L’armée d’occupation israélienne poursuit son action génocidaire ininterrompue dans l’enclave palestinienne de Ghaza.
Plusieurs civils palestiniens ont été tués et d’autres ont été blessés, hier, dans un bombardement de l’armée d’occupation qui a visé une école, à l’ouest de la ville de Ghaza, rapportent des médias. Plusieurs civils ont péri lorsque des avions de combat israéliens ont bombardé l’école Sainte-Famille, à l’ouest de Ghaza. La majorité était des enfants et des femmes.
Ce site, qui héberge des personnes déplacées, est la deuxième école ciblée par l’armée d’occupation dans la journée d’hier. Vendredi soir, des frappes israéliennes sur une maison de la ville de Jabaliya, au nord de la bande de Ghaza, ont, en outre, fait de nombreuses victimes, selon l’agence palestinienne Wafa. Celle-ci a rapporté que des avions israéliens ont bombardé une maison de la famille Abu Wardeh à Jabaliya Al Balad, faisant plusieurs morts et des blessés.
Les forces d’occupation ont émis, a ajouté Wafa, de nouveaux ordres d’évacuation aux citoyens au sud-est de la ville de Jabaliya, tout en procédant à une série de raids sur des quartiers de la ville de Ghaza. Ils ont également fait exploser un certain nombre de maisons dans la zone du rond-point d’Abou Al Jidyan à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Ghaza, ciblant simultanément la zone avec des bombardements d’artillerie. Auparavant, quatre civils ont été tués et huit autres blessés lorsque des avions israéliens avaient bombardé une maison et un rassemblement de citoyens dans la ville de Ghaza.
Des sources médicales ont rapporté que trois Palestiniens sont décédés et cinq autres ont été blessés lorsque l’aviation israélienne a bombardé une maison dans le quartier d’Al Zaytoun, au sud-est de la ville. Par ailleurs, les forces d’occupation ont incendié une ambulance devant la porte de l’hôpital Kamal Adwan, dans le nord de la bande de Ghaza, ainsi qu’une maison à côté de l’hôpital. Par ailleurs, les chars de l’armée israélienne ont tiré des obus et des balles au nord-ouest du camp de Nuseirat, au centre de la bande de Ghaza, alors que d’autres forces d’occupation ont continué à faire exploser un certain nombre d’immeubles résidentiels dans le quartier d’Al Geneina, à l’est de la ville de Rafah, au sud de la bande de Ghaza.
«Il est temps que l’aide afflue»
Depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Ghaza, le 7 octobre 2023, au moins 44 875 Palestiniens ont été tués et 106 454 personnes blessées, alors que des milliers de disparus sont toujours sous les décombres. Depuis le 7 octobre, l’armée israélienne mène une agression sauvage contre l’enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent.
Dans ce contexte, les efforts de la communauté internationale pour mettre un terme à ce désastre humanitaire se poursuivent. Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, s’est félicité, hier, de l’adoption à une large majorité par l’Assemblée générale de l’ONU d’une résolution soutenant le mandat de l’agence onusienne et d’une autre résolution en faveur d’un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Ghaza. «159, le plus grand nombre de votes de soutien jamais enregistré pour l’UNRWA à l’Assemblée générale ! Et 158 votes pour un cessez-le-feu immédiat !» a écrit,vendredi soir, M. Lazzarini dans un message sur les réseaux sociaux. Il a, dans ce sillage, souligné la nécessité de mettre fin à l’agression israélienne en cours contre Ghaza, estimant aussi qu’«il est temps que l’aide afflue et que l’UNRWA maintienne ses services de sauvetage et de développement». Il a, à l’occasion, réaffirmé qu’il n’existe pas d’alternative à l’UNRWA aujourd’hui. Et, «il est temps d’investir véritablement dans une solution politique».
Rappelons que l’Assemblée générale des Nations unies a adopté, à une large majorité, mercredi soir, une résolution pour soutenir le mandat de l’UNRWA. L’AG de l’ONU a également adopté le même jour, à une très large majorité, un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. La résolution qui a recueilli 158 voix pour, 9 contre et 13 abstentions, exige un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent.
De son côté, la directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Catherine Russell, a appelé hier à une action mondiale pour mettre fin au bain de sang des enfants palestiniens à Ghaza. Mme Russel a indiqué, dans un communiqué, que les enfants de Ghaza «ne sont pas responsables de la situation et n’ont pas la capacité de la changer, mais ils paient le prix le plus élevé de leur vie et de leur avenir».
Elle a souligné que l’agression en cours a provoqué la mort de 14 500 enfants en 14 mois et que 1,1 million d’enfants ont besoin d’urgence d’une protection et d’un soutien psychologique. Elle a souligné que la menace de famine existe toujours dans le nord de Ghaza et que l’accès humanitaire est très limité.
La directrice exécutive de l’Unicef a, en sus, signalé que les enfants sont confrontés à un manque de nourriture, d’eau potable, de médicaments et de vêtements d’hiver, avec la propagation de maladies évitables, telles que des éruptions cutanées et des infections respiratoires. «Le monde ne peut pas rester indifférent alors que tant d’enfants souffrent quotidiennement d’attaques sanglantes, de la faim, de la maladie et du froid», a-t-elle affirmé.