Des images insoutenables de dévastation sont retransmises en boucle sur les chaînes de télévision, montrant des familles entières anéanties et enterrées sous les décombres de leurs maisons détruites par l’aviation sioniste.
L’armée sioniste se venge avec ignominie sur les populations civiles de Ghaza, intensifiant les frappes aériennes dans diverses zones de l’enclave palestinienne, désormais complètement assiégée. Les forces d’occupation israéliennes ont poursuivi, hier, pour la troisième journée consécutive, le massacre de civils palestiniens dans la bande de Ghaza. Personne n’y échappe : enfants, femmes, personnes âgées…
Après l’offensive d’une grande ampleur menée, samedi matin, par la branche militaire du mouvement Hamas contre des colonies israéliennes proches de la bande de Ghaza, les bombardements n’ont pas cessé.
Des pilonnages aveugles et meurtriers. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’aviation israélienne a ciblé plus de 500 sites et largué des tonnes d’explosifs sur Ghaza, selon l’agence Sputnik. Déjà soumise à un blocus israélien et égyptien depuis juin 2007, l’enclave de 360 kilomètres carrés et peuplée de 2,3 millions d’habitants est en proie à une escalade sans précédent. L’opération baptisée «Déluge d’Al Aqsa», en riposte aux crimes de l’occupation sioniste et de ses exactions à l’encontre du peuple palestinien, a entraîné une réaction aux allures de punition collective doublée d’une volonté assumée de mener une politique de la terre brûlée pour contrer l’offensive palestinienne. L’aviation israélienne bombarde des civils et même des ambulances et des voitures civiles transportant les blessés.
Hôpitaux et ambulances bombardés
«L’occupant bombarde délibérément les hôpitaux et les ambulances, ciblant les équipes médicales en violation des lois internationales», a indiqué, hier, le ministère palestinien de la Santé, Mai Al Kaila, cité par l’agence de presse Wafa, ajoutant qu’«un massacre est en cours à Ghaza». Des images insoutenables de dévastation sont retransmises en boucle sur les chaînes de télévision, montrant des familles entières anéanties et enterrées sous les décombres de leurs maisons détruites par l’aviation sioniste.
L’agence Wafa a rapporté, hier, qu’un avion de combat israélien a directement visé une ambulance qui transportait des blessés, la détruisant et blessant son personnel médical, en plus de blesser, à nouveau, ceux qui se trouvaient à l’intérieur. Face à cette escalade, Mai Al Kaila a lancé un appel à la communauté internationale afin de prendre prendre des mesures urgentes pour «freiner l’agression de l’occupant sioniste contre les centres de traitement, les véhicules et les équipes d’ambulances dans la bande de Ghaza».
L’Agence de presse palestinienne a, par ailleurs, indiqué que l’aviation israélienne a bombardé l’hôpital ophtalmologique international dans la région de Tal Al Hawa et plusieurs maisons dans les villes de BeitHanoun, BeitLahia, Jabalia et la région d’Al Faluja, au nord de la bande de Gaza, faisant des dizaines de morts et de nombreux blessés.
Les frappes aériennes ont également ciblé des ensembles résidentiels à Burj Al Andalus, au nord du quartier d’Al Nasr, plusieurs maisons à Al Shuja’iya, Al Tuffah, dans le camp d’Al Shati et dans le quartier d’Al Zaytoun, dans les camps d’Al Bureij, Al Nuseirat et Al Maghazi, ainsi que dans la ville de Deir Al Balah, au milieu de la bande de Ghaza et, au Sud, dans les gouvernorats de Khan Yunis et de Rafah.
Au moins 567 morts
Des centaines d’obus et de missiles ont été aussi tirés le long de la frontière orientale de la bande de Gaza, causant d’importantes destructions dans les zones ciblées, a ajouté la même source. Dans l’après-midi, une série de raids violents ont ciblé les camps de réfugiés de Jabalia et d’Al Shati, faisant des dizaines de morts et des destructions massives d’habitations.
Six mosquées ont, en outre, été détruites par l’armée israélienne dont quatre dans la ville de Ghaza et deux autres à Khan Yuni à Beit Lahia, et ce, depuis le début de l’agression israélienne. L’Office de secours et des travaux des Nations-unies pour les Réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a fait savoir, hier, dans un communiqué, qu’une école abritant des familles déplacées dans la bande de Gaza a été soumise à un bombardement direct.
De graves dommages ont été causés à cette école de l’UNRWA qui abrite plus de 225 personnes, a précisé l’Office. Elle a également annoncé que plus de 74 000 Palestiniens ont été déplacés vers 64 écoles et abris, à la suite de l’agression sioniste contre les populations dans la bande de Ghaza et que ces chiffres sont susceptibles d’augmenter avec la poursuite des violents bombardements sur les villes de l’enclave palestinienne.
L’Office a, face à cette situation, appelé à la protection des populations palestiniennes et à un cessez-le-feu immédiat, soulignant la nécessité d’épargner à tout moment les écoles et autres infrastructures palestiniennes, y compris celles abritant des familles déplacées, à la suite des violents bombardements de l’armée sioniste depuis samedi. Le bilan de l’agression sioniste en cours contre la bande de Ghaza s’est alourdi, hier, s’élevant à 567 morts et 2900 blessés, a rapporté l’agence Wafa, citant des sources médicales.