Sous-variant BA-2 : L’Institut Pasteur d’Algérie appelle à la vigilance

31/01/2022 mis à jour: 01:35
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Photo : D. R.

Alors que la vague Omicron de la Covid-19 n’a pas encore connu le déclin attendu normalement pour cette fin du mois en cours, voilà qu’un sous-variant d’Omicron, le BA-2, fait son apparition en Algérie.

Le variant Omicron qui a, en quelques semaines, pris le dessus sur le variant Delta, a vite accumulé des sous-variants, selon les scientifiques, notamment le BA-2 et le BA-3 dont le premier a été détecté au Danemark, où il est actuellement majoritaire.

Dans le cadre de ses activités de surveillance active des variants circulant dans le monde et de séquençage, l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA) vient de détecter cette nouvelle mutation sur des cas de Covid-19 positifs diagnostiqués à Alger, Oran et Constantine par le test RT/PCR.

Dans un communiqué publié, hier, l’IPA fait savoir que parmi les cas détectés du variant Omicron, 57% représentent le sous-variant BA.2 contre 43% du sous-variant BA.1, qui circulait jusqu’à cette date, sachant que trois sous-variants d’Omicron ont été décrits à ce jour dans plusieurs pays, à savoir le BA.1, le BA.2 et le BA.3.

L’IPA appelle à la vigilance et au respect des mesures barrières, notamment le port du masque et la distanciation physique. Plus transmissible et de même virulence qu’Omicron BA.1, le sous variant BA.2 s’est vite installé en Inde et au Denamark, où il représente plus de 66% des souches de Sars Cov-2.

Les autorités danoises suivent de près ce phénomène. Des études sont ainsi en cours pour comparer les propriétés de BA.1 et BA.2 et évaluer si le remplacement du premier sous-lignage par le second serait dû à des caractéristiques différentes, en particulier en termes de transmissibilité, d’échappement à la réponse immunitaire et de sévérité. Ces données qui seront produites par le Danemark sont donc suivies de près.

A ce stade, des analyses préliminaires réalisées par l’agence de santé publique danoise (Statens Serum Institut, SSI) n’ont montré aucune différence entre BA.1 et BA.2 en termes d’impact sur les hospitalisations. Surveillé de près en raison de sa propagation très rapide, le BA.2 inquiète les autorités scientifiques qui ont indiqué que l’on pourrait «potentiellement» se re-contaminer avec le sous-variant BA.2 après avoir contracté Omicron.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a expliqué, quant à elle, que le nom donné au variant Omicron est un «terme générique» qui désigne sans distinction plusieurs lignages de virus très proches. En se répliquant, le variant Omicron a généré des «petits frères», qui comportent une ou deux mutations par rapport au génome d’origine.

Le variant Omicron a ainsi plusieurs sous-types : «BA.1, BA.2, BA.3 et ceux non affectés aux lignages BA.1-3», énumère-t-on. A noter que le premier cas du variant Omicron a été détecté par l’IPA en Algérie le 14 décembre 2021.

Le nombre de cas de Covid-19 à Omicron a vite explosé au fil des jours pour être en l’espace de trois semaines dominant par rapport au variant Delta. Il représente actuellement 90% des cas de Covid-19 diagnostiqués à travers le territoire national. 

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