Au nord-ouest de Rafah, ville assiégée depuis plusieurs jours, au moins neuf Palestiniens, en majorité des enfants, sont tombés en martyrs, à la suite d’une attaque aérienne israélienne contre une maison.
Après plus de six mois de destructions massives et de dizaines de milliers de morts, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, se dit toujours déterminé à «exterminer» le mouvement de résistance palestinien Hamas et maintient son projet d’offensive terrestre contre la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, malgré la pression internationale. Rafah et d’autres quartiers de Ghaza ont de nouveau été bombardés hier.
Parmi les faits témoignant d’une situation humanitaire désespérée, il y a notamment la mort de 18 personnes, dont 12 en mer, en tentant de récupérer de la nourriture parachutée. Six autres sont mortes dans des mouvements de foule lors des distributions d’aide, selon le ministère palestinien de la Santé à Ghaza.
Voici donc planté le décor de ce triste Ramadhan 2024 qui même pour nous, citoyens d’Algérie, n’aura pas la même saveur, affectés que nous sommes par ce qu’endurent nos frères palestiniens. Alors que dire de ce que ressentent ceux qui subissent depuis plus de cinq mois maintenant, depuis exactement 156 jours, un véritable déluge de feu et des violences en tout genre, entre la famine, le froid, la peur, les affres de l’arrachement…
«Seuls 95 camions environ peuvent entrer chaque jour, contre près de 500 avant la guerre, à une époque où les besoins n’étaient pas aussi élevés qu’aujourd’hui», constate l’ONG humanitaire CARE de lutte contre la faim.
Le mouvement Hamas a fait état de plus de 160 morts ces dernières 24 heures, dénombrés en majorité à Khan Younès. Les tensions au Proche-Orient se sont encore exacerbées avec une nouvelle frappe israélienne menée hier contre un immeuble résidentiel à Damas, en Syrie.
Une enquête de l’Observatoire EuroMed, ONG basée à Genève (Suisse), vient de révéler que 71% des Ghazaouis souffrent d’une famine extrême, 98% ne mangent pas à leur faim et 64% se nourrissent d’herbes, de dattes, de nourriture non cuite et de produits périmés.
La situation humanitaire dans la Bande de Ghaza est «apocalyptique», ont encore alerté hier bon nombre d’ONG. En l’espace de 24 heures, 71 morts et 160 blessés sont arrivés à l’hôpital Al Aqsa de la ville de Deir Al Balah, à la suite d’intenses bombardements sur le centre de Ghaza, a indiqué le ministère palestinien de la Santé. Il a publié un dernier bilan global faisant état de 17 700 morts et plus de 48 780 blessés, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis le début de l’agression israélienne ciblant les populations civiles de Ghaza.
Les Palestiniens n’existent décidément pas pour beaucoup de médias mainstream occidentaux. Ils sont à peine des chiffres qu’on actualise à la fin d’un «sujet», une multitude démographique théorique qui meurt sans douleurs sous les bombardements ou court chercher refuge en arrière-plan des breaking news.
Le monde retient son souffle sur la décision que prendra Netanyahu après la fin de la trêve. Va-t-il ordonner la reprise des bombardements sur Ghaza, notamment sa partie sud dans laquelle s’est réfugiée la majeure partie de la population ?
Malgré l’annonce d’un cessez-le-feu dans la nuit de mardi à hier, prenant effet à compter d’aujourd’hui, les bombardements de l’armée israélienne n’ont pas cessé pour autant sur la Bande de Ghaza.
Une véritable «tragédie» sanitaire se profile dans la Bande de Ghaza, en raison du manque de carburant et d’eau, a averti le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) hier. «S’il n’y a pas assez de carburant, nous allons assister à l’effondrement des services d’assainissement», a déclaré un porte-parole de l’Unicef, James Elder, lors d’un point de presse en visioconférence depuis Le Caire, décrivant la situation comme une véritable «tragédie» ou comme une «tempête parfaite» causée par l’apparition de maladies. «Nous manquons cruellement d’eau.
Les crimes commis par l’occupant israélien dans la Bande de Ghaza continuent de susciter l’indignation de la communauté internationale. En effet, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, affirme que «les événements horribles» survenus ces dernières 48 heures à Ghaza «dépassent l’entendement».
Dans une déclaration terrifiante, le directeur de l’hôpital Al Shifa, à Ghaza, lançait hier à la communauté internationale : «Nous faisons l’objet d’un génocide, il y a des morts chaque minute, l’image est noire. Des cadavres et la mort nous entourent et les forces de l’occupation poursuivent le siège de l’hôpital.»
Encore une autre nuit d’horreur, la 39e, à Ghaza, plus particulièrement à l’hôpital Al Shifa, l’un des plus importants établissements hospitaliers, qui abrite environ 650 malades, dont une centaine en soins intensifs, en plus d’environ 500 membres du personnel médical et 4 à 5000 enfants, femmes et personnes âgées déplacés, dans des conditions catastrophiques après une panne de courant due à l’épuisement du carburant.
Les limites de l’atrocité de plus en plus poussées à Ghaza. Après près de quarante jours de bombardements ininterrompus, à l’intensité jamais égalée de l’avis même de son propre commandement, l’opération terrestre de l’armée israélienne vient achever la besogne dans les locaux même des hôpitaux sinistrés.
Le personnel médical de l’hôpital Al Shifa a sorti, hier, pelles et pioches pour enfouir sous terre ses morts, dans des fosses communes, car se trouvant dans l’incapacité de les inhumer à l’extérieur dans les cimetières, eux-même pilonnés, de la Bande de Ghaza.
Plusieurs dizaines de Palestiniens sont morts et des dizaines d’autres ont été blessés dans les bombardements acharnés menés par l’armée d’occupation israélienne dans la Bande de Ghaza. Le dernier bilan de l’agression israélienne fait état de plus de 11 078 martyrs, dont 4506 enfants et 3027 femmes, quelque 27 490 citoyens blessés.
Le ministère de la Santé palestinien a cessé depuis 48 heures de donner des bilans actualisés sur le nombre des victimes de l’agression israélienne sur la Bande de Ghaza. Il a affirmé hier ne plus pouvoir établir de contacts avec tous les établissements de santé et que des dizaines de corps jonchent désormais les rues et les alentours des hôpitaux sans qu’aucune ambulance ne puisse s’en approcher en raison de la violence des attaques de l’armée israélienne.
Durant toute la nuit de samedi à hier, la population de Ghaza, en Palestine occupée, a vécu l’horreur, avec d’intenses et incessantes frappes aériennes, visant des écoles de réfugiés de l’Onu, des hôpitaux surchargés et privés de moyens humains et matériels, des camps de réfugiés situés dans le sud de Ghaza et en Cisjordanie.