«Le Hamas est prêt à libérer tous les otages israéliens dans le cadre d’un accord d’échange global qui comprend l’arrêt complet de la guerre et le début de la reconstruction de Ghaza», a déclaré, samedi à Al Jazeera, Tahar Al Nounou, membre de la direction politique du Hamas. Propos qu’il a confirmés hier à l’AFP.
L’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré, vendredi soir, que le Hamas n’est pas idéologiquement intraitable et que la guerre peut prendre fin par le dialogue. Il trouve «acceptable» que le mouvement de résistance rende ses armes, et ensuite, il pourra «peut-être y rester un peu, s’impliquer politiquement».
Les différends entre les deux parties portent sur la deuxième phase de l’accord, qui prévoit, selon le Hamas, un cessez-le-feu permanent, le retrait complet israélien de Ghaza et la libération des otages encore retenus dans le territoire palestinien
Alors que l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, rejoindrait demain les médiateurs qataris et égyptiens ainsi que les délégations israéliennes et du Hamas, qui sont à Doha, pour la reprise des négociations sur le cessez-le-feu à Ghaza, le conseiller de Trump pour les otages, Adam Boehler, affirmait qu’il «est possible que nous assistions à une sorte de trêve à long terme où les prisonniers seraient libérés et le Hamas renoncerait à ses armes».
l Les négociations directes et inédites entre les Etats-Unis et le Hamas, à Doha, pour la libération d’otages américains et un accord plus large qui aboutirait à la fin de guerre à Ghaza, inquiètent le Premier ministre israélien, dont les réactions irritent les conseillers du président Donald Trump. l Baisse de confiance et tension dans les relations entre Netanyahu et les conseillers de Donald Trump, alors que les pourparlers pour un cessez-le feu sont à l’arrêt depuis une semaine. Pendant ce temps, la population subit un blocus israélien sur la nourriture.
Alors que les 602 prisonniers étaient assis dans les bus attendant durant des heures le signal pour quitter la prison, samedi dernier, voilà qu’un ordre est donné vers minuit passé pour qu’ils retournent à leurs cellules.
Jamais l’accord de cessez-le feu à Ghaza n’a été aussi fragilisé. La remise, jeudi dernier, des corps de quatre otages israéliens, deux enfants en bas âge, leur mère et un homme, Oded Lifshitz, âgé de 83 ans, tués, selon le mouvement de la résistance Hamas, lors des frappes aériennes israéliennes, a été douloureusement suivie par une importante foule rassemblée devant un écran géant installé à la «place des Otages», au centre de Tel-Aviv. Hier matin, l’armée israélienne a affirmé que deux des corps appartenaient aux enfants de Bibas, Ariel et Kfir, mais, a-t-elle souligné, «le processus d'identification a déterminé que le corps supplémentaire reçu n'était pas celui de Shiri Bibas, et aucune correspondance n'a été trouvée avec un autre otage».
Au 32e jour de l’accord de cessez-le-feu à Ghaza, le mouvement de la résistance palestinienne remettra, aujourd’hui, les corps de 4 otages israéliens, sans cérémonie, avant de libérer, samedi prochain, 6 autres.
Quelques heures après l’accord donné par le Hamas aux médiateurs qataris et égyptiens pour la libération, samedi prochain, de 6 otages israéliens et la restitution des corps de 4 autres décédés, 48 heures avant, en contrepartie de l’entrée des mobiles-homes pour loger les Palestiniens et les engins de déblaiement, Israël a, certes, respecté son engagement, mais continue à tergiverser en ce qui concerne la reprise des pourparlers sur la 2e phase de l’accord de cessez-le-feu qui vise à obtenir la libération des 64 otages restants et la négociation d’autres points liés à l’après-guerre, le sort de Hamas et l’administration de Ghaza.
Dans une interview accordée à l’AFP, Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, a fustigé les manœuvres de Benyamin Netanyahu pour faire échouer le processus de cessez-le-feu en cours. «Ce que nous constatons, c’est un retard et un manque d’engagement dans la mise en œuvre de la première phase, ainsi qu’une tentative de créer un environnement politique, diplomatique et médiatique destiné à faire pression sur les négociateurs palestiniens avant l’entrée dans la deuxième phase. Cela met clairement l’accord en danger et pourrait mener à son arrêt ou son effondrement», a déclaré Bassem Naïm.
Le mouvement de résistance palestinien (Hamas) a dénoncé le retard accusé par l'entité sioniste dans la délivrance des autorisations pour l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Ghaza et des moyens mobilisés par la communauté internationale pour entamer la reconstruction de l'enclave palestinienne, conformément aux termes de l'accord de cessez-le-feu.
Israël et l’organisation de résistance Hamas ont convenu hier un accord pour un cessez-le-feu à Ghaza et la libération d’otages, après 15 mois d’une guerre génocidaire qui a fait des dizaines de milliers de morts.
Le chef du bureau des relations arabes et islamiques du Mouvement de la résistance islamique Hamas, Oussama Hamdane, a affirmé, vendredi à Alger, que le soutien de l’Algérie à la cause palestinienne dans les fora internationaux avait un impact majeur sur la résistance du peuple palestinien face à l’occupation sioniste.
L’armée d’occupation israélienne a intensifié ses frappes meurtrières sur la bande de Ghaza, territoire qu’elle assiège et bombarde continuellement depuis 196 jours et où environ 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine, selon les Nations unies.
Les négociations visant à faire cesser les hostilités dans la bande de Gaza «piétinent», a reconnu hier le Premier ministre du Qatar, un des médiateurs entre Israël et le Hamas palestinien. «Nous passons par une phase sensible avec quelques piétinements et nous tentons, autant que possible, de la dépasser (...) de manière à mettre fin à la souffrance de la population à Ghaza et à obtenir la libération des otages» israéliens, a déclaré Mohammed ben Abderrahmane Al Thani, lors d’une conférence de presse.
Le mouvement Hamas a rejeté la proposition de trêve émise par Israël via les médiateurs américain, égyptien et qatari, mettant ainsi fin au nouveau cycle de pourparlers qui s’est tenu la semaine dernière au Caire. Hamas estime que l’offre israélienne ne répond à aucune des revendications principales de la résistance palestinienne.
Le Cercle algérianiste a poussé la comparaison un peu loin en faisant une exposition qui confond les victimes de la Guerre d’Algérie avec celles du Hamas en octobre dernier. Sans comparer la violence coloniale française et la barbarie génocidaire israélienne.
Le 14 mars, Mahmoud Abbas a nommé Mohammad Moustafa, un de ses proches conseillers, au poste de Premier ministre. Une nomination vivement critiquée par le Hamas, soutenu par le Jihad islamique et le FPLP. Le Fatah riposte avec véhémence aux attaques du Hamas. Ce regain de tension ravive un vieux contentieux qui remonte aux élections législatives de 2006, qui ont conduit à une profonde fracture au sein d’un corps politique palestinien déjà éprouvé par les affres de l’occupation. Face aux enjeux cruciaux de l’après-7 octobre, les Palestiniens n’ont d’autre choix que de s’unir…
Je t’aime… moi non plus.» C’est la situation des relations entre les deux principales forces politiques palestiniennes, en l’occurrence le Hamas et le Fatah. Décidément, même la guerre, subie par des millions de Palestiniens de Ghaza, ne réunit pas ces deux frères ennemis.
Une nouvelle trêve entre le Hamas et Israël est prévue en début de semaine prochaine et pourrait durer tout le mois de Ramadhan.