L’accord salué par la communauté internationale

23/11/2023 mis à jour: 02:49
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Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se félicite de l'accord conclu entre Israël et le Hamas sur la libération des otages

L ’accord de trêve temporaire entre Israël et le Hamas a été globalement salué par la communauté internationale. Des Etats-Unis à la Russie, en passant par la Chine et l’Union européenne, les réactions se sont enchaînées tout au long de la journée d’hier. Biden se dit ainsi «extraordinairement heureux», Macron veut «faire entrer de l’aide», tandis que le Qatar et la Grande-Bretagne défendent un traité «durable». L’Autorité palestienne demande, pour sa part, l’arrêt de l’«agression israélienne». 

Les responsables de l’Onu et de l’OMS gardent la tête froide, estimant que c’est un pas important dans la bonne direction, mais «beaucoup reste à faire». 

Le président américain, Joe Biden, s’est exprimé, dans un communiqué de la Maison-Blanche, se déclarant «extraordinairement heureux» de cet accord. Son bonheur, dit-il, est lié à la libération des otages et que – selon ses mots – «certaines de ces âmes courageuses, qui ont enduré des semaines de captivité et une épreuve indicible, soient réunies avec leur famille une fois que cet accord aura été pleinement mis en œuvre». 

Il a exprimé sa gratitude envers l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad El Thani, et le président égyptien, Abdel Fattah Al Sissi, pour leur rôle décisif dans les négociations. 

Dans un style plus sobre, le président français, Emmanuel Macron, s’est également exprimé sur le réseau social X, anciennement Twitter, pour saluer l’annonce de l’accord. «Je salue l’annonce d’un accord pour la libération d’otages et une trêve humanitaire. Nous œuvrons sans relâche pour que tous les otages soient libérés. La trêve humanitaire annoncée doit permettre de faire entrer de l’aide et de porter secours à la population de Ghaza», écrit-il. 
 

Le nouveau ministre des Affaires étrangères britannique, David Cameron, voit dans cette trêve une «opportunité d’assurer des volumes plus importants de nourriture, de carburant et d’autres aides qui sauveront des vies». Le chef de la diplomatie britannique reste néanmoins prudent et exhorte «toutes les parties à veiller à ce que l’accord soit respecté dans son intégralité». 

Le Kremlin a estimé qu’il s’agit là d’une «bonne nouvelle». La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a rappelé que Moscou avait appelé à une telle trêve depuis le début de l’escalade du conflit. «C’est la première bonne nouvelle en provenance de Ghaza depuis très longtemps», a déclaré le porte-parole de la Présidence russe, Dmitri Peskov, à des journalistes qui l’interrogeaient sur la réaction de Moscou. 

Dans le monde arabe, le président Abdel Fattah Al Sissi a salué le «succès» de la médiation de l’Egypte, du Qatar et des Etats-Unis dans la réalisation de l’accord. Il a également salué l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens. La diplomatie qatarie, qui a joué un rôle majeur dans les négociations, a exprimé l’espoir que la trêve permettrait «un accord global» et «durable» mettant fin aux hostilités et conduisant à des discussions sérieuses pour un processus de paix global et juste. Un haut responsable de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée a déclaré que «son président, Mahmoud Abbas, et sa direction (saluaient) l’accord de trêve humanitaire». 

L’Autorité palestinienne «réaffirme l’appel à la cessation complète de l’agression israélienne contre le peuple palestinien et à l’entrée de l’aide humanitaire» et rend hommage à la médiation qatarie et égyptienne, a déclaré Hussein El Cheikh sur X. 

Antonio Guterres, secrétaire général de l’Onu, «salue l’accord conclu entre Israël et le Hamas, avec la médiation du Qatar, soutenu par l’Egypte et les Etats-Unis», précisant que «les Nations unies mobiliseront toutes leurs capacités pour soutenir la mise en œuvre de l’accord et maximiser son impact positif sur la situation humanitaire à Ghaza». Il estime néanmoins que «beaucoup reste à faire». Même son de cloche du côté de l’Organisation mondiale de la santé. Le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a également salué l’accord, mais insiste lui aussi pour dire que «cela ne suffit pas à mettre fin aux souffrances des civils».

 Il continue «d’appeler à un cessez-le-feu» pour pouvoir véritablement aider les habitants de Ghaza sur la durée et en toute sécurité. L’Union européenne, par le biais de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a chaleureusement salué l’accord sur une trêve humanitaire et la libération d’otages. 

Mme Von der Leyen a exprimé la gratitude envers ceux qui ont travaillé sans relâche pour parvenir à cet accord et a appelé le Hamas à «libérer immédiatement tous les otages». Elle a également annoncé que la Commission européenne ferait tout son possible pour organiser ce qu’elle appelle «un sursaut humanitaire» à Ghaza pendant la trêve négociée. Berlin y voit une «avancée», se réjouissant surtout pour la libération des otages israéliens, dans un communiqué qui peut paraître partial. «La libération annoncée d’un premier groupe d’otages est une avancée, même si rien au monde ne pourra effacer leur souffrance», a déclaré Annalena Baerbock sur le réseau social X. 
 

La Chine a salué l’accord de cessez-le-feu temporaire et exprimé l’espoir qu’il contribuerait à apaiser la crise humanitaire et réduire les tensions. L’Australie a également qualifié l’accord entre le Hamas et Israël de «progrès» vers les objectifs soutenus par le pays, notamment la protection des vies civiles et un cessez-le-feu durable. 

La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a souligné l’importance de travailler pour une paix à long terme, basée sur une solution à deux Etats. 

Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, a salué hier sur X «un accord pour la libération des otages et une trêve humanitaire à Ghaza». 

Il a ajouté que «tous les otages doivent être libérés et la population civile palestinienne protégée» et affirmé que son pays était «prêt à aider». «Nous travaillons pour un Sommet de la paix», a-t-il ajouté, en précisant se pencher sur la solution à deux Etats.

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