Alors que les forces armées maliennes annoncent avoir pris le contrôle des camps de la Minusma, la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), signataire de l’Accord d’Alger, dénonce «une rétrocession» qui «ne peut se faire sans concertation avec les mouvements de l’Azawad». Elle tient pour «responsable», la Minusma qui, selon elle, «doit partir et non pas concéder ses bases à l’armée». L’ONU, quant à elle, reconnaît une «anticipation» sur le retrait de la Minusma, pour «des raisons sécuritaires» et explique que «comme le veut la règle, la Mission ne peut transférer ses installations qu’à l’État malien». La tension autour du contrôle du terrain s’accentue et menace d’enterrer l’Accord d’Alger
Alors que les bruits de bottes s’entendent sur nos frontières avec le Niger, la tension monte au nord du Mali, entre les forces armées maliennes et les éléments de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad), dans la région de Tombouctou. Chacune des deux parties accuse l’autre d’avoir ouvert les hostilités armées, autour de l’occupation du camp de la Minusma (Mission des Nations unies pour le Mali), dont le retrait a été fait à la demande des autorités de la transition. La situation met en péril les espoirs de paix dans la région, nés des Accords d’Alger, signés en 2015 et qui ont mis fin à la rébellion.
Le Parti des travailleurs (PT) dirigé par Louisa Hanoune rejette toute intervention militaire étrangère au Niger, appuyant ainsi la position officielle de l’Etat algérien. Lors d’une cérémonie dédiée à l’installation du secrétariat national de la commission ouvrière de sa formation, Hanoune a qualifié l’éventualité d’une telle intervention de «perspective chaotique» pour toute la région.
La suspension des vols de et vers Bamako et Ouagadougou par la compagnie aérienne française a été étendue jusqu'au 18 août inclus.
Ça chauffe en Afrique de l’Ouest. Les gouvernements de transition du Burkina Faso et du Mali, dirigés par les militaires, ont adressé un avertissement direct à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). «Toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali», a déclaré le colonel Abdoulaye Maïga, lors d’une intervention diffusée lundi soir sur la télévision officielle du Mali, ORTM1.
Pendant plusieurs années, le Mali a reçu par erreur un grand nombre de messages en raison d'une lettre oubliée à la fin des adresses électroniques d'officiels du Pentagone américain.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a indiqué avoir présenté son plan de retrait au ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop.
La demande de retrait de la mission du maintien de la paix Minusma, formulée par les forces de transition maliennes, suscite des inquiétudes. La question sera tranchée par le Conseil de sécurité de l’ONU lors de sa réunion le 29 juin.
La justice malienne est saisie d’une action engagée par la junte au pouvoir contre la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), accusée d’espionnage, a indiqué le parquet général dans un communiqué, cité hier par l’AFP.
Les Maliens se sont prononcés hier par référendum sur un projet de nouvelle Constitution. Ce premier vote depuis l’avènement de la junte il y a trois ans a valeur de test, mais la crainte des attaques djihadistes et les désaccords politiques ont empêché sa tenue dans plusieurs localités, notamment dans le Nord, selon l’AFP.
Le projet constitutionnel, soumis à référendum, est primordial pour un éventuel retour des civils à la tête du pays, comme promis par les forces de transition. La réussite de ce scrutin dépendra du niveau de participation au vote dans ce pays englué dans une crise multidimensionnelle qui perdure depuis plus d’une décennie.
Le président Abdelmadjid Tebboune insiste à nouveau sur la mise en œuvre de l’Accord d’Alger de 2015 pour la résolution de la crise malienne. «Nous pensons que la crise au Mali, qui est un pays voisin avec lequel nous avons des relations très vieilles, ne peut être résolue qu’à travers la mise en œuvre de l’Accord d’Alger», a-t-il déclaré lors de ses entretiens, jeudi dernier à Moscou, avec son homologue russe, Vladimir Poutine.
La parole du président de l’Etat Assimi Goïta est rare. Mais son visage est partout à l’heure du référendum constitutionnel prévu demain au Mali, jusque sur les exemplaires du texte distribués aux votants.
Un mouvement critique à l’encontre des autorités maliennes de transition a dit son intention de s’opposer à la tenue d’un référendum sur une nouvelle Constitution le 18 juin. «L’Appel du 20 février pour sauver le Mali» estime dans une déclaration transmise à hier l’AFP que les militaires n’ont reçu aucun mandat pour «nous plonger dans l’inconnu, voire nous soumettre aux règles de l’Etat de non-droit».
Le comité local de suivi de la transition au Mali a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte «tout le soutien nécessaire» pour l’aboutissement de la Transition au Mali dans les délais convenus à travers, notamment, la tenue d’un référendum constitutionnel le 18 juin prochain, a indiqué, hier, un communiqué du comité.
Le référendum sur une nouvelle Constitution au Mali, initialement prévu le 19 mars mais repoussé, a été fixé au 18 juin prochain, a annoncé hier le gouvernement de transition malien.
Des terroristes présumés ont attaqué hier un camp russe abritant des instructeurs militaires russes, dans le centre du Mali. Deux responsables militaires maliens ont confirmé que l’attaque avait eu lieu dans la ville de Sévaré, dans la région de Mopti.
La médiation internationale, dont l’Algérie est chef de file, a présenté aux parties maliennes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, des propositions «concrètes» visant à relancer la mise en œuvre de l’accord, a indiqué hier un communiqué de la médiation.
Le processus de paix au Mali est sérieusement menacé. La crise entre les mouvements de l’Azawad basés au nord du pays et le gouvernement de transition malien a atteint son paroxysme après la révélation du contenu de la nouvelle réforme constitutionnelle en début mars.
La crise politique et sécuritaire au Mali va en s’aggravant. Huit ans après l’accord d’Alger, signé par les représentants du gouvernement malien et ceux des mouvements de l’Azawad (Nord malien) en 2015, les voies de l’entente s’éloignent de plus en plus.