Si on sait comment elles finissent, dans les cendres et les pleurs, les guerres sont généralement précédées de propagande médiatique et accompagnées d’intox, allégations de bombardements de centrale nucléaire, d’hôpitaux et de maternités sans aucune preuve sérieuse, fausses informations utilisées aussi bien en Irak qu’en Ukraine et qui ne font que désigner les mêmes diffuseurs.
Mais même en temps de paix, les fausses informations circulent, comme c’est le cas du président du Sénat algérien, Salah Goudjil, attaqué sur une phrase qu’il n’a jamais prononcée, reproduite ici même par erreur après que le logo du journal Al Hayat a été détourné pour faire croire à une information sérieuse.
Evidemment, avec toutes nos excuses auprès de M. Goudjil pour cette attaque injustifiée, il fallait vérifier l’information. Mais auprès de qui ? Les médias publics et parapublics, qui ne disent rien, même sous la torture, ou les réseaux sociaux qui disent tout et n’importe quoi ? Surinformés, entourés de canaux à diffusion rapide sans éthique véritable, il reste difficile aujourd’hui pour les citoyens de faire la part du vrai et du faux, surtout quand la sophistication rend le mensonge tellement crédible, tout en élevant par absence de communication la rumeur au rang de vérité. Finalement, qu’est-ce qui est vrai ?
Le limogeage du ministre des Transports après que le septième cargo de la CNAN a été saisi dans des ports européens à cause d’un défaut d’assurance, abandonné au moment où la demande de fret explose dans le monde ? C’est vrai pour la deuxième partie, avec cette troisième expliquant que les dirigeants qui oublient de payer leurs assurances et les salaires de leurs travailleurs sont nommés par le gouvernement sur des critères très discutables.
Qu’est-ce qui est vrai ? Ceci, jusqu’à preuve du contraire, il est moins cher d’aller voir un match de football au Cameroun à 5000 kilomètres d’Alger que d’aller en Europe à 800 kilomètres d’Alger, pour affaires, raisons familiales et médicales.