Patron de la première agence de casting créée en 2008 avec son épouse pour les professionnels du cinéma, l’une des rares dans le pays, il est aussi dans le cinéma, assistant réalisateur et directeur de casting.
A la tête de woojooh et ses têtes d’affiche, Lyes Salem, Adila Bendimered, Khaled Benaïssa et la nouvelle génération d’acteurs, Ali Namous, Idir Benaïbouche, Imène Noël, Rym Takoucht ou encore Lydia Larini qui vient d’obtenir deux distinctions internationales. Lien : agence-woojooh.com
-Quelle est exactement la fonction d’une agence de casting ?
Proposer des comédiens et organiser des castings pour le cinéma, la télévision, la publicité, les clips vidéo, la radio et le spectacle vivant. En fait, il s’agit surtout de placer les comédiens, négocier leurs cachets et prestations, les accompagner ensuite sur le terrain s’il y a un problème, et évidemment apporter un rôle de conseil. C’est tout un métier, pas encore vraiment reconnu par les producteurs et comédiens, mais on avance doucement.
-Vous avez combien de comédiens et comédiennes inscrites dans votre agence ? Et combien d’agents ?
Autour de 80 comédiens et comédiennes, dont a majorité ont fait l’école, le théâtre, le conservatoire ou autre, qu’on tente de placer un peu partout, films ou séries, et même à l’étranger. Pour les agents, nous sommes 5 qui prenons en charge les comédiens en les accompagnant sur leurs projets.
-Des comédiens professionnels ou détectés dans la rue et les réseaux sociaux ?
Ça ne me gêne pas de caster des gens qui n’ont pas fait l’école, le cinéma c’est d’abord une tête, un visage, une prestance, ensuite quand on prend des personnes issues des réseaux sociaux, c’est clair qu’ils savent faire le buzz, ont une tête, savent parler, autant d’atouts pour un producteur de films. Évidemment, on préfère souvent les comédiens venant du théâtre, ils ont une discipline, du fait même du théâtre ou c’est du direct, sans deuxième chance, si tu n’as pas appris ton texte, c’est la catastrophe, pas comme au cinéma, on peut refaire les prises.
Souvent d’ailleurs, les comédiens n’apprennent leurs textes que pendant les prises, qu’ils font et refont, d’où parfois la nécessité d’un répétiteur, qui joue avec eux les scènes avant la prise. Le théâtre, le Conservatoire ou l’école vous apprennent tout ça et les acteurs de théâtre intéressent les cinéastes, s’ils surjouent, c’est au réalisateur de les cadrer et de leur dire ce qu’il veut exactement.
Propos recueillis par Chawki Amari