A pied, puis à dos d’âne, de cheval ou de dromadaire, c’est ainsi qu’on voyageait, parfois même à dos de lion, comme Sidi Mhamed Ben Aouda, selon la légende. Puis la charrette, puis le bateau, la voiture et l’avion.
Vendredi 31 décembre de l’année dernière, soit un jour férié, on annonçait que «l’année 2022 sera l’année du décollage économique».
On l’avait oublié, bien qu’il ne nous ait pas manqué, Ould Abbès, déjà condamné dans plusieurs affaires, vient de repasser devant le juge d’instruction.
22 mars, coup de téléphone du chef du gouvernement espagnol au président algérien, selon le communiqué très transparent de la Présidence, Pedro Sanchez «a exprimé ses remerciements à l’Algérie en tant que partenaire fiable dans le domaine de l’énergie».
Abou Guerra Soltani nommé sénateur, probablement pour services rendus ou en hommage à ses enfants qui ont contribué à l’essor national, et des billets presque gratuits pour le Cameroun avec les impôts de ceux qui n’aiment pas le football, car il en existe.
C’est l’histoire d’un camion qui part d’Oran vers Saïda et croise un camion faisant le chemin inverse. Les deux chauffeurs se connaissant pour avoir pris quelques cafés ensemble sur les routes sinueuses du long pays, ils s’arrêtent et chacun descend de son véhicule.
Nord-Est, Nord-Ouest, Sud-Est ou Sud-Ouest ? Non il ne s’agit pas de vents, mais de positionnement sur les conflits Nord-Sud et Ouest-Est, gymnastique d’autant plus complexe quand on est au Sud.
Si on sait comment elles finissent, dans les cendres et les pleurs, les guerres sont généralement précédées de propagande médiatique et accompagnées d’intox, allégations de bombardements de centrale nucléaire, d’hôpitaux et de maternités sans aucune preuve sérieuse, fausses informations utilisées aussi bien en Irak qu’en Ukraine et qui ne font que désigner les mêmes diffuseurs.
L’Europe de l’Ouest reste un étrange continent. Elle s’est rapidement réconciliée avec le pays qui l’a envahie et réduite en esclavage, l’Allemagne nazie, mais n’arrive toujours pas à le faire avec le pays qui l’a libérée de la même Allemagne nazie, la Russie, qui a perdu pour l’occasion 20 millions d’hommes, première à avoir infligé une défaite aux nazis dans une bataille, tout comme première à entrer à Berlin.
A 6h du matin, il était déjà avec d’autres pour attendre le camion de lait. A 8h30, devant «la poste» à faire la queue pour retirer sa maigre retraite et à 10h, il attendait un signe du ciel en lançant dans l’attente le débat du mois avec ses collègues d’infortune tous debout.
D’un côté, les libertés, des élections plus ou moins honnêtes, une justice plus ou moins indépendante et des indignations très sélectives. De l’autre, l’autocratie mais avec une justice sociale et une vision de l’humanité plus généreuse, modèle liberticide mais non agressif sur l’extérieur, sauf dans les cas particuliers.
Pendant que le monde est scotché devant sa télévision à suivre l’avancée de l’armée russe, Israël vient encore de bombarder Damas, capitale d’un pays officiellement souverain qui ne lui a rien fait et qui, en plus, s’est vu prendre des territoires, le Golan, au mépris des lois internationales.
Doit-on juger Algérie Télécom pour sa mauvaise connexion internet qui arrive même à perturber les procès des ex-oligarques jugés via internet ?
Alors que l’Allemagne vient de fournir à l’Ukraine 2700 missiles antiaériens, tous de fabrication soviétique, plus haut dans le ciel, la guerre de l’espace prend forme pour la première fois de l’histoire.
Le pétrole bat des records, tout comme le dinar, mais en sens inverse. Le prix du baril vient en effet d’atteindre les 110 dollars et le dinar continue de dégringoler vers le vide, 1 euro pour 158 DA au taux administré, 220 au taux réel, les monnaies étrangères franchissant un nouveau seuil dans leur course vers l’infini.
C’était plus ou moins logique, la FIFA et l’UEFA ont suspendu la Russie des compétitions internationales de football.
La Russie est toujours en Ukraine, l’Ukraine est toujours sous le choc et les Occidentaux, s’ils refusent de faire directement la guerre à Poutine, ont passé un cap.
Suite de la troisième guerre mondiale qui n’a pas eu lieu, après les sanctions économiques, politiques ou dermatologiques contre la Russie, c’est au tour des sportifs.
Sommes-nous Ukraine ou Russie, deux pays représentant deux axes géostratégiques opposés ? Dans les faits, la majorité des Algériens ont pris partie pour la Russie, mais savent-ils pourquoi ?
Dans le cadre des arrestations et condamnations quotidiennes, on oublie d’évoquer le cas de Kamel E., interpellé pour incitation à attroupement juste avant le 22 février 2019 puis condamné à 1 an de prison, libéré en février de l’année suivante. Evidemment, il prend part aux nouvelles manifestations du 22 février et est arrêté pour attroupement non armé.