Les drapeaux de l’Onu en berne en hommage à son personnel : Plus de 100 employés de l’Onu tués à Ghaza, un record

14/11/2023 mis à jour: 01:13
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Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, le président de l'Assemblée générale Dennis Francis et des dizaines de responsables onusiens observent une minute de silence, le 13 novembre 2023 (AFP - ANGELA WEISS)

L’Organisation des Nations unies (ONU) est en deuil. L’organisation mondiale a observé hier un hommage en mémoire de plus de 100 de ses collaborateurs tués dans la guerre à Ghaza. 

L’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) avait annoncé, vendredi dernier, que plus de 100 de ses employés avaient perdu la vie dans la Bande de Ghaza depuis le début de l’agression, faisant de cette guerre la plus meurtrière pour l’ONU en si peu de temps.

En signe de deuil, le drapeau bleu et blanc des Nations unies a été baissé à Bangkok, Tokyo, Pékin et à Genève, le deuxième plus grand centre des Nations unies après New York. Dans la capitale suisse, les drapeaux de l’ONU ont également été mis en berne. 

L’organisation n’a toutefois hissé aucun des drapeaux de ses 193 pays membres, bordant l’allée principale devant son imposant bâtiment.

Le personnel de l’ONU a également été invité à observer une minute de silence «en privé», selon Rolando Gomez, porte-parole de l’ONU à Genève.Cet hommage fait suite à l’annonce de l’ONU concernant un «nombre important de morts et de blessés» dans le bombardement du siège du Programme onusien pour le développement (PNUD) à Ghaza. 

Des images de l’AFPTV ont également montré un cratère au milieu de la cour d’une école gérée par l’UNRWA à Beit Lahia, dans le nord de la Bande de Ghaza.

Le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a exprimé sa douleur et a appelé à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, dénonçant les attaques qui ont touché une cinquantaine de bâtiments de l’agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens. «Anéanti. Confirmation que plus de 100 collègues de l’UNRWA ont été tués en un mois. Parents, enseignants, infirmières, médecins, personnel de soutien. 

L’UNRWA est en deuil, les Palestiniens sont en deuil, les Israéliens sont en deuil. Pour mettre fin à cette tragédie, il faut un cessez-le-feu humanitaire maintenant», a écrit le patron de l’UNRWA sur le réseau X (anciennement Twitter). Il poursuit : «Raser des quartiers entiers n’est pas une réponse (…). Au contraire, cela crée une nouvelle génération de Palestiniens lésés, susceptibles de perpétuer le cycle de la violence. Le carnage doit simplement cesser.» Sur son site internet, l’UNRWA précise que le chiffre exact est de 101 employés tués dans la Bande de Ghaza

Sur le réseau social X, le compte de l’UNRWA a précisé, par ailleurs, que 54 installations de l’agence ont été touchées par des frappes à Ghaza, entraînant la mort de 66 personnes qui s’y abritaient.Le patron des affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, qualifie les collaborateurs décédés de «flammes d’espoir et d’humanité». «J’ai le cœur brisé par cette nouvelle profondément tragique. Ces collègues étaient des flammes d’espoir et d’humanité», écrit-il sur l’ex-Twitter. 

Pour Juliette Touma, directrice de la communication de l’UNRWA, les employés de l’Onu tués «représentent ce qui arrive à la population de Ghaza». «Il se trouve qu’ils travaillent pour l’Onu. Comme tous les autres civils de la Bande de Ghaza, ils n’auraient jamais dû être tués», a-t-elle déclaré. 

Il est à souligner, à ce propos, que la guerre actuelle est devenue le deuxième plus meurtrier pour les travailleurs humanitaires de l’ONU depuis le Nigeria en 2011. 

Les chefs d’agences onusiennes ont émis une déclaration dénonçant les «meurtres horribles des civils à Ghaza» et appelant au respect du droit international humanitaire.
 

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