A près de 40 jours de l’offensive israélienne sur la bande Ghaza, le génocide continu faisant tomber en martyre plusieurs milliers d’enfants, de femmes et poussant à l’exode de plusieurs autres familles.
Au 38e jour de l’offensive israélienne dans la bande de Ghaza, le bilan est atroce. Jusque-là, plus de 11 187 martyrs dont 8000 enfants et femmes sont déclarés. Le nombre de blessés est estimé à plus de 28000 palestiniens. Ces chiffres annoncés par l’agence de presse palestinienne WAFA ne sont pas encore près à fléchir ou à cesser. Du moins tant qu’un cessez-le feu n’est pas encore prononcé.
Selon Wafa, les avions d’occupation ont bombardé les quartiers de l’ouest de la ville de Ghaza. Résultat : des dizaines de martyrs et de nombreux blessés. Une situation catastrophique accentuée par l’impossibilité des ambulances d’atteindre les victimes de cette énième attaque à cause des chars de l’armée d’occupation qui bloquent l’accès aux quartiers et zones bombardées. 
Alors que les avions continuent leurs bombardements à proximité des hôpitaux, le bâtiment du département de cardiologie du complexe médical d’Al Shifa a été complètement détruit. Des dizaines de milliers de blessés ont été déplacées. Les forces d'occupation auraient prétexté la présence des tunnels de Hamas sous l'enceinte de l'hôpital, le plus grand de toute la bande de Ghaza. Selon le ministère palestinien de la santé, 12 patients ont été tués à l’intérieur du complexe médical d’Al Shifa jusqu’à aujourd’hui. Dans les hôpitaux d’Al Rantisi et d’Al Turki, 3000 patients en oncologie qui y étaient soignés sont désormais laissés pour morts. Le Croissant rouge palestinien a annoncé que l’hôpital Al Quds de la ville de Gaza était hors service en raison d’un manque de carburant et d’une panne de courant.
Pour rappel, plus de 23 des 35 hôpitaux ont cessé de fonctionner. Les forces d’occupation empêchent l’entrée ou la sortie du personnel médical, du personnel paramédical et des patients.
Une exode forcée
La vague de déplacements des Palestiniens du nord de la bande de Ghaza vers le sud se poursuit en raison des bombardements incessants de l'armée israélienne et des efforts intensifs visant à les forcer à se déplacer. Le nord de la bande de Ghaza a été séparé du sud, et l'accès à l'eau, à la nourriture, aux médicaments et à toute forme d'aide leur a été interdit. Sur les réseaux sociaux, des vidéos sont largement partagées où des dizaines de familles marchent à pied portant leurs biens essentiels et trainant leurs enfants qui trouvaient souvent des difficultés à marcher d'aussi longues distances. L'absence de transports et de carburant pour les véhicules privés est à l'origine de cette longue marche loin des bombardements israéliens. 
L'armée israélienne a appelé à plusieurs reprises les habitants de la ville de Gaza et du nord de la bande de Ghaza à évacuer leurs maisons malgré les critiques internationales. Pendant ce temps, les bombardements sur la bande de Ghaza, peuplée de 2,3 millions d'habitants, se poursuivent. Environ 900 000 Palestiniens se trouvent toujours dans la ville de Ghaza et dans le nord de la bande de Ghaza, qui comprend cinq gouvernorats, selon le ministère de l'Intérieur palestinien.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Iyad al-Bazm, a déclaré mardi lors d'une conférence de presse que les habitants continuent de vivre à Ghaza malgré les efforts de l'armée israélienne pour les forcer à fuir vers le sud par le biais de cette offensive.