Un nouveau livre est consacré aux soixante ans d’indépendance de l’Algérie ; Guerre d’Algérie. Le trou noir de la mémoire, écrit par Sébastien Boussois, chercheur, spécialiste du Moyen-Orient et du monde arabe, il est paru aux éditions Erick Bonnier (Paris-La Rochelle 2022).
La colonisation française de l’Algérie a pris fin le 19 mars 1962 après 132 ans d’occupation et huit ans de guerre d’indépendance. Une telle fracture humaine qui s’est étalée sur plusieurs décennies, et à cheval sur deux siècles par ailleurs bouleversés par tant d’évolutions planétaires et de guerres à l’échelle mondiale, ne peut se résoudre facilement.
Alors qu’il affirme qu’il se situe plutôt «dans la lignée des historiens-citoyens engagés, comme le furent Pierre Vidal-Naquet, André Mandouze ou André Nouschi», Benjamin Stora rappelle qu’en réalisant, en un temps très court (six mois), le rapport que lui avait demandé le président Macron, son objectif «n’était pas de recommencer un énième livre sur l’histoire de la colonisation, de la résistance, des massacres ou de la naissance du nationalisme algérien. C’était de dresser l’inventaire des relations mémorielles entre la France et l’Algérie, pour essayer de trouver les voies d’un apaisement mémoriel, d’une réconciliation possible à partir de questions particulières».
Jacques Cros, militant de la cause algérienne et animateur du blog http://cessenon.centerblog.net , dans un texte publié sur internet, s’étonne que le président français élude les responsabilités de l’OAS.