Les crimes commis par l’occupant israélien dans la Bande de Ghaza continuent de susciter l’indignation de la communauté internationale. En effet, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, affirme que «les événements horribles» survenus ces dernières 48 heures à Ghaza «dépassent l’entendement».
«Le meurtre de tant de personnes dans des écoles transformées en abris, des centaines de personnes fuyant l’hôpital Al Shifa pour sauver leurs vies, alors que des milliers d’autres continuent d’être déplacées dans le sud de Ghaza, sont des actions qui vont à l’encontre des protections élémentaires que le droit international doit accorder aux civils», déplore le responsable onusien. L’alerte donnée par M. Türk intervient au lendemain du massacre de 80 Palestiniens lors d’une frappe de l’armée de l’occupation ayant ciblé le camp de réfugiés de Jabaliya, géré par l’ONU. Le commissaire de l’ONU qualifie «d’horribles» les images de cette attaque montrant «un grand nombre de femmes, d’enfants et d’hommes tués ou gravement blessés».
Selon Volker Türk, au moins trois autres écoles abritant des personnes déplacées ont été attaquées ces dernières 48 heures. «La douleur, l’effroi et la peur qui se lisent sur les visages des enfants, des femmes et des hommes sont trop difficiles à supporter», dénonce-t-il. Et de lancer : «L’humanité doit passer avant tout.» Le même responsable insiste, dans la foulée, sur «la nécessité absolue d’un cessez-le-feu maintenant».
Mais l’occupant n’écoute pas ces appels et ne réagit pas aux alertes. Aveuglé, il poursuit ses attaques contre les civils, faisant, chaque jour, des victimes supplémentaires. Selon l’agence palestinienne Wafa,14 civils palestiniens sont tombés en martyrs, lors des bombardements israéliens ciblant deux maisons dans le camp de réfugiés d’Al Nuseirat dans la Bande de Ghaza.
Les victimes ont été touchées, selon la même source, par des raids aériens israéliens ciblant deux maisons, près de l’école de Khaled Ibn Al Walid. «Onze corps des martyrs, dont la plupart des femmes et des enfants, ont été retirés des décombres des maisons bombardées par les avions de guerre israéliens, dans le nord de la Bande de Ghaza», ajoute la même source.
«La situation pourrait empirer»
La poursuite de cette agression, alerte le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence des Nations unies, Martin Griffiths, risque d’aggraver la situation. «Si nous n’agissons pas maintenant, le conflit pourrait s’étendre à d’autres parties du territoire palestinien occupé et entraîner toute la région dans une conflagration aux conséquences encore plus catastrophiques», met-il en garde, lors d’un exposé par visioconférence, à l’occasion d’une séance informelle de l’Assemblée générale au siège de l’ONU à New York. «De plus, les réserves de nourriture et d’eau sont au plus bas, et faute de carburant, les services essentiels, comme le dessalement de l’eau, disparaissent peu à peu dans toute la Bande de Ghaza», ajoute-t-il.
Pour sa part, la Commissaire générale adjointe par intérim de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Natalie Boucly, indique que plus de 60 bâtiments et écoles de l’UNRWA ont été touchés à Ghaza, outre des hôpitaux, des mosquées, des églises et des boulangeries. «Nous ne pouvons pas protéger pleinement les personnes dans les locaux de l’ONU, sous le drapeau de l’ONU, ni fournir une assistance suffisante à ceux que nous pouvons atteindre», déplore-t-elle.
Cette nouvelle agression israélienne, souligne le directeur du bureau du département de cartographie à la Société des études arabes et membre de la Commission présidentielle des affaires d’El Qods, Khalil Al Tafakji, «n’est que la continuité des crimes de nettoyage ethnique que l’occupation a commencé à exécuter il y a 70 ans».
Rappelant les massacres de Tantura et Deir Yassin, Khalil Al Tafakji précise que les «attaques barbares menées actuellement contre les enfants de Ghaza sont une partie des plans visant à vider la région pour concrétiser les projets sionistes dans le secteur». Le responsable palestinien assure, par ailleurs, que «la résistance se poursuivra, en dépit des massacres et rien ne pourra avoir raison du mouvement Hamas qui fait partie du mouvement national palestinien et a une base populaire».
Outre les dénonciations internationales de sa barbarie, l’occupant israélien est aussi rattrapé par ses mensonges. En effet, une enquête de la police israélienne vient de confirmer qu’un hélicoptère militaire israélien «avait ouvert le feu sur des hommes armés palestiniens et touché en même temps des Israéliens participant à un festival, le 7 octobre dernier».
Sur le plan politique, le Qatar affirme qu’il ne reste que des obstacles «mineurs» avant un accord sur la libération des otages. «La conclusion d’un accord sur la libération des otages (…) repose désormais sur des questions pratiques mineures», annonce le Premier ministre qatari, sans toutefois fournir de calendrier.