Abou Guerra Soltani nommé sénateur, probablement pour services rendus ou en hommage à ses enfants qui ont contribué à l’essor national, et des billets presque gratuits pour le Cameroun avec les impôts de ceux qui n’aiment pas le football, car il en existe.
Pour ce que ça change, on aurait pu mettre Djamel Belmadi ou Bruce Willis sénateur, poste de complaisance où le seul travail est de compter son salaire et de voter comme tout le monde. On aurait pu aussi attendre le match retour à Blida, 40 kilomètres d’Alger, 3 heures de route, pour supporter au stade Tchaker notre équipe nationale en dépensant moins, le gouvernement n’arrêtant pas de se plaindre qu’il manque de tout.
Mais c’est comme ci comme ça, le repas du Ramadhan depuis 60 ans, religion et football, un peu de nationalisme, un peu de démocratie, avec un peu de piment, de pétrole, de sel iodé, de la langue de veau en bois ou en sauce, quelques pommes de terre et le tour est joué. Rien de nouveau dans la gestion des équilibres, on fait comme avant avec des gens d’avant et des méthodes d’avant pour aller de l’avant, ce qui semble logique à première vue mais l’est moins quand on regarde dans le sens de la marche.
Pourquoi s’étonner ? Le Président est d’avant, la plupart des ministres, généraux ou walis aussi, juste qu’avant le match contre le Cameroun on pourrait aussi faire le bilan de la Nouvelle Algérie dans son derby contre la pauvreté, l’incompétence, la bureaucratie et la corruption, à presque mi-mandat, le résultat est assez décevant et les promesses tombées à plat sur la dalle de sol des mentalités au pouvoir. Avec bien sûr, l’alibi du monde entier par enchaînement d’événements, Covid puis guerre Ukraine-Russie qui nous ont fait oublier nos malheurs.
Si c’était un chef de cabinet algérien qui avait fabriqué le virus et encouragé Poutine à envahir l’Ukraine, on n’aurait pas beaucoup de mal à le croire. Mais sait-on fabriquer des virus ? A part celui de l’inertie, de plus généré naturellement, il faut avouer que non.