Conformément aux instructions du ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, et en application à la série de mesure prises, la semaine dernière, en marge de la réunion de l’Observatoire national de veille sur la disponibilité des médicaments, le programme d’inspection mis en place depuis l’été dernier concernant la mise en conformité des établissements pharmaceutiques prévu par le décret exécutif 21-82 du 23 de février 2021 portant sur les conditions d’agréments, notamment pour la distribution et qui prend effet ce mois de février se poursuit.
Alors que la vague Omicron de la Covid-19 n’a pas encore connu le déclin attendu normalement pour cette fin du mois en cours, voilà qu’un sous-variant d’Omicron, le BA-2, fait son apparition en Algérie.
Deux millions quatre cents auto-tests pour la Covid-19 seront mis sur le marché, dont un million au cours de cette semaine. Ces auto-tests seront vendus en pharmacie à raison de 1000 l’unité et à 1500 DA pour un test sur place avec le résultat imprimé, avons -nous appris auprès du ministère de l’Industrie pharmaceutique.
L’usage abusif des antibiotiques et des anticoagulants fait craindre aux experts cliniciens et membres de l’observatoire de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques des conséquences graves sur la santé des Algériens, notamment l’antibiorésistance et d’autres complications.
Les spécialistes recommandent de revoir la stratégie d’isolement des personnes infectées et du diagnostic, notamment avec les tests antigéniques, qui seraient, contrairement au variant Delta, sensibles à l’Omicron au-delà des cinq jours après l’apparition des symptômes.
Le Pr Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie et chef de service du laboratoire de biologie à l’hôpital de Rouiba, revient dans cet entretien sur les nouvelles données concernant le nouveau variant Omicron dépisté avec les tests antigéniques au-delà du 5e jour des premiers symptômes, sur le pic de la charge virale, autrement dit la période où la personne porteuse du virus est la plus contagieuse, et l’importance de revoir la stratégie de dépistage et des mesures d’isolement.
Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a pris la décision de réquisitionner les fabricants de médicaments inscrits dans le protocole pour la prise en charge de la Covid-19, dont certains produits sont actuellement sous tension.
Une moyenne de 70 à 100 cas de Covid est enregistrée quotidiennement parmi le personnel médical au CHU Mustapha Bacha. A l’hôpital de Rouiba, un tiers du personnel est infecté, alors que l’EPH de Boufarik risque de fermer.
Le Dr Fawzi Derrar, virologue et directeur général de l’Institut Pasteur d ‘Algérie(IPA), revient dans cet entretien sur l’importance de la vaccination massive contre la Covid-19 avec le renforcement des mesures barrières. Pour lui, le variant Omicron sera prédominant dans les prochains jours et la maîtrise de cette crise sanitaire dépendra étroitement du taux de couverture vaccinale. Il appelle au renforcement et au respect des gestes barrières, notamment le port du masque, particulièrement par les enfants, car «le virus Omicron fait d’eux des amplificateurs de la Covid-19».
Le Pr Reda Malek Hamidi, chef de service de la réanimation médicale au CHU Beni Messous, rappelle, dans cet entretien, l’importance du renforcement en urgence des mesures sanitaires pour casser la chaîne de contamination et particulièrement envers les enfants pour éviter la saturation des services médicaux . Pour lui, cette frange de la population constitue le vecteur potentiel de transmission, au vu de la faible couverture vaccinale anti-Covid-19 et la forte contagiosité du variant Omicron.
Le Delta représente 67% des variants circulants, tandis qu’au 30 décembre dernier, il représentait 80%, contre 33% pour le variant Omicron qui ne représentait que 10% à la même date, selon l’IPA.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a instruit l’ensemble des producteurs d’oxygène médical à l’effet d’optimiser et de mutualiser les moyens logistiques pour assurer le transport et la distribution de l’oxygène aux différents établissements hospitaliers, en prévision d’une hausse de la demande en vue de la résurgence de la pandémie Covid-19, lors d’une réunion de coordination organisée, hier, avec l’ensemble des producteurs de l’oxygène en Algérie, à savoir Lindgaz, Calgaz, Aures, Petro air, SARL gaz industriel, Rayanox, Maghrebine des Gaz, Sider, Tosyali et AQS, au siège de son ministère.
Les débats de cette rencontre de deux jours et l‘ensemble des propositions des experts dégagées des huit ateliers viennent, en fait, rappeler la nécessité de l’application des dispositions de la loi sur la santé.
Le président de la République a déclaré que l’Etat est déterminé à prendre en charge toutes les revendications des personnels du secteur de la santé, tous corps confondus, qu’elles soient financières ou statutaires.
Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a insisté sur la modernisation du système de santé et sur la bonne gouvernance basée sur les normes et standards internationaux.
De nombreuses propositions relatives à la réforme profonde du système national de santé ont été formulées dans les ateliers organisés lors de la rencontre nationale sur la relance du système national de santé pour faire face à tous les obstacles et anomalies que connaît le secteur depuis des années.
Plus d’une dizaine de syndicats et associations de la santé ont décidé de ne pas prendre part aux travaux de la conférence nationale sur la relance du système de santé. Certains contestent la démarche entreprise par le ministère de la Santé et d’autres crient à l’exclusion.
Le ministère de la Santé entend recadrer les Centres d’imagerie médicale (CIM) sur le plan réglementaire, organisationnel et fonctionnel.
En prévision d’une éventuelle hausse de la demande en oxygène médical au vu de la résurgence du nombre de contaminations de la Covid-19 et dans le cadre de la concertation gouvernementale, le ministre de l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, a présidé hier une réunion avec le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, au siège du ministère de l’Industrie pharmaceutique, une réunion de travail et de coordination.
Pour l’Ordre et le syndicat des pharmaciens, il n’est pas possible d’autoriser tous les diplômés en pharmacie à ouvrir des officines, en raison des normes «une pharmacie pour 5000 habitants».