L’ONU a remis hier aux autorités maliennes le dernier camp de l’ancienne mission de Casques bleus, chassée fin 2023 par la junte au pouvoir dans ce pays en proie au djihadisme et à une rébellion indépendantiste, rapporte l’AFP.
Au Mali, «l’armée et le groupe Wagner commettent des atrocités contre les civils». C’est le constat et le titre du rapport publié le 28 mars 2024 par Human Rights Watch (HRW). Selon l’organisation de défense des droits humains, depuis décembre, les Forces armées maliennes (Fama) et le groupe paramilitaire russe «ont illégalement tué et sommairement exécuté plusieurs dizaines de civils lors d’opérations de contre-terrorisme» dans le centre et le nord du pays. Au total, ce sont sept cas d’exactions qui sont documentés.
La vie géopolitique au Mali ressemble à s’y méprendre à une série TV interminable, mais dont l’issue finale pourrait bien être fatale aux Maliens et à leurs voisins sahéliens.
En décidant de se retirer de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Bamako, Ouagadougou et Niamey prennent le risque de compromettre la libre circulation et repoussent le retour des civils au pouvoir. La Cédéao, organisation économique régionale de 15 pays, s’est opposée aux coups d’Etat ayant successivement porté au pouvoir les militaires au Mali, au Burkina Faso et au Niger, imposant de lourdes sanctions économiques au Niger et au Mali.
Le pouvoir malien poursuit ses gestes inamicaux à l’égard de l’Algérie. Après avoir provoqué une crise diplomatique entre les deux pays, le chef de la junte au pouvoir dans ce pays, le colonel Assimi Goïta, s’attaque désormais à l’Accord de paix d’Alger, signé par les différentes parties maliennes en 2015.
La mission de l’ONU au Mali (Minusma) a remis officiellement aux autorités nationales un de ses derniers camps dans une grande ville du nord du pays, Tombouctou, avant la fin de son retrait définitif, a indiqué la télévision publique ORTM.
La situation sécuritaire se dégrade de plus en plus dans le nord du Mali. Le retrait total en ce mois de décembre de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), garante de l’Accord de paix entre le gouvernement malien et les groupes politico-militaires du nord du pays, laisse un vide sécuritaire incommensurable dans ce vaste Etat de l’Afrique de l’Ouest.
Les derniers militaires français déployés au Niger ont quitté le pays hier matin, a annoncé l’armée nigérienne lors d’une cérémonie à Niamey marquant la fin de leur présence dans cet Etat dirigé par un régime militaire depuis un coup de force en juillet dernier, rapporte l’AFP citant des sources militaires. «La date d’aujourd’hui (...) marque la fin du processus de désengagement des forces françaises au Sahel», a déclaré un lieutenant de l’armée nigérienne, Salim Ibrahim. La cérémonie a eu lieu dans la base aérienne de Niamey, abritant une base aérienne projetée (BAP) où stationnait une partie des 1500 soldats et aviateurs français présents au Niger.
M. Attaf a assuré que «les récentes rencontres avec les chefs des Mouvements signataires de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali issu du processus d’Alger s’inscrivaient parfaitement dans la lettre et l’esprit du communiqué» du 13 décembre appelant toutes les parties maliennes à renouveler leur engagement en faveur de l’application de cet accord.
La justice malienne a placé hier sous mandat de dépôt une figure religieuse pour «atteinte au crédit de l’Etat et propos pouvant troubler l’ordre public», après que celui-ci a dénoncé «les coupures intempestives d’électricité» dans ce pays en proie à une crise multidimensionnelle, rapporte l’AFP.
L'armée malienne a révélé cette semaine la découverte d'un charnier à Kidal, une ville stratégique du nord-est récemment reprise aux séparatistes touaregs. Dans un communiqué publié samedi soir, l'armée a déclaré que «le jeudi 16 novembre, les FaMa (forces armées maliennes) ont découvert lors de leurs opérations de sécurisation un charnier à Kidal». Elle a ajouté que ce charnier «rappelle les atrocités commises par les terroristes sans foi ni loi», sans fournir davantage de détails.
Un important convoi de l'armée malienne s'est mis en mouvement, hier à Gao, en direction de la région de Kidal (nord), bastion de la rébellion touareg, ont indiqué, hier, deux responsables sécuritaires sous le couvert de l'anonymat.
Alors que la situation sécuritaire se dégrade dangereusement dans le Nord malien, Bamako persiste à ignorer les appels à la reprise du dialogue de la classe politique malienne et de nombreux groupes rebelles signataires de l’Accord d’Alger.
La junte au pouvoir au Mali a annoncé hier le report de la présidentielle prévue en février 2024 et censée marquer le retour des civils à la tête de ce pays en proie au djihadisme et à une crise multidimensionnelle profonde, rapporte l’AFP, citant les autorités.
Un avion militaire s’est écrasé hier matin lors de son atterrissage à Gao dans le nord du Mali, ont indiqué une source aéroportuaire et le gouvernorat, qui n’ont pas donné plus de précisions, cités par l’AFP. «Les causes ne sont pas encore connues», a déclaré une source aéroportuaire.
Le ministre des Affaires étrangères (MAE), Ahme d Attaf, a examiné avec de hauts responsables du département d’Etat américain la situation au Sahel et plus particulièrement les derniers développements au Niger et au Mali. Le premier pays est plongé dans une grave crise provoquée par un coup d’Etat contre le président Mohamed Bazoum. Le second souffre de la recrudescence du terrorisme et de la résurgence du conflit armé au nord du pays à cause du non-respect de l’Accord de paix d’Alger.
Situation inquiétante au nord du Mali. Le pays, en crise depuis plusieurs années, risque de sombrer dans une nouvelle guerre fratricide, dont les signes avant-coureurs sont perceptibles depuis des semaines. En effet, huit ans après l’Accord d’Alger, signé en 2015 par les différentes parties maliennes, ouvrant la voie à une solution politique à la crise, les hostilités reprennent.
Le CSP-PSD, qui regroupe les différentes organisations du mouvement de l’Azawad, décide d’adopter toutes les mesures de légitime défense contre les forces maliennes qu’il accuse d’avoir pris d’assaut des positions de la mission de l’ONU.
Le brusque retrait des forces de la Minusma (Mission des Nations unies au Mali), à la demande de Bamako sans aucune concertation autour de l’occupation de ses positions au nord du pays, est une aubaine pour les groupes terroristes qui commencent déjà à faire leur avancée notamment à Tombouctou et à Gao. En effet, avec ses 19 000 soldats, dont 8000 administratifs, le déploiement de cette mission avait un but dissuasif.
La grave situation sécuritaire, qui prévaut au Mali, Niger et Libye, avec lesquels l’Algérie partage plusieurs milliers de kilomètres de frontière, transforme peu à peu la région en véritable poudrière. Les experts de l’ONU alertent sur «l’expansion des groupes djihadistes» au nord du Mali, une «crise humanitaire» au Niger et une situation «désastreuse» en Libye. L’Algérie craint le pire, mais segarde de freiner toutes ces menaces.