Les Caravanes de la Mémoire parcourent l’Algérie en commémoration du 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de la Révolution nationale (1954-2024).
«Les valeurs humanistes de la glorieuse Révolution ont aidé les opprimés à se frayer un chemin vers la liberté et la dignité, faisant de l’Algérie la Mecque des révolutionnaires et la terre des hommes libres», a souligné le ministre des Moudjahidine.
Des historiens, des chercheurs, des enseignants et des moudjahidine ont débattu, durant deux jours, de la problématique de l’écriture de l’histoire nationale. «Nous avons battu la quatrième puissance mondiale.
Le travail de mémoire se poursuit entre l’Algérie et la France. Selon des informations rapportées par le média France Bleu, un travail de réhabilitation de cimetières d’Algériens déportés et emprisonnés durant la colonisation française est en train d’être effectuée sous l’égide d’un comité dirigé par Benjamin Stora, qui assure la coprésidence de la commission mixte algéro-française Histoire et Mémoire.
La mémoire de la Guerre de Libération nationale est ce qui reste quand on a tout oublié. De nombreuses cérémonies de remise de prix ont eu lieu récemment et ont concerné différents secteurs, mais celle organisée par le ministère des Moudjahidine et des Ayants droit, dimanche au Centre international des conférences à Alger, a un impact particulier et une valeur exceptionnelle pour chaque citoyen.
Le Professeur Mohamed Drif s’est éteint le jeudi 28 décembre à Alger des suites d’une longue maladie. Natif de la région de Tiaret et membre d’une famille de révolutionnaires, ce Professeur en médecine a consacré toute sa vie à la santé en Algérie.
Plusieurs centaines de citoyens ont participé, hier à Sétif, à la marche de la fidélité aux martyrs tombés le 8 Mai 1945, au cours d’un des plus grands crimes de l’histoire contemporaine. Les marcheurs, avec à leur tête le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, ont insisté sur la préservation de la mémoire collective et sa consolidation dans l’esprit des générations.
Soixante-huit ans sont passés sur les massacres de Mai 1945, commis par l’armée coloniale à Kherrata (Béjaïa), mais le souvenir de cette journée effroyable et les atrocités dont elle a été le théâtre peinent à s’estomper, affirment des témoignages de survivants qui en sont marqués encore au fer rouge et que le temps n’a été d’aucun secours pour tempérer les douleurs vécues et les cruautés subies.
L’Algérie commémore, aujourd’hui, le 78e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945 à Sétif, Guelma et Kherrata, où les forces coloniales françaises ont fait subir à des milliers d’Algériens les pires souffrances, suivies d’exécutions sommaires.
Détermination et attachement à la mémoire du pays. Pour le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie ne «renoncera jamais» au dossier de la mémoire et «ne marchandera avec aucun pays» cette question. «Nous avançons aujourd’hui pas à pas dans ce dossier, et ils savent pertinemment qu’il s’agit d’une question à laquelle nous ne renoncerons jamais», a tranché le président Tebboune à l’occasion de son entrevue avec des représentants des médias nationaux.
Ayant pris part à la commémoration du 64e anniversaire de la mort du Colonel Amirouche Ait Hamouda, organisée par la fondation éponyme et la famille du martyr, à Tassaft Ouguemoune, dans la commune d’Iboudrarène, daïra d’Ath Yenni, dans la wilaya de Tizi Ouzou, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebigua, a appelé à préserver la mémoire nationale.
Il est des dates dans l’Histoire qui interpellent la conscience d’une Nation qui ne peuvent être occultées, ni oubliées. Le peuple algérien, qui a pu arracher son indépendance au prix de lourds sacrifices, a démontré, à travers son histoire séculaire et actuelle, la force de sa foi, de son enracinement culturel et de son attachement à son pays.
Ce rendez-vous académique de grande envergure se veut comme un espace de débat et d’échanges constructifs pour «s’interroger sur un pays et une société, indépendants comme d’autres, parmi d’autres, et responsables de leur destin»
Pierre Audin est de retour dans sa ville natale, Alger, et son pays, l’Algérie, depuis le 28 mai. Brillant mathématicien comme ses parents, Pierre est vif d’esprit, pétillant, attendrissant, généreux au possible et taquin aussi, plein d’humour. A Alger, il est heureux comme tout. Il répète à l’envi, avec une touchante «objectivité» : «Alger est la plus belle ville du monde», et nous ne pouvons que le croire. Pierre est venu accompagné d’une belle délégation de l’Association Josette et Maurice Audin (AJMA). Lui et ses camarades mathématiciens, historiens, juristes, documentaristes… resteront en Algérie jusqu’au 6 juin, où ils animeront des rencontres, des conférences, à Alger, Oran et Constantine. Nous avons retrouvé le benjamin des trois enfants de Maurice Audin – et qui n’avait qu’un mois et demi lorsque le chahid Maurice Audin a été enlevé le 11 juin 1957 par les paras de Massu – en marge d’une rencontre citoyenne émouvante, qui a eu lieu ce dimanche à Alger, à quelques encablures de la place Audin. Dans cet entretien, il nous livre ses impressions algéroises, nous parle justement de la «place Audin», revient sur la portée symbolique de ce retour aux sources en cette année du 60e anniversaire de l’indépendance. Il nous parle également de ce que représente pour lui le fait de tenir enfin son passeport algérien, qu’il a obtenu le 14 avril dernier, ainsi que du Prix Maurice Audin de mathématiques attribué par l’AJMA. Pierre Audin s’exprime enfin sur la reconnaissance, par Macron, de la responsabilité de l’Etat français dans l’enlèvement, la torture et l’assassinat de Maurice Audin, et la signification de cette déclaration qu’il qualifie de «très importante» en exhortant les deux Etats à travailler main dans la main pour retrouver le corps de Maurice Audin et faire la lumière sur tous les disparus de la «Guerre d’Algérie».
«Le croiseur Duguay-Trouin, le contre-torpilleur Le Triomphant sur Cap Aokas et ses environs, en plus de l’aviation qui bombarda une cinquantaine de mechtas et villages.» «A Kherata, Amoucha, Aïn Kébira, El Ouarcia, la folie meurtrière se déchaîne contre la population civile.» «Sept semaines de répression féroce dans le Nord constantinois sous le commandement du général Duval sur instruction du général de Gaulle où du sang, des larmes ont coulé et des morts effroyables jetés vivants dans les gorges de Kherata. Avec Guelma et Sétif, il y a eu environ 45 000 martyrs.»
Emmanuel Macron a donc été confortablement réélu ce dimanche 24 avril pour un second mandat contre son éternelle rivale, Marine Le Pen...
Benjamin Stora et George Marc Benamou, deux pieds-noirs d’Algérie, ont eu le mérite de tenter de narrer une histoire appelée depuis toujours par les historiens français «la guerre d’Algérie», sur laquelle il existe encore tant de passions et de récriminations des deux rives de la Méditerranée.
Spécialiste de la guerre d’indépendance de l’Algérie, Tramor Quemeneur est enseignant aux universités Paris-VIII et CY-Cergy Paris. Il est membre de la Commission mémoire et vérité instaurée à la suite du «Rapport Stora», ainsi que du Conseil d’orientation du Musée national d’histoire de l’immigration. Il présente avec le journaliste, écrivain et réalisateur Philippe Labro La guerre d’Algérie en direct. Les acteurs, les événements, les récits, les images (Historia et éditions du Cerf, mars 2022). Tramor Quemeneur est également l’auteur, entre autres, avec Benjamin Stora, de Lettres, carnets et récits des Français et des Algériens dans la guerre et avec Slimane Zeghidour, de L’Algérie en couleurs, 1954-1962.
Malika Rahal est notamment l’auteure de L’UDMA et les Udmistes, éditions Barzakh, Alger 2016 ; Ali Boumendjel. Une affaire française, une histoire algérienne, Les Belles Lettres, 2010, et éditions Barzakh, Alger, 2011. Son dernier ouvrage s’intitule Algérie 1962. Une histoire populaire aux éditions La Découverte, 2022.
Une rencontre avec des représentants de toutes les mémoires blessées de la guerre d’Algérie a été vue hier à Paris comme un appel à l’apaisement de la part de la présidence française. Appelés, combattants indépendantistes, harkis et rapatriés se trouvaient côte à côte lors d’une cérémonie. Des historiens aussi étaient présents, des lycéens et des collégiens.