Plusieurs grands défis attendent le président Kaïs Saïed après avoir obtenu le satisfecit populaire lors du référendum du 25 juillet 2022 sur son projet de Constitution.
Les deux dernières réunions entre la cheffe du gouvernement, Najla Bouden et le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, ont permis de rapprocher les points de vue. Avant-hier, Taboubi a remis à Bouden le programme de réformes proposé par l’UGTT pour sortir de la crise économique et financière traversée par le pays. Il s’est déclaré optimiste à propos d’un accord imminent sur les augmentations salariales pour le secteur public, ainsi qu’une nouvelle formulation de la circulaire 20, portant sur les négociations départementales.
Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis mars en Libyeb: l’un basé à Tripoli et dirigé par Abdelhamid Dbeibah depuis 2021, et l’autre conduit par Fathi Bachagha et soutenu par le camp du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est. Les affrontements se sont soldés par la mise en échec de la tentative de Fathi Bachagha de déloger le gouvernement de son rival, reconnu par la communauté internationale.
L’ouverture, hier, du Ticad 8 (Tokyo International Conference on African Development - Conférence Afrique-Japon) à Tunis a été marquée par le retrait du Maroc en raison, semble-t-il, de la participation de la République arabe sahraouie démocratique. La RASD est pourtant membre fondateur de l’Union africaine et a donc le droit de participer à toutes les rencontres de l’organisation panafricaine.
Crise socioéconomique latente ; finances publiques au bord de l’effondrement ; absence de perspectives ; la Tunisie de Kais Saïed peine à concevoir, elle-aussi, un programme de véritable redressement, onze ans après la chute de Ben Ali et un an après l’éviction des islamistes du pouvoir.
Les rencontres internationales à propos de la Libye n’ont pas cessé durant toute la dernière décennie, spécialement après les élections de juin 2014, qui a vu la défaite des islamistes et le début des hostilités inter-libyennes.
Le président tunisien a certes dépassé avec succès, comme prévu, le cap du référendum du 25 juillet 2022. Au-delà des 92% de oui à la nouvelle Constitution, il a fait un mandat honorable avec près de trois millions de votants, soit presque le même nombre que lors des élections législatives de 2019.
Les Tunisiens sont appelés aux urnes demain pour se prononcer sur le projet de Constitution du président Kaïs Saïed. L’opposition n’arrive pas à s’unir faute d’un programme minimum et d’un leader charismatique. Le oui l’emporterait largement, selon les observateurs.
Le Pr Sadok Belaïd est l’un des premiers spécialistes tunisiens en droit ayant marqué la formation des juristes en Tunisie indépendante. Cet éminent expert a été nommé le 20 mai 2022 par le président Saïed comme président coordinateur de la commission consultative pour la nouvelle République ; le décret de nomination prévoyait de remettre le projet de la Constitution au président de la République au bout de 30 jours. L’étroitesse des délais n’a pas empêché le Pr Belaïd et sa commission de respecter le deadline. La surprise fut que le président Saïed a largement modifié le projet initial, poussant le Pr Belaïd à crier aux «risques considérables de défaillances» et à considérer «dangereux» le projet de Constitution soumis au référendum populaire du 25 juillet 2022.
Le haut sécuritaire Lazhar Loungou remis aux autorités tunisiennes par leurs collègues algériennes, le 21 Juillet 2022, serait l’un des maillons forts du réseau des islamistes d’Ennahdha dans les hautes sphères de la sécurité.
Le pétrolier italien Ibela était le premier navire à concrétiser, hier 17 juillet au port de Briga, la levée du blocus des ports pétroliers en Libye, annoncée depuis jeudi par le nouveau PDG de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (CNLP), Farhat Ben Gdara, juste après sa nomination par le gouvernement de Abdelhamid Dbeyba.
46 modifications introduites au projet de la Constitution tunisienne du 30 juin; précisions et corrections sans toucher au fond ; le président Saïed attaché à un régime présidentiel fort, ne permettant même pas le moindre contrôle de son pouvoir.
Contestations du doyen Sadok Belaïd et du constitutionnaliste Amine Mahfoudh à propos de la version publiée par le président Saïed du projet de la Constitution. Il n’institue pas un régime démocratique. Risques de dérapage autoritaire !
Projet de Constitution reflétant la pensée du président Saïed. Un régime présidentiel et une souveraineté populaire. Pas de religion pour l’Etat mais un peuple musulman. La polémique continue sur les plateaux mais Saïed semble sûr de l’emporter.
Signature prévue demain à Genève d’un nouvel accord en Libye. Nouveau calendrier d’élections générales et répartition des hauts postes de l’Exécutif entre l’Est, l’Ouest et le Sud libyens. Reprise prévue de la production du pétrole et contrôle international sur l’équité de la distribution des revenus.
Réunion aujourd’hui du Conseil de sécurité sur la Libye. Rencontre demain à Genève entre les présidents du Parlement et du Conseil d’Etat, Aguila et Mechri, pour une assise constitutionnelle des élections. Entre-temps, Bachagha et Dbeyba s’arrachent le soutien international !
L’ex-chef de gouvernement, l’islamiste Hamadi Jebali, en détention préventive dans une affaire de financements suspects. Tentative d’atteinte à la présidence de la République tunisienne, annoncée par le ministère de l’Intérieur. Entre les faits et les enjeux politiques.
Plus jamais de pouvoirs en compétition en Tunisie ; ils sont tous au service du peuple dans le cadre d’un Etat uni. C’est ce qu’annonce le projet de la nouvelle Constitution, finalisé par la commission consultative.
Avancée dans les débats sur le projet de la Constitution de demain en Tunisie, à soumettre au référendum du 25 juillet. L’opposition piégée par l’apport minimum des islamistes d’Ennahdha, suite à l’ouverture d’enquêtes concernant des réseaux terroristes.
Poursuite des travaux de la commission économique et sociale consultative de la Constitution de la Tunisie de demain. Difficultés de l’opposition à se faire écouter dans la rue et avec le pouvoir. Tractations souterraines entre le pouvoir et la centrale syndicale ouvrière.