Le Liban vit sous le fracas incessant des bombardements israéliens. Le ministère libanais de la Santé publique a annoncé que plus de 3000 personnes ont perdu la vie et près de 13 500 autres ont été blessées dans les attaques israéliennes menées depuis 13 mois contre des localités libanaises.
Depuis un mois, le Liban est en proie à un déluge de feu. L’armée d’occupation israélienne, après des semaines de bombardements intensifs, poursuit son agression militaire contre le pays du Cèdre.
Une personne a été tuée et 15 autres ont été blessées hier dans une nouvelle agression israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, selon un bilan provisoire du ministère de la Santé libanais.
La bande de Ghaza est encore et toujours le théâtre d’une intensification brutale et barbare de l’offensive militaire israélienne. Dans ce territoire sous blocus, les frappes israéliennes se multiplient, ciblant des zones densément peuplées.
Les Nations unies (ONU) ont dénoncé, vendredi, la destruction intentionnelle d’équipements médicaux sophistiqués et difficiles à obtenir dans les hôpitaux et maternités assiégés de Ghaza, aggravant les risques pour les femmes qui accouchent déjà dans des «conditions inhumaines et inimaginables».
Depuis le 7 octobre dernier, les Palestiniens des territoires occupés, en Cisjordanie et Al Qods-Est, vivent dans un climat de terreur imposé aussi bien par l’armée d’occupation que par la horde de colons illégaux armés par l’Etat hébreu.
Durant trois heures, un à un, les six conseillers juridiques constitués par l’Afrique du Sud ont, de manière fluide et irréfutable, accablé Israël d’un chapelet d’accusations, particulièrement des actes de génocide, en demandant à la CIJ (Cour internationale de justice), organe juridique de l’Onu, présidée par la juge Joane Donoghue, devant laquelle ils ont plaidé jeudi dernier «l’ordre de cesser de tuer et de causer de graves atteintes mentales et physiques au peuple palestinien à Ghaza, de cesser de lui imposer délibérément des conditions de vie destinées à entraîner sa destruction physique en tant que groupe, et de permettre l’accès à l’aide humanitaire».
Ce vendredi 15 décembre a été particulièrement meurtrier pour la population palestinienne à Ghaza. Aucune ville, aucun quartier, aucun camp n’ont été épargnés par les bombardements israéliens qui ont fait une centaine de morts au 70e jour de l’agression sioniste contre l’enclave martyrisée.
C’est dans un contexte pour le moins tragique que les Palestiniens commémorent, ce samedi 9 décembre, le 36e anniversaire de la Première Intifadha, baptisée «Intifadhate el hidjara» ou «la révolte des pierres». Celle-ci avait éclaté, en effet, le 9 décembre 1987 et durera près de sept ans, soit jusqu’à la signature des accords d’Oslo le 9 septembre 1993.
Cinquante-huit jours ! 58 jours sous un tapis de bombes ! 58 jours que Ghaza est sauvagement pilonnée par l’armée sioniste. 15 207 martyrs palestiniens recensés jusqu’à samedi par l’agence Wafa. Plus de 40 000 blessés, dont 70% de femmes et d’enfants. Une gigantesque boucherie, et le massacre continue.
Le chef de la CIA, William Burns, est depuis hier à Doha, pour discuter avec ses homologues qatari, égyptien et israélien de la possibilité d’aller vers un accord sur une trêve durable.
Après plusieurs jours de négociations, le Hamas palestinien a annoncé, tôt dans la matinée d’hier, un accord avec les autorités d’occupation pour un cessez-le-feu et une trêve humanitaire de 4 jours, durant lesquels 150 détenus palestiniens et 50 otages seront libérés.
L ’accord de trêve temporaire entre Israël et le Hamas a été globalement salué par la communauté internationale. Des Etats-Unis à la Russie, en passant par la Chine et l’Union européenne, les réactions se sont enchaînées tout au long de la journée d’hier. Biden se dit ainsi «extraordinairement heureux», Macron veut «faire entrer de l’aide», tandis que le Qatar et la Grande-Bretagne défendent un traité «durable». L’Autorité palestienne demande, pour sa part, l’arrêt de l’«agression israélienne».
Malgré l’annonce d’un cessez-le-feu dans la nuit de mardi à hier, prenant effet à compter d’aujourd’hui, les bombardements de l’armée israélienne n’ont pas cessé pour autant sur la Bande de Ghaza.
Après les mises en garde de l’ONU sur le risque de famine pour les 2,4 millions de Ghazaouis, on craint désormais la survenance d’épidémies dans l’enclave palestinienne, où les raids israéliens se poursuivent sans interruption depuis le 7 octobre.
Les maigres réserves alimentaires dans la Bande de Ghaza sont épuisées, malgré le régime de guerre que s’impose la population depuis au moins le début ce déluge de feu indiscriminé que lui inflige l’armée israélienne.
Les positions de soutien à Israël sont vivement critiquées, y compris par les diplomates, notamment en France et aux Etats-Unis. Le malaise au sein de la diplomatie française au Moyen-Orient est désormais public, marquant une rupture historique.
Encore une autre nuit d’horreur, la 39e, à Ghaza, plus particulièrement à l’hôpital Al Shifa, l’un des plus importants établissements hospitaliers, qui abrite environ 650 malades, dont une centaine en soins intensifs, en plus d’environ 500 membres du personnel médical et 4 à 5000 enfants, femmes et personnes âgées déplacés, dans des conditions catastrophiques après une panne de courant due à l’épuisement du carburant.
Les limites de l’atrocité de plus en plus poussées à Ghaza. Après près de quarante jours de bombardements ininterrompus, à l’intensité jamais égalée de l’avis même de son propre commandement, l’opération terrestre de l’armée israélienne vient achever la besogne dans les locaux même des hôpitaux sinistrés.
Alors que les bombardements barbares sur la Bande de Ghaza se poursuivent, de nombreux pays ont pris la décision d’engager une procédure (ou de la soutenir) devant la Cour pénale internationale (CPI), contre l’entité sioniste pour «génocide».