La chaîne qatarie Al Jazeera, citant le ministère de la Santé palestinien, a révélé un bilan de 82 morts et 98 blessés dans la bande de Ghaza durant les dernières 24 heures.
L’armée israélienne a poursuivi hier ses bombardements aériens et terrestres dans la bande de Ghaza, malgré l’adoption par le Conseil de sécurité, le 25 mars dernier, d’une résolution réclamant un cessez-le-feu immédiat dans l’enclave palestinienne assiégée et meurtrie.
Dans le sud de l’enclave, la ville de Khan Younès, transformée en champ de ruines par les bombes, a encore été la cible de plusieurs frappes israéliennes. Aux abords de l’hôpital de campagne jordanien et du complexe Al Nasser, à l’ouest de Khan Younès, des citoyens ont récupéré les corps sans vie de cinq personnes ayant péri dans ces raids, a rapporté la chaîne Al Aqsa TV.
Celle-ci a ajouté que des tirs d’artillerie de l’armée d’occupation près de l’université Al Aqsa, du tribunal de la charia et du siège des Services de sécurité, à Khan Younès, ont fait de nombreux morts et blessés.
La chaîne qatarie Al Jazeera, citant le ministère de la Santé palestinien, a révélé un bilan de 82 morts et 98 blessés dans la bande de Ghaza durant les dernières 24 heures. Les forces d’occupation israéliennes ont, selon la même source, encore commis huit massacres dans le territoire palestinien où des milliers d’enfants souffrent de famine à cause du blocus imposé par les Israéliens et la difficulté d’acheminer les aides internationales.
Au 176e jour de l’agression israélienne, le nombre des morts s’est encore alourdi hier. Selon l’agence palestinienne Wafa, le ministère de la santé a fait état de 32 705 morts et 75 190 blessés, alors que les corps de milliers d’autres victimes sont toujours enfouis sous les décombres.
Aussi, la distribution des aides humanitaires qui parvient aux zones situées dans le nord de l’enclave continue de faire des victimes. Une bousculade lors d’une nouvelle distribution d’aide alimentaire, survenue hier à l’aube et qui a dégénéré, a fait au moins 5 morts et 30 blessés, a annoncé le Croissant-Rouge palestinien.
Ce nouveau drame s’est produit alors que des milliers de personnes attendaient l’arrivée d’une quinzaine de camions de farine et autres aliments, selon l’organisation de secours, au rond-point de Koweït, théâtre de précédents incidents meurtriers ces dernières semaines. Trois des personnes décédées ont succombé à des tirs, selon le Croissant-Rouge.
Bousculade au rond-point de Koweït
Selon des témoignages, des membres de «comités populaires de protection», chargés de superviser la distribution, ont tiré en l’air, tandis que dans la bousculade et la confusion, des personnes ont été piétinées. Des sources palestiniennes ont évoqué, au même moment, des tirs nourris de chars israéliens positionnés à quelques centaines de mètres du lieu où s’est produit ce nouveau drame.
Par ailleurs, la Commission de résistance au Mur et aux Colonies a révélé, hier, à l’occasion de la célébration de la Journée de la terre, que l’occupant israélien a saisi 27 000 donum (1 doum équivaut à 0,1 hectare) en Cisjordanie depuis le début de l’offensive sioniste le 7 octobre dernier.
Elle a également ajouté, selon Al Jazeeza, que le nombre de points de contrôle israéliens en Cisjordanie a sensiblement augmenté, atteignant 840 points et portes. La Commission, affiliée à l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), a, en outre, indiqué que le gouvernement israélien a approuvé la construction de 1895 nouvelles unités coloniales et l’expulsion de 25 communautés bédouines de leurs terres.
On apprend aussi que les forces de l’occupation et des colons juifs ont perpétré 9700 attaques contre des citoyens et des biens palestiniens depuis le début de l’offensive sur Ghaza, tout en établissant des zones tampons autour des colonies de Cisjordanie.
Même la végétation n’a pas échappé à la folie meurtrière de l’entité sioniste et sa volonté d’aller le plus loin possible dans son entreprise génocidaire contre des populations civiles composées en majorité d’enfants et de femmes. Selon la Commission, plus de 9600 arbres, des oliviers pour la plupart, ont été détruits, déracinés et empoisonnés.
Liban :trois militaires onusiens blessés
Trois observateurs militaires des Nations unies et un assistant civil libanais ont été blessés, hier dans le sud du Liban, alors qu’il était en mission pour le maintien de la paix dans cette zone de conflit.
Plusieurs occupants d’un véhicule, qui transportait des observateurs onusiens, ont été blessés dans une frappe israélienne, selon Reuters. L’armée libanaise a annoncé que les membres du personnel des Nations unies ont été blessés, près du village frontalier de Rmeich, lorsque leur véhicule a été touché par une frappe de drone israélien.
Le porte-parole de la Force intérimaire de l’ONU, la Finul, déployée dans le sud du pays, Andrea Tenenti, a déclaré de son côté qu’une explosion s’est produite à proximité d’une patrouille à pied du groupe d’observateurs au Liban. L’organisation onusienne a, par ailleurs, indiqué avoir ouvert une enquête après cette attaque.
«Nous avons ouvert une enquête après que quatre membres de l’équipe de l’ONU ont été touchés par une explosion près de Rmeich», a déclaré Andrea Tenent à Al Jazeera. «Nous devons attendre les résultats de l’enquête car l’incident fait l’objet de nombreuses spéculations, a-t-il affirmé.
Nous sommes en contact avec les personnes sur le terrain pour obtenir plus d’informations avant de tirer des conclusions.» La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a été mise en place par les résolutions 425 et 426 des Nations unies du 19 mars 1978 pour confirmer le retrait des troupes israéliennes du sud du Liban, rétablir la paix et la sécurité internationales et aider le gouvernement libanais à rétablir son autorité effective dans la région.
Le mandat de la mission a été ajusté deux fois en raison des développements intervenus en 1982 et en 2000. Après la crise de juillet-août 2006, le Conseil a décidé que la Force devra, en sus de l’exécution de son mandat d’origine, contrôler la cessation des hostilités, accompagner et appuyer les forces armées libanaises à mesure de leur déploiement dans tout le Sud et fournir son assistance pour aider à assurer un accès humanitaire aux populations civiles et le retour volontaire des personnes déplacées dans des conditions de sécurité. M. A.