La guerre est de retour en Palestine, et si la diplomatie internationale n’arrive pas à la contenir et la faire cesser, les risques d’un embrasement régional et d’une grave détérioration de l’économie mondiale sont réels.
Rattachez-moi mes jambes», hurle Layan al-Baz, 13 ans, à chaque fois que la douleur la réveille sur son lit d'hôpital, saisie par l'effroi, après avoir été amputée. L'enfant, rencontrée par une équipe de l'AFP à l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la Bande de Ghaza, refuse de s'imaginer avec des prothèses, si tant est qu'elle puisse s'en faire poser dans un territoire où les moyens de survie les plus élémentaires manquent.
Les incursions terrestres de l’armée israélienne se sont poursuivies hier, vendredi, au nord de la Bande de Ghaza, alors que l’aviation a continué à cibler des objectifs sur d’autres parties du territoire, alourdissant chaque jour davantage le lourd bilan de civils tués.
Dans un discours très attendu, le leader du Hezbollah libanais à violemment mis en garde l’armée israélienne et son parrain américain contre toute tentative de cibler le mouvement et ses soutiens. Hassan Nasrallah, s’adressant à une foule nombreuse de partisans à partir de Beyrouth, affirme dès l’abord que l’opération «Déluge d’Al Aqsa», menée par la frange armée du Hamas le 7 octobre dernier, était l’œuvre entière des Palestiniens, sans aucune forme de soutien extérieur.
Le pilonnage de la Bande de Ghaza se poursuit, sans discontinuité, depuis 26 jours. Jouissant d’une impunité déconcertante, les forces d’occupation israéliennes enchaînent les massacres dans cette enclave palestinienne de 2,3 millions d’habitants, sans que le cessez-le-feu demandé avec insistance par les Nations unies et appuyé par de nombreux Etats ne puisse être imposé.
L'Agence France Presse (AFP) est au centre d'une polémique qui ne cesse d'enfler en France. Des élus de la droite et de l'extrême droite se scandalisent de constater que les dépêches et les contenus de l'agence, financée largement par des fonds publics, ne reproduisent pas systématiquement l'appellation «Mouvement terroriste», lorsqu'il s'agit d'évoquer le Hamas palestinien. Banalisation du terrorisme, complaisance et compromission, sont autant de péchés dont se rendraient coupable les responsables éditoriaux et les journalistes de ce pourvoyeur de matière médiatique dans le contexte de la guerre qui fait rage dans la bande de Ghaza.
Les raids massifs des forces d’occupation israéliennes sur la bande de Ghaza ne s’arrêtent pas. Bien au contraire. Faisant fi d’une résolution onusienne appelant à une trêve humanitaire et des nombreux appels à un cessez-le-feu immédiat, l’armée de l’occupation continue de pilonner à tout-va, 23 jours après le début de son agression contre cette enclave palestinienne de plus de 2,3 millions d’habitants. Les bombardements augmentent en intensité de jour en jour.
Ghaza est aujourd'hui le théâtre d'une tragédie humanitaire sans précédent. Confrontés à des bombardements intensifs et barbares depuis 24 jours, les Palestiniens de Ghaza sont sans eau, sans nourriture, sans carburant, sans électricité… L’aide humanitaire arrive au compte-gouttes.
Les opinions publiques, dans le monde, semblent enfin bouger, afin de faire cesser la boucherie israélienne à Ghaza. Depuis la semaine dernière, le nombre de manifestations dénonçant les crimes de guerre commis contre les Palestiniens ne cesse d’augmenter et de toucher des capitales dont les gouvernements se sont engagés dans un soutien inconditionnel à Tel-Aviv.
La dégradation à grande échelle de l’environnement et de manière intensifié et systématique est une arme de terreur comme une autre ; c’est aussi une stratégie de guerre.