L’efficacité des vaccins contre le variant Omicron du nouveau coronavirus diminue rapidement au fil du temps, selon une nouvelle étude publiée mercredi.
La pandémie de coronavirus poursuit son rebond dans le monde et l’Algérie enregistre ces derniers jours une hausse du nombre d’infections avec des hospitalisations en soins intensifs. 63 nouveaux cas confirmés ont été enregistrés jeudi dernier. Par ailleurs, trois patients sont actuellement en soins intensifs, précise la même source, relevant que 33 wilayas n’ont recensé aucun nouveau cas. Un premier décès a été néanmoins enregistré hier.
Alors que la courbe épidémiologique de la Covid-19 connaît une décrue significative, le variant Omicron est toujours en circulation et il reste actuellement dominant dans notre pays, selon l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA).
Malgré une baisse du nombre de cas de contamination, les hospitalisations, quant à elles, sont toujours en hausse alors que les services de réanimation enregistrent une décrue.
Selon l’OMS, une sortie de la pandémie pourrait se profiler en Europe. Le Dr Mohamed Yousfi, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik (Blida), estime que seuls les pays ayant atteint un taux de vaccination important sont les premiers concernés par cette probabilité de sortir de la pandémie.
Pour ce spécialiste, quand une personne subit une charge virale, il faut attendre entre 3 et 6 jours pour savoir si oui ou non elle est atteinte, tout en l’isolant pendant 4 ou 5 jours.
Le ministre de la Santé, le Pr Benbouzid, a indiqué que 20 000 lits sont mobilisés pour faire face à la pandémie de la Covid-19.
L'alliance Pfizer-BioNTech a débuté le recrutement pour un essai clinique qui vise à tester, sur des adultes de 55 ans et moins, la sécurité et la réponse immunitaire de leur vaccin contre le Covid-19 qui vise spécifiquement le variant Omicron, ont annoncé mardi les deux entreprises.
Le variant Omicron a aujourd’hui un petit frère, baptisé «BA.2», détecté au Danemark. Ce sous-variant est scruté de près par les scientifiques, mais il n’existe pas encore de données précises sur la gravité des cas de Covid-19 engendrés.
La Covid-19, par le truchement de ses deux variants, Delta et Omicron, continue de contaminer un nombre considérable de personnes à Oran et de facto à faucher plusieurs vies.
Les spécialistes recommandent de revoir la stratégie d’isolement des personnes infectées et du diagnostic, notamment avec les tests antigéniques, qui seraient, contrairement au variant Delta, sensibles à l’Omicron au-delà des cinq jours après l’apparition des symptômes.
L'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) a annoncé, jeudi 20 janvier, avoir enregistré, à ce jour, un total de 400 cas du variant Omicron en Algérie, ce qui représente 57% des variants circulants.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que l’impact du variant Omicron sur l’activité économique et la demande de pétrole est resté «relativement modéré» soulignant dans son rapport mensuel consacré au marché pétrolier que la demande mondiale de pétrole devrait dépasser les niveaux pré-pandémiques, en 2022.
Malgré la multiplication des infections, il faut savoir raison garder et ne pas céder à la panique, selon l’expert en immunologie, qui invite à agir par foyer et par secteur et au cas par cas.
Le Dr Fawzi Derrar, virologue et directeur général de l’Institut Pasteur d ‘Algérie(IPA), revient dans cet entretien sur l’importance de la vaccination massive contre la Covid-19 avec le renforcement des mesures barrières. Pour lui, le variant Omicron sera prédominant dans les prochains jours et la maîtrise de cette crise sanitaire dépendra étroitement du taux de couverture vaccinale. Il appelle au renforcement et au respect des gestes barrières, notamment le port du masque, particulièrement par les enfants, car «le virus Omicron fait d’eux des amplificateurs de la Covid-19».
Le Pr Reda Malek Hamidi, chef de service de la réanimation médicale au CHU Beni Messous, rappelle, dans cet entretien, l’importance du renforcement en urgence des mesures sanitaires pour casser la chaîne de contamination et particulièrement envers les enfants pour éviter la saturation des services médicaux . Pour lui, cette frange de la population constitue le vecteur potentiel de transmission, au vu de la faible couverture vaccinale anti-Covid-19 et la forte contagiosité du variant Omicron.
Le Delta représente 67% des variants circulants, tandis qu’au 30 décembre dernier, il représentait 80%, contre 33% pour le variant Omicron qui ne représentait que 10% à la même date, selon l’IPA.