A quand la fin de la tragédie

23/11/2023 mis à jour: 01:13
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L’annonce a fait le tour du monde dès mardi soir. Un accord entre le Hamas palestinien et l’occupant israélien, sous l’égide du tandem Qatar-Egypte, a été conclu après de longues semaines de tractations. 

Devant entrer en vigueur dès aujourd’hui à 8h00 GMT, le document porte sur la libération des otages et des prisonniers et l’observation d’une trêve humanitaire de quatre jours pour permettre l’arrivée dans la Bande de Ghaza des denrées alimentaires et des médicaments. 

Salué par de nombreux dirigeants du monde, dont le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, l’accord ne signifie cependant pas la fin du calvaire pour la population civile de Ghaza et de Cisjordanie. 

La tragédie n’est malheureusement pas finie. Et c’est le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, qui l’affirme, en estimant que «la mission d’Israël est d’éradiquer le Hamas». «Nous sommes en guerre et nous continuerons d’être en guerre tant que nous n’aurons pas atteint tous nos objectifs. 

Détruire le Hamas, assurer le retour de tous nos otages et faire en sorte qu’aucune entité à Ghaza ne puisse menacer Israël», déclare-t-il dans un enregistrement diffusé au début de la réunion du gouvernement israélien à l’occasion de la validation de l’accord sur la courte trêve. 

En décodé, Israël ne compte pas mettre un terme à sa sauvagerie et entend poursuivre «sa guerre» qui s’est soldée par un bilan déjà trop lourd de plus de 14 000 morts, dont des femmes, des enfants, des journalistes et des fonctionnaires onusiens. Il faut donc plus d’effort de la communauté internationale pour arrêter ce drame et parvenir à une solution politique pérenne à ce conflit qui n’a que trop duré.

C’est que précise d’ailleurs Mahmoud Abbas qui a salué cet accord. «Nous renouvelons l’appel à une cessation complète de l’agression israélienne contre le peuple palestinien, à l’introduction de l’aide humanitaire et à la mise en œuvre d’une solution politique basée sur la légitimité internationale, conduisant à la fin de l’occupation israélienne, la liberté, l’indépendance et la souveraineté du peuple palestinien», précise-t-il. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qualifie, pour sa part, cet accord de «pas important dans la bonne direction». 

«Mais il reste encore beaucoup à faire», précise-t-il. La paix n’est pas pour demain. Sur le terrain, l’occupation israélienne poursuit ses persécutions contre les Palestiniens, y compris dans les zones où le Hamas n’est pas implanté. 

Dans la journée d’hier, au moins 35 civils ont été arrêtés en Cisjordanie occupée, selon le club des prisonniers palestiniens. «Les forces d’occupation ont arrêté au moins 35 citoyens, mardi soir et mercredi à l’aube, dans des villes et villages de Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est», indique la même source, précisant que le nombre total de prisonniers s’élève à 3035, depuis le 7 octobre dernier.

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