attaques israéliennes sur le plan social. En effet, au moins 61% des emplois, soit 182 000 emplois ont été perdus à Ghaza depuis le début de la guerre.
Pour les esprits crédules qui se sont laissé abusés consciemment ou non, dans la guerre d’extermination livrée par l’entité sioniste au peuple palestinien, à Ghaza et dans les territoires palestiniens occupés depuis un mois, nourris par la propagande sioniste de la rhétorique victimaire invoquée par ses alliés, avocats commis d’office, pour justifier les crimes et l’impunité dont jouit l’entité israélienne, il apparaît de plus en plus difficile de continuer à se draper du voile de la duplicité face au projet sioniste, revisité, de reconquête des territoires concédés aux Palestiniens à la faveur des accords dits «de paix» d’Oslo de 1993.
La mobilisation internationale en soutien au peuple palestinien, qui subit une véritable entreprise génocidaire, ne faiblit pas. Bien au contraire. De nouvelles manifestations ont eu lieu ce week-end à travers le monde pour dénoncer la poursuite des bombardements israéliens sur la Bande de Ghaza qui ont fait près de 10 000 morts et plus de 26 000 blessés.
De nombreuses personnalités internationales ont exprimé leur soutien au peuple palestinien, dénonçant la violence dont fait preuve Israël à l’égard de l’enclave palestinienne de Ghaza.
L’aviation israélienne continue de pilonner Ghaza sans relâche depuis pratiquement un mois. L’agression, évoluant crescendo vers une opération d’extermination totale des populations civiles, est entrée hier dans son 30e jour.
Rareté des denrées alimentaires, manque d’eaux et de médicaments, panne d’électricité et de carburant…la bande de Ghaza, sous les bombardements de l’armée d’occupation israélienne depuis près d’un mois, vit une situation humanitaire catastrophique. C’est le constat fait par les agences de l’ONU et les ONG présentes sur le terrain.
S’il fallait encore une illustration au délire sanguinaire qui s’empare du gouvernement de Benyamin Netanyahu, son ministre du Patrimoine vient de donner une fort bien édifiante idée sur l’état d’esprit qui prévaut chez les politiques à Tel-Aviv. Amichai Eliyahu, répondant aux questions d’une radio locale, estime, sans sourciller, que la «solution» pour les soucis que posent les combattants du Hamas pourrait être le lâcher d’une bombe nucléaire sur la Bande de Ghaza.
Plus de 9500 morts dont près de 4000 enfants, 26 000 blessés dont 21 000 dans un état grave et 1,5 million de déplacés. Ce n’est ni le bilan d’un tsunami ni d’un séisme de forte magnétique mais plutôt celui de l’agression barbare des forces d’occupation israéliennes contre la Bande de Ghaza qui se poursuit depuis déjà 29 jours.