Suite de la troisième guerre mondiale qui n’a pas eu lieu, après les sanctions économiques, politiques ou dermatologiques contre la Russie, c’est au tour des sportifs.
Les équipes de Pologne, de Tchéquie et Suède refusent d’affronter la Russie dans le cadre très sportif de matchs qualificatifs pour la Coupe du monde de football 2022. Tous ceux qui se moquaient des Algériens boycottant Israël dans le cadre sportif pour protester contre la colonisation en Palestine devront donc faire une mise à jour. Soit ils se moquent des Polonais, Tchèques et Suédois, inutiles joueurs qui déclarent forfait en refusant de se battre et mêlent le sport à la politique, soit ils opèrent une petite marche arrière et demandent pardon aux sportifs algériens qui ont boycotté des Israéliens. Justement, doit-on boycotter la Russie ?
Pour nous, se passer de vodka, de caviar et de Lada Niva est relativement facile, plus que s’il fallait boycotter la France, l’Italie ou l’Espagne, dont les produits sont nombreux ici. Pour d’autres raisons, il est difficile aussi de boycotter les Etats-Unis, même s’ils ont déjà envahi plusieurs pays et destitué des dizaines de gouvernements hostiles, en Irak et en Syrie, où des bases militaires US illégales sont toujours présentes, ou l’Afghanistan où 5000 civils afghans ont été tués en 2015 sous la présidence du pacifiste Obama, dont 30 lors du bombardement US de l’hôpital de Kunduz, en Afghanistan, portant l’effrayant total de 23 144 bombes larguées par les USA cette année-là sur des pays à majorité musulmane.
Dans la continuité, Joe Biden a signé le 11 février un décret permettant la saisie illégale de 7 milliards de dollars de réserves de la Banque centrale afghane déposés aux Etats-Unis, pour des demandes d’indemnisation de familles de victimes des attentats du 11 septembre 2001, comme si les pirates étaient Afghans, alors qu’ils étaient en majorité Saoudiens. Doit-on boycotter les produits américains ? Non, ce n’est pas possible. Alors boycottons les produits afghans.