L’armée d’occupation israélienne a pénétré, hier à l’aube, dans le passage terrestre de Rafah, à la frontière avec l’Egypte. Elle a complètement pris son contrôle, interrompant ainsi le mouvement des personnes et l’entrée de l’aide dans la bande de Ghaza.
27 947 personnes ont été tuées et 67 459 autres blessées depuis le début de la guerre contre Ghaza, selon les autorités sanitaires locales. Les frappes israéliennes sont désormais concentrées sur la ville de Rafah, au sud de l’enclave assiégée. Les raids intensifs menés sur la ville frontalière avec l’Egypte font craindre des boucheries de grande ampleur dans ce micro-territoire où sont entassés 1,3 million de déplacés.
L’ONU a mis en garde Israël contre «toute mesure qui vise à étendre son invasion» à la ville de Rafah, frontalière avec l’Egypte, qui abrite plus de deux millions de réfugiés palestiniens. «Les bombardements aveugles de zones densément peuplées peuvent constituer des crimes de guerre», a averti un responsable onusien. Cette escalade de la guerre contre Ghaza intervient au moment où le coordonateur des secours d’urgence à l’Onu, Martin Griffiths, saluait «les premiers signes» de ce qu’il a qualifié d’«avancée potentielle» dans les négociations pour un cessez-le-feu et la libération de tous les otages.
Le bilan des Palestiniens faits prisonniers dépasse maintenant les 6540, englobant ceux arrêtés à domicile, aux points de contrôle militaires, ainsi que ceux contraints de se rendre sous pression ou retenus en otage.
Ces nouvelles attaques ne font que confirmer l’intention des autorités d’occupation israéliennes de vider cette partie du territoire palestinien de ses occupants. Et par la violence.
Un tir de roquettes de combattants du Hamas a mis, avant-hier, hors d’état de nuire 24 officiers et soldats de l’armée israélienne à Ghaza, ce qui a lourdement aggravé le bilan des militaires tués depuis 110 jours estimé à plus de 200, avec des milliers de blessés lourds. Jour noir, dit-on en Israël, où depuis le 7 octobre dernier, les mythes se sont effondrés un à un face aux nouvelles réalités.
Le gouvernement israélien est hostile à toute solution politique globale en Palestine et ne s’encombre plus de réserve pour le faire savoir.
41 officiers et soldats israéliens ont été blessés au cours des dernières 24 heures, dont 28 lors de combats au sol dans la Bande de Ghaza, selon les données officielles de l’armée consultées par l’agence Anadolu.
L’armée d’occupation israélienne sous-évalue les bilans de ses pertes humaines et matérielles. Dimanche dernier, elle a annoncé avoir perdu, en 24 heures, 15 soldats d’élite, alors que des médias locaux ont avancé près de 50 morts. «C’est la journée la plus noire», a déclaré le porte-parole de l’armée, selon lequel, 158 soldats ont été tués depuis l’entrée à Ghaza, et 489 depuis le 7 octobre.
Dans une déclaration commune, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, des ONG palestiniennes ont avancé le nombre de 3730 personnes incarcérées depuis le 7 octobre dernier. Le jour même de cette annonce, 30 autres Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie, alors que des images terrifiantes de dizaines de personnes, en sous-vêtements, les yeux bandés, mises à genoux, pour des prises de photos, puis embarquées dans des camions vers une destination inconnue ont suscité les plus vives inquiétudes des ONG des droits de l’homme.
La tension monte en Cisjordanie, où au moins 248 Palestiniens ont perdu la vie et 3540 ont été arrêtés depuis le 7 octobre. En parallèle de la guerre menée à Ghaza, les forces d’occupation israéliennes intensifient les attaques meurtrières et les opérations de détention, visant toutes les strates de la société palestinienne, y compris les étudiants.
Depuis la déclaration d’une trêve de quatre jours dans la Bande de Ghaza, un autre front, discret mais meurtrier, persiste en Cisjordanie. Alors que l’attention du monde est souvent focalisée sur les atrocités commises à Ghaza, l’armée israélienne poursuit une campagne cynique et criminelle en Cisjordanie depuis le 7 octobre dernier. Des jeunes Palestiniens sont abattus, des incursions et des arrestations sont monnaie courante dans les villes et villages occupés, laissant présager une escalade menée pour déstabiliser la région.
L’armée israélienne a perpétré, hier, un nouveau massacre dans le camp de Jabaliya, le plus important camp de réfugiés de la Bande de Ghaza, faisant au moins 80 morts dans deux frappes distinctes, selon le mouvement Hamas. La première frappe a fait au moins 50 morts «à l’aube, sur l’école Al Fakhoura», où étaient installés des déplacés, a indiqué un responsable du mouvement palestinien.
Nul être humain, avec tout ce que l’humanisme porte comme valeurs, ne peut rester insensible à ce qui se passe à Ghaza depuis le 7 octobre. La guerre menée par l’armée israélienne contre les civils palestiniens a pris, désormais, les allures d’une campagne d’extermination totale, face au silence complice des pays occidentaux, au mutisme des régimes arabes et l’incapacité du Conseil de sécurité de Nations unies.
Dans son long voyage entre son pays et Israël, aller et retour, Biden n’a sûrement pas vu El Jazeera qui, remarquablement, en direct et sans discontinuité, a rempli les yeux du monde horrifié des images insoutenables du massacre de plus de 500 habitants de Ghaza à proximité d’un hôpital. Oui, il n’a rien vu ou a refusé de voir l’horreur absolue du bombardement que l’armée israélienne et Netanyahu (comme Collin Powel au début des années 1990 à propos des armes chimiques de l’Irak) ont tenté d’imputer au groupe de résistance palestinienne, le Jihad islamique.
Le monde entier redécouvre la question palestinienne, après des décennies d’occultation par le système sioniste mondial, qui a pu rallier à lui la plupart des Etats occidentaux et une partie des pays du tiers-monde dans lequel figurent des régimes arabes.
Le monde entier redécouvre la question palestinienne, après des décennies d’occultation par le système sioniste mondial, qui a pu rallier à lui la plupart des Etats occidentaux et une partie des pays du tiers-monde dans lequel figurent des régimes arabes.
Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeineh, a affirmé, hier, que l'occupation sioniste «a franchi toutes les lignes rouges, en persistant dans sa politique de meurtres et d'incursions dans les villes, villages et camps palestiniens», a rapporté l'agence de presse Wafa.
Dimanche 24 septembre, lors d'une opération menée par l'armée israélienne à Tulkarem en Cisjordanie occupée, deux Palestiniens ont été tués, selon le ministère palestinien de la Santé.
Après 48 heures d’agression, d’assassinats et de destructions, l’armée israélienne s’est retirée mardi soir de Jenine, laissant cette ville martyre exsangue et dans le deuil. Interrogé par l’agence russe Tass, un porte-parole de l’armée israélienne a déclaré hier que les forces israéliennes ont quitté le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie, précisant que «l’opération antiterroriste que les Forces de défense israéliennes (FDI) avaient lancée lundi soir était terminée ».