La catastrophe de Derna a dévoilé les maux de la société et, surtout, de l’infrastructure en Libye. Lassitude et exaspération chez le citoyen Lamda. Nécessité d’avancer vers une meilleure exploitation des ressources du pétrole. Pressant besoin de changer les visages au pouvoir sur toutes les institutions.
La Tunisie en difficulté face à la migration des Subsahariens vers l’Italie.
Le cyclone Daniel a provoqué une énorme catastrophe dans l’Est de la Libye. Le bilan des victimes s’alourdit de jour en jour. Les services d’urgence libyens ont parlé, hier, de 11 000 morts et de 20 000 disparus. Il est dénombré également 37 000 sans abris. Des quartiers entiers ont été rasés. Tripoli a évoqué des risques d’épidémie. Les aides internationales continuaient, hier, à affluer vers la Cyrénaïque.
Un cyclone d’une rare force a causé la mort de plusieurs centaines de personnes à Derna, El Marj et plusieurs autres villes de l’Est libyen. Les secouristes semblent dépassés par l’ampleur de la catastrophe, d’après des images filmées par des habitants de la région qui circulent sur les réseaux sociaux et montrent un paysage apocalyptique.
Ghannouchi et plusieurs dizaines d’opposants tunisiens sont aux arrêts depuis des mois. L’affaire du financement occulte des islamistes d’Ennahdha et celle de l’envoi de jeunes Tunisiens en Syrie et en Libye reviennent également à la surface. Un air de reddition des comptes.
L’analyste NizarJlidi a toujours été très sollicité par les médias internationaux sur des dossiers d’investigation en Tunisie, comme celui de «l’appareil secret du mouvement Ennahdha», celui des assassinats politiques, ou, plus récemment encore, celui du «complot contre la sûreté de l’Etat». El Watan a exploré, avec lui, ce dernier dossier. Entretien.
Plus de deux millions d’Algériens se sont rendus en Tunisie cette année. 7000 voitures algériennes en juillet et 12000 en août ont traversé la frontière, cela sans compter un nombre important de bus et de minibus. La Tunisie demeure la destination privilégiée des Algériens, malgré la hausse des prix dans les hôtels et les résidences. Sans oublier que plusieurs équipes de sport se rendent en Tunisie pour préparer leur saison.
L’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Abdoulaye Bathily, a multiplié les rencontres, ces dernières 72 heures, avec les divers acteurs de la scène libyenne.
Grands mouvements de rue hostiles à Abdelhamid Dbeiba et son gouvernement suite à la rencontre israélo-libyenne à Rome. Son déplacement à l’ambassade de Palestine n’a pas calmé l’opinion publique, très remontée contre lui et son gouvernement. Dbeiba est certes très affaibli, mais il bénéficie du chaos institutionnel et de l’absence de tout contre-pouvoir.
Fuites israéliennes sur une rencontre de niveau ministérielle israélo-libyenne à Rome. Levée de boucliers dans toute la Libye. La ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla Al Mangoush, qui a assisté à cette réunion, a été exfiltrée vers la Turquie. La télévision libyenne Al Ahrar, citant une source gouvernementale, a annoncé hier son limogeage.
L’onde de choc de la crise au Niger touche la frontière tchado-libyennes. Expulsion de 2000 opposants tchadiens du village d’Oum Laraneb au sud de Sebha et bombardements de leurs attroupements par l’aviation de Khalifa Haftar. Poursuite des Tchadiens fuyant en Libye par l’aviation de Déby.
La principale mission d’Ahmed Hachani est de mettre en œuvre les réformes annoncées par le président Saïed et planifiées sous Bouden. Les responsables sont réservés quant à l’application de la 2e reddition des comptes en 12 ans, ordonnée cette fois par la Présidence. Ce n’est point la joie dans les coulisses de l’Exécutif tunisien qui parvient difficilement à faire face à la grave crise socioéconomique et financière.
Les belligérants libyens sont enfin d’accord, suite à la réunion à Benghazi pour décider seuls du sort de leur pays. L’envoyé de l’ONU a été remercié pour ses efforts, mais prié de limiter son rôle au renforcement des consensus interlibyens. Interrogations sur la réaction de Debeiba, écarté jusque-là du processus menant aux élections.
Il n’y a pas de véritable autorité sur les milices de Tripoli. Les affrontements sont réguliers dans la capitale libyenne. Ils se soldent par des dizaines de pertes humaines. Quasi-indifférence de l’Occident tant que le pétrole coule. Le Financial Times a publié, hier, un rapport insistant sur le fait que les milices se sont fortement infiltrées dans les institutions de l’Etat et influent sur le processus politique, ce qui reflète de sombres perspectives quant à l’opération politique en Libye.
C’est la non-reconduction de Khaled Mechri à la tête du Conseil supérieur de l’Etat en Libye qui a créé satisfaction dans le camp du chef du gouvernement, Abdelhamid Dbeiba. Mechri a fait alliance avec le Parlement de Aguila Salah pour écarter Dbeiba du traçage de la feuille de route des prochaines élections, via le marathon des réunions de la commission 6+6 au Maroc, entre le Parlement et le Conseil supérieur de l’Etat.
Les Tunisiens comprennent désormais qu’avec un régime présidentiel, la tâche du chef du gouvernement se limite à appliquer la politique du président de la République. Et c’est le choix adopté dans la Constitution du 25 Juillet 2022.
A chaque étape ses acteurs. C’est la vérité de Lapalisse et c’est ce qui s’est passé avant-hier en Tunisie avec le passage de relais entre Najla Bouden et Ahmed Hachani à la tête du gouvernement. C’est en ces termes que Kais Karoui, un activiste politique présenté hier par un animateur de la Radio IFM comme acteur dans l’entourage du président Kais Saïed s'est prononcé. «Non, Najla Bouden n’a pas démérité. Mais, elle n’est pas indiquée pour la prochaine étape, celle de l’édification du projet», a-t-il assuré. Kais Karoui faisait partie de l’équipe de campagne du Président lors des élections de 2019. Aujourd’hui, il est juste un activiste politique, fan de Kais Saïed. Les animateurs des radios et des télés se rabattent sur ces personnes, faute de structure officielle parlant au nom du Président.
Énième épisode du dossier des élections libyennes avec l’adoption par le Parlement de l’accord de la commission 6+6, obtenu récemment. Le Parlement a envoyé mardi 25 juillet 2023 une lettre de liaison à son partenaire, le Conseil supérieur de l’Etat, où il a évoqué la formation d’un mini-gouvernement, dont la mission essentielle est la tenue des élections et la gestion des affaires courantes.
Constat paradoxal en Tunisie avec la quasi-majorité de la population qui ne grogne pas spécialement malgré la grave crise socioéconomique.
Le protocole d’accord signé par la Tunisie avec l’Union européenne contient, cependant, des termes très vagues, ce qui traduit les difficultés des négociations entre les deux parties depuis le 11 juin dernier, lorsque la présidente de la Commission européenne Mme Von Der Leyne a fait un premier déplacement à Tunis avec deux chefs de gouvernement, l’Italienne Georgia Meloni et le Hollandais Mark Rutte.