Invité par l’association culturelle Fadaet Cirta, l’historien Daho Djerbal a animé, samedi, une rencontre-débat à la maison de la culture Malek Haddad de Constantine, en présence d’un public composé essentiellement d’anciens moudjahidine, d’universitaires et d’historiens.
Constantine, jeudi 29 mars 1956. Une date rappelant beaucoup de choses aux nombreux Constantinois encore en vie, qui étaient témoins de l’époque. Par cette journée de printemps, la population ne se doutait guère qu’elle allait vivre l’une des périodes noires dans l’histoire de la ville en cette guerre de libération nationale.
Daho Ould Kablia a fourni des éléments sur l’activisme pro-algérien d’Enrico Mattei et, plus généralement, sur l’aide apportée par nos amis italiens durant la lutte de Libération.
L’ancien militant du PPA, Sadek Hadjarès, publie le tome 2 de ses Mémoires : 1949, Crise berbériste ou crise démocratique ? (Ed. Frantz Fanon ) - Il y relate principalement les conditions de publication du document doctrinal, L’Algérie libre vivra, dont il est coauteur. - Il évoque dans son ouvrage-témoignage la réaction violente de la direction du parti indépendantiste à cette demande de «clarification» souhaitée par les militants radicaux de Kabylie.
Benjamin Stora et George Marc Benamou, deux pieds-noirs d’Algérie, ont eu le mérite de tenter de narrer une histoire appelée depuis toujours par les historiens français «la guerre d’Algérie», sur laquelle il existe encore tant de passions et de récriminations des deux rives de la Méditerranée.
Spécialiste de la guerre d’indépendance de l’Algérie, Tramor Quemeneur est enseignant aux universités Paris-VIII et CY-Cergy Paris. Il est membre de la Commission mémoire et vérité instaurée à la suite du «Rapport Stora», ainsi que du Conseil d’orientation du Musée national d’histoire de l’immigration. Il présente avec le journaliste, écrivain et réalisateur Philippe Labro La guerre d’Algérie en direct. Les acteurs, les événements, les récits, les images (Historia et éditions du Cerf, mars 2022). Tramor Quemeneur est également l’auteur, entre autres, avec Benjamin Stora, de Lettres, carnets et récits des Français et des Algériens dans la guerre et avec Slimane Zeghidour, de L’Algérie en couleurs, 1954-1962.
Malika Rahal est notamment l’auteure de L’UDMA et les Udmistes, éditions Barzakh, Alger 2016 ; Ali Boumendjel. Une affaire française, une histoire algérienne, Les Belles Lettres, 2010, et éditions Barzakh, Alger, 2011. Son dernier ouvrage s’intitule Algérie 1962. Une histoire populaire aux éditions La Découverte, 2022.
Historien et docteur à l’université de Cambridge (thèse de doctorat soutenue en 1972 sur le Jansénisme français), Neil MacMaster enseigne, au début de sa carrière, l’histoire européenne. Dès les années 1980, il s’intéresse à l’Algérie contemporaine dont il devient un spécialiste reconnu. Ses recherches ont porté en particulier sur la période coloniale et la Guerre de Libération et ont abordé les thèmes de l’émigration algérienne, du racisme et de l’antiracisme en France, du statut et du rôle des femmes dans la Guerre de Libération, de la pratique par l’Etat français de la «terreur d’Etat».
Le maintien des essais nucléaires et chimiques au Sahara a été âprement débattu et négocié point par point à Evian, pour finalement aboutir à un accord, qui figure dans une annexe en marge de la conclusion finale des pourparlers bilatéraux.
Le livre 60 ans après les Accords d’Evian, récemment paru, relate comment d’inattendues interconnexions humaines ont joué un rôle pour mener à la fin des combats signée le 18 mars 1962 à Evian.
Le président de la République a affirmé, hier, dans un message écrit à l’occasion de la commémoration de la Fête de la victoire (19 Mars), que la question liée aux dossiers de la mémoire et de l’histoire restera au cœur de ses «préoccupations».
Après la parution du premier tome du témoignage de Si Lakhdar Bentobbal en novembre 2021, chez Chihab, sous le titre Lakhdar Bentobbal. Mémoires de l’intérieur, et qui a rencontré un franc succès, Daho Djerbal est sur le point de publier la deuxième partie de ce travail vertigineux sous le titre : Lakhdar Bentobbal. La conquête de la souveraineté. Le livre devrait être prêt pour le SILA qui se tiendra du 24 au 31 mars. L’historien – comme il l’explique dans l’introduction du premier tome –, a passé cinq années entières à recueillir le témoignage de «Si Abdellah» (1980-1985). Et il a fallu attendre 35 ans pour que ce document historique exceptionnel trouve enfin son chemin vers le lecteur. Nous avons interviewé Daho Djerbal lors de la sortie du premier volet (voir El Watan du 22 novembre 2021).
Invité par l’association Fadaet cirta ethakafia (Espaces culturels de Cirta), pour animer une conférence sur son livre La wilaya II historique – l’ombre de Constantine, samedi à l’Office des établissements des jeunes (ODEJ) de la ville des ponts, Abdelaziz Khalfallah, plus connu à Constantine par Mostefa Boutemira, a montré toute l’étendue de ses qualités d’écrivain-témoin d’une époque importante de l’histoire de la Guerre de libération dans la région de Constantine, à travers son ouvrage qui demeure une référence pour tous ceux qui s’intéressent à ce sujet, qu’ils soient spécialistes, universitaires, journalistes ou même simples citoyens.
Alors qu’il affirme qu’il se situe plutôt «dans la lignée des historiens-citoyens engagés, comme le furent Pierre Vidal-Naquet, André Mandouze ou André Nouschi», Benjamin Stora rappelle qu’en réalisant, en un temps très court (six mois), le rapport que lui avait demandé le président Macron, son objectif «n’était pas de recommencer un énième livre sur l’histoire de la colonisation, de la résistance, des massacres ou de la naissance du nationalisme algérien. C’était de dresser l’inventaire des relations mémorielles entre la France et l’Algérie, pour essayer de trouver les voies d’un apaisement mémoriel, d’une réconciliation possible à partir de questions particulières».
C’est un documentaire d’une durée de presque six heures d’antenne, en six épisodes, que diffusera mardi 1er et mercredi 2 mars, la chaîne Arte, en collaboration avec l’Institut national de l’audiovisuel.
L’information avait fait la «Une» de la presse coloniale dans la journée de dimanche 13 février 1955. Parmi les journaux les plus lus, La Dépêche de Constantine et de l’Est algérien lui a réservé des articles détaillés dans deux éditions successives.
L’historien Daho Djerbal vient de publier aux éditions Chihab Lakhdar Bentobbal. Mémoires de l’intérieur. A l’évidence, il s’agit là d’un véritable événement éditorial, surtout quand on sait que cela fait 35 ans que l’on attend la sortie de ces Mémoires de l’ancien membre du CCE et ancien ministre de l’Intérieur du GPRA. Dans cet entretien, Daho Djerbal revient sur les conditions de sa rencontre avec Bentobbal et la genèse de ce travail de mémoire exceptionnel à partir du témoignage de «Si Abdellah» et le long entretien qui les a réunis pendant cinq ans. Il revient également sur le cheminement militant du successeur de Zighout Youcef à la tête de la Wilaya II en insistant sur l’importance de comprendre le terreau social et culturel et l’environnement politique dans lequel il a évolué et comment, à travers lui, le projet indépendantiste a pris racine dans le Nord Constantinois et les autres régions avant d’embraser les maquis de l’insurrection anticoloniale.
Historien et vice-président de la Ligue des droits de l’homme, Gilles Manceron est l’auteur de nombreux ouvrages dont, avec Hassan Remaoun, D’une rive à l’autre ; La Guerre d’Algérie de la mémoire à l’histoire (avec Hassan Remaoun, Syros, 1993), Marianne et les colonies, Une introduction à l’histoire coloniale de la France (La Découverte, 2003).