Selon le Bureau des médias à Ghaza, l’aviation militaire israélienne a largué depuis le début de l’agression sioniste plus de 52 000 tonnes d’explosifs sur les infrastructures urbaines de l’enclave palestinienne. Ces bombardements intensifs ont détruit plus de 305 000 maisons.
Depuis le 7 octobre dernier et particulièrement le 31 du même mois, date d’entrée en scène de ses troupes à Ghaza, l’armée d’occupation israélienne a subi de lourdes pertes dans ses rangs qu’elle a sous-estimées.
Alors que la situation était déjà dramatique avant le 7 octobre dans l’enclave de Ghaza, frappée par un blocus depuis de nombreuses années, les conditions se sont encore dégradées ces dernières semaines sur le marché du travail. Les Ghazaouis, confrontés depuis longtemps à des taux élevés de pauvreté, de vulnérabilité et à l’un des taux de chômage les plus élevés au monde, atteignant 46,4% au deuxième trimestre 2023, subissent de plein fouet les conséquences des attaques israéliennes sur le plan social. En effet, au moins 61% des emplois, soit 182 000 emplois ont été perdus à Ghaza depuis le début de la guerre.
L’Etat apartheid d’Israël est soutenu par les États de l’Occident mais aussi par des empires financiers et économiques. Ces derniers sont représentés par des compagnies activant dans différents domaines : technologies, médias, armements, agriculture et alimentation, mode et cosmétique, grande distribution, et bien d’autres domaines d’activités, finançant l’économie de l’entité sioniste.
Dans un acte de cynisme ultime, Israël, qui bombarde sans relâche la bande de Ghaza depuis le 7 octobre, nie être à l'origine de cet acte aussi abject qu’immonde qu’il attribue l'attaque au «Jihad islamique».
Au moins 500 Palestiniens sont tombés en martyrs dans une frappe israélienne ayant touché l’enceinte d’un hôpital de la ville de Ghaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Plus d’un million de personnes ont déjà quitté leurs foyers dans ce territoire de 362 kilomètres carrés placé en état de siège et coincé entre Israël, la Méditerranée et l’Egypte.
Même l’issue désespérée de fuir vers le sud de l’enclave palestinienne ne se passe pas sans risques pour les centaines de milliers de civils accablés par une longue semaine de bombardements acharnés.
Selon les autorités sanitaires à Ghaza, plus de 1537 Palestiniens sont morts jusqu’à hier sous les bombardements, dont près de 500 enfants, alors que des quartiers entiers ont été réduits en décombres. Des habitants de l’enclave ont déjà commencé à boire de l’eau de mer, faute d’eau potable, rapporte l’Unicef, alors que les vivres s’épuisent à cause de la paralysie des circuits de distribution et d’approvisionnement.
«Une déshumanisation aussi flagrante et des tentatives visant à bombarder un peuple pour le soumettre, à utiliser la famine comme méthode de guerre et à éradiquer son existence nationale ne sont rien de moins qu’un génocide», a écrit le représentant palestinien, Riyad Mansour, au Conseil de sécurité de l’ONU.
Les ministres arabes des Affaires étrangères se sont rendus, mercredi 11 octobre, au siège de la Ligue arabe au Caire, pour une réunion extraordinaire, en réponse à la détérioration de la situation à Ghaza, marquée par des bombardements continus contre l’enclave palestinienne.
Près de 900 Palestiniens ont été tués dans des bombardements intenses des forces d’occupation israéliennes contre la bande de Ghaza. Le haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a dénoncé dans un communiqué le «siège complet» imposé aux populations de Ghaza, affirmant qu’il est contraire au droit international humanitaire.
Alors que les bombes pleuvent sur Ghaza, l’Union européenne choisit de «réexaminer» son aide financière à la Palestine. Bruxelles a multiplié les déclarations contradictoires sur cette question, annonçant d’abord une «suspension» de cette aide, puis plaidant – dans une déclaration avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG) – pour «un soutien financier durable» aux Palestiniens. L’UE s’achemine vers une suspension des aides au développement, l’aide au développement réservée aux Territoires palestiniens, en maintenant néanmoins l’aide humanitaire. Une démarche déjà entamée par l’Allemagne et le Danemark.
Au moment où nous écrivons, sans informations détaillées et vérifiées, nous tenons à préciser ce qui suit. Un déferlement de commentaires présente comme d’habitude le Hamas et les Palestiniens comme les agresseurs et l’armée israélienne comme ripostant.
Des images insoutenables de dévastation sont retransmises en boucle sur les chaînes de télévision, montrant des familles entières anéanties et enterrées sous les décombres de leurs maisons détruites par l’aviation sioniste.
Filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, l’opération «Déluge d’Al Aqsa» a surpris le monde, mettant à mal l’armée d’occupation. Dès les premières attaques, les images de combattants palestiniens sur le sol israélien ont déferlé sur la Toile. Attentats aux explosifs, incursions armées contre des militaires israéliens, prise d’otages mais, aussi, une grande offensive par terre, mer et air, avec des parapentes.
Les derniers développements au Proche-Orient renvoient-ils aux calendes grecques toute solution politique de la question palestinienne ? De l’avis de nombreux observateurs, le spectaculaire assaut mené par des combattants du Hamas palestinien à l’intérieur même des territoires israéliens et la violente réaction de l’occupant israélien à Ghaza enterrent définitivement les Accords d’Oslo (négociés en Norvège et paraphés aux Etats-Unis) de septembre 1993.
La nouvelle escalade des forces d’occupation israéliennes contre la bande de Ghaza, après l’offensive menée par la résistance palestinienne, suscite de vives inquiétudes.
L’arrivée au pouvoir d’un gouvernement israélien très dur complique davantage la vie des populations palestiniennes. Depuis sa nomination en décembre 2021, l’équipe formée par le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, engage un bras de fer permanent avec les populations des Territoires occupés : des opérations meurtrières sont menées périodiquement dans les camps de Jénine et de Naplouse, entre autres.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, qui a présidé une réunion d’urgence avec un certain nombre de responsables civils et militaires, a appelé à «la protection» du peuple palestinien qui «a le droit de se défendre contre le terrorisme des colons et des forces d’occupation». Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés, Riyad Al Maliki, dénonce, pour sa part, «l’absence de solution à la question palestinienne après 75 ans de souffrances et de déplacements».