La commission nationale mixte tripartite – ministère de la Santé, Section ordinale des pharmaciens (SORP) et le Syndicat des pharmaciens d’officine (Snapo) – est au cœur d’un scandale qui risque d’éclabousser le département de Abderrahmane Benbouzid.
En tant que directrice des activités médicales et paramédicales de l’EH Didouche Mourad et coordinatrice de l’espace Covid, je tiens d’abord à féliciter, solennellement, l’ensemble des médecins généralistes y travaillant : médecins généralistes affectés au niveau des UMC et au niveau de l’unité Covid chirurgie ainsi que le personnel paramédical.
Le variant Omicron a aujourd’hui un petit frère, baptisé «BA.2», détecté au Danemark. Ce sous-variant est scruté de près par les scientifiques, mais il n’existe pas encore de données précises sur la gravité des cas de Covid-19 engendrés.
Certains médicaments utilisés dans le protocole sanitaire contre la Covid-19 se font de plus en plus rares dans les pharmacies de plusieurs wilayas du pays. Après les anticoagulants, tels que le Lovenox et son générique le Varinox, la tension touche désormais le Paracétamol et les antibiotiques, comme Azithromycine et Augmentin.
Un dernier bilan communiqué hier révèle 95 cas déclarés positifs, ceci sans compter les personnes atteintes et qui suivent un traitement à domicile.
Les spécialistes recommandent de revoir la stratégie d’isolement des personnes infectées et du diagnostic, notamment avec les tests antigéniques, qui seraient, contrairement au variant Delta, sensibles à l’Omicron au-delà des cinq jours après l’apparition des symptômes.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) a instruit les recteurs des universités à l’effet de réunir les cellules locales de suivi de l’année universitaire pour évaluation de la situation sanitaire dans chaque structure et chaque résidence «U».
Le Pr Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie et chef de service du laboratoire de biologie à l’hôpital de Rouiba, revient dans cet entretien sur les nouvelles données concernant le nouveau variant Omicron dépisté avec les tests antigéniques au-delà du 5e jour des premiers symptômes, sur le pic de la charge virale, autrement dit la période où la personne porteuse du virus est la plus contagieuse, et l’importance de revoir la stratégie de dépistage et des mesures d’isolement.
La situation est alarmante, voire très inquiétante. Le nombre de cas contaminés est en augmentation continue. La maladie touche aujourd’hui tout le monde et surtout les élèves, tous cycles confondus.
Le ministère de l’Industrie pharmaceutique a pris la décision de réquisitionner les fabricants de médicaments inscrits dans le protocole pour la prise en charge de la Covid-19, dont certains produits sont actuellement sous tension.
Le taux de vaccination du personnel de l’éducation dans la wilaya de Béjaïa avoisine les 30 et 32%, selon la direction de l’éducation. Chaque jour, une situation épidémiologique est établie, enregistrant de nouveaux cas de contamination à travers les établissements des trois paliers scolaires, faisant état en moyenne d’une dizaine de nouvelles contaminations par jour.
Une moyenne de 70 à 100 cas de Covid est enregistrée quotidiennement parmi le personnel médical au CHU Mustapha Bacha. A l’hôpital de Rouiba, un tiers du personnel est infecté, alors que l’EPH de Boufarik risque de fermer.
Malgré la multiplication des infections, il faut savoir raison garder et ne pas céder à la panique, selon l’expert en immunologie, qui invite à agir par foyer et par secteur et au cas par cas.
Les consultations des cas de Covid-19 à Oran, qui se déroulaient jusque-là au niveau des hôpitaux de Nedjma et d’El Kerma, ont été délocalisées aux polycliniques qui ont commencé à recevoir les malades à partir d’hier, a-t-on appris auprès de la direction locale de la santé et de la population (DSP).
Le Dr Fawzi Derrar, virologue et directeur général de l’Institut Pasteur d ‘Algérie(IPA), revient dans cet entretien sur l’importance de la vaccination massive contre la Covid-19 avec le renforcement des mesures barrières. Pour lui, le variant Omicron sera prédominant dans les prochains jours et la maîtrise de cette crise sanitaire dépendra étroitement du taux de couverture vaccinale. Il appelle au renforcement et au respect des gestes barrières, notamment le port du masque, particulièrement par les enfants, car «le virus Omicron fait d’eux des amplificateurs de la Covid-19».
Le Pr Reda Malek Hamidi, chef de service de la réanimation médicale au CHU Beni Messous, rappelle, dans cet entretien, l’importance du renforcement en urgence des mesures sanitaires pour casser la chaîne de contamination et particulièrement envers les enfants pour éviter la saturation des services médicaux . Pour lui, cette frange de la population constitue le vecteur potentiel de transmission, au vu de la faible couverture vaccinale anti-Covid-19 et la forte contagiosité du variant Omicron.
Que ce soit dans les transports, notamment en commun, dans les marchés, en milieu professionnel ou lors de regroupements familiaux ou autres, la tendance globale est à la baisse de vigilance.
Tous les indices confirment que la situation n’est pas si rassurante dans la wilaya de Constantine qui se dirige vers l’application du plan «B», avec l’augmentation des lits d’hospitalisation. La vague mortelle de la propagation du variant Delta n’a pas encore servi de leçon, vu que tous les patients admis dans les hôpitaux sont des cas désaturés.
Le premier centre de bioéquivalence en Algérie sera opérationnel dans "moins de deux semaines", a annoncé dimanche 16 janvier à Alger la PDG du groupe pharmaceutique public Saïdal, Fatoum Akacem.
C’est une double peine pour bon nombre d’Algériens présentant des symptômes d’une infection à la Covid-19.