La Commission mixte algéro-française sur l’histoire et la mémoire reprendra prochainement ses travaux à Paris. Des travaux qui interviennent dans un contexte politique marqué par une désescalade entre les deux capitales, entamée depuis quelques semaines à la faveur d’un entretien téléphonique entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et son homologie français, Emmanuel Macron.
Installée dimanche dernier, la commission ad hoc chargée de l’élaboration d’une proposition de loi criminalisant le colonialisme français en Algérie a tenu sa toute première réunion hier.
Feu Claude Liauzu : «Une loi de règlement de comptes» L’historien Claude Liauzu nous expliquait que «c’est une loi de règlement de compte…» «A l’aube du XXIe siècle, on prend en otages d’une guerre de mémoire, qui n’a jamais cessé depuis 1962, les petits-enfants des protagonistes, on prend en otage la nation au profit d’activistes de la nostalgérie». (El Watan de jeudi 14 avril 2005, ndlr)… Et aussi «le lobby pied-noir veut avoir une revanche. Il a compris le modèle de la dénonciation du génocide, le modèle de la loi sur l’esclavage. Quand on lit l’article 4 de la loi du 23 février 2005, on s’aperçoit que c’est le même texte que la loi sur l’esclavage, que ce sont les mêmes termes. Une grande majorité des politiques ne veut pas d’ennuis avec les harkis, ni avec les pieds-noirs parce qu’ils veulent être élus »… «C’est un combat d’arrière garde, mais qui veut dire que pour que personne n’ait rien dit, on est à la merci de remontées xénophobes, dans une société où les communautarismes avec des effets boumerang – vont fleurir. Le passé colonial de la France ne parvient pas à être digéré».
C'est officiel, la commission parlementaire ad hoc chargée d'élaborer une proposition de loi criminalisant le colonialisme français en Algérie a été installée hier par Brahim Boughali, président de la Chambre basse du Parlement.
Feu vert pour l’élaboration du projet de loi criminalisant le colonialisme français. Aujourd’hui à midi sera installée, au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN), la commission chargée de se pencher sur la rédaction de ce texte de loi. Elle sera composée d’un représentant de chaque groupe parlementaire.
Quand une nation n’a plus le recul nécessaire pour juger la moralité de ses actions, elle restera enfermée dans son arrogance ou sa supposée supériorité. Elle sombrera dans l’anesthésie morale et fera le deuil de toute résonance affective aux notions de bien et de mal. C’est la Nostalgérie ! HSL
L’histoire est, aujourd’hui encore, esquivée – et parfois tue – dans les récits officiels d’outre-Méditerranée. Pourtant, les faits sont là : entre 1956 et 1962, l’armée française a eu recours à des armes chimiques contre les moudjahidine.
Le journaliste Jean-Michel Aphatie a annoncé dimanche qu’il ne reviendrait pas à RTL, estimant ne pas avoir fait de faute en tenant des propos à l’antenne fin février sur des «Oradour-sur-Glane en Algérie» qui avaient été commis par la France.
Dans un contexte diplomatique particulièrement tendu entre l’Algérie et la France, le journaliste français Jean-Michel Aphatie a récemment déclenché un vif débat en évoquant, avec justesse les violences commises par la France en Algérie.
Ses concitoyens l’avaient surnommé, dès le départ, avec un mélange d’affection et d’ironie «Le Donald», comme un personnage de dessins animés, confortant leur confiance en cet homme extravagant, dont le discours plaisait parce qu’il écorchait les convenances et les règles établies, et était bien loin de celui aseptisé de ses concurrents.
L’historien français spécialiste de l’histoire de l’Algérie, Benjamin Stora, réagit à nouveau aux élucubrations d’Eric Zemmour qui ne cesse d’asséner des contrevérités historiques sur la colonisation de l’Algérie.
Lidia Thorpe avait vivement interpellé le monarque au Parlement australien le 21 octobre dernier et dénoncé ce qu’elle a qualifié de «génocide» des aborigènes à l’époque de la colonisation européenne de l’Australie.
Le souci de la paix s’est manifesté à Paris où, à l’initiative du Parti communiste français, une conférence internationale s’est tenue en son siège, place du colonel Fabien. Avec un appel au cessez-le-feu à Ghaza et la reconnaissance de l’Etat palestinien.
En ce 30 mars, marquant la commémoration de la Journée de la Terre, ou de la Nakba, des dizaines de Palestiniens ont été tués dans des raids, exécutés froidement par des tirs d’armes de guerre, écrasés par des chars ou arrêtés sommairement et transférés vers des lieux inconnus.
Betsalel Smotrich, ministre ultra-nationaliste israélien, a qualifié l’approbation de la construction de 3000 logements en Cisjordanie de «réponse sioniste appropriée».
La voix de la Palestine a résonné durant trois heures au Palais de la Paix, à La Haye (Pays-Bas), siège de la Cour internationale de justice (CIJ), où des audiences publiques consacrées aux conséquences juridiques de la pratique coloniale d’Israël sur les Territoires palestiniens, y compris Jérusalem-Est, ont été ouvertes hier.
ls sont désormais nombreux les intellectuels israéliens qui ont eu le courage de briser le mur du silence et dénoncer les exactions commises par l’armée sioniste envers les Palestiniens. Des crimes qui avaient commencé quelques jours seulement après l’entrée en vigueur du plan de partage de la Palestine et la déclaration d’indépendance d’Israël le 15 mai 1948.
Il a suffi de quelques mots pour écorner à Périgueux la mémoire consensuelle de Thomas-Robert Bugeaud, marquis de la Piconnerie, duc d’Isly (1784-1849), natif de cette région où il a laissé l’empreinte d’un homme proche des ruraux, loin des ravages perpétrés sans état d’âme lors de la colonisation de l’Algérie.
Les Palestiniens commémorent ce lundi le 75e anniversaire de la Nakba qui a vu l’expulsion d’environ 800 000 citoyens de leurs terres par l’entité sioniste, dans un contexte marqué par une multiplication des crimes de l’occupation, alors que le peuple palestinien demeure attaché à sa terre, à ses racines et à tous ses droits nationaux inaliénables.
La commission mixte d’historiens algériens et français, décidée par le président de la République algérien, Abdelmadjid Tebboune, et son homologue français, Emmanuel Macron, à l’occasion de la visite officielle de ce dernier en Algérie, en août 2022, a tenu, mercredi 19 avril, sa première réunion, a annoncé un communiqué de la Présidence française.