On l’avait oublié, bien qu’il ne nous ait pas manqué, Ould Abbès, déjà condamné dans plusieurs affaires, vient de repasser devant le juge d’instruction.
Cette fois, il s’agit d’un chèque de 5 millions de dollars remis par l’émir du Koweït à Bouteflika pour les victimes du terrorisme, qui a disparu après être passé par les mains du ministre de la Solidarité de l’époque, le médecin et homme de science, Djamel Ould Abbès. Comme un vulgaire voleur de sac à main, il n’aura donc rien lâché, y compris l’argent de victimes, bien qu’il ait expliqué au juge avoir remis ce chèque à la Présidence.
Ce qui est étonnant c’est que jusqu’à preuve du contraire, la justice n’a pas ordonné la saisie de ses biens immobiliers, contrairement à beaucoup de condamnés, dont les nombreuses maisons et appartements ont été saisis et prévus pour être vendus aux enchères, bien qu’ils soient, pour certains, encore habités par on ne sait trop qui, la famille, des squatters, la famille d’un huissier de justice ou la cousine d’un directeur des Domaines. Ouyahia, Sellal, les Kouninef ou Bouchouareb se sont ainsi vus saisir tous leurs biens, en Algérie uniquement, mais on ne sait pas vraiment sur quels critères.
Pour le général Boudouaour, par exemple, ex-directeur des finances de l’ANP, condamné à 15 ans de prison pour «enrichissement illicite» par sa proximité avec Kamel le Boucher, la justice a également ordonné la saisie de ses biens immobiliers «à l’exception de la maison familiale». Pourtant, dans l’une de ses luxueuses demeures à El Biar, il y a toujours des gens qui habitent, conduisant de grosses voitures, sans que l’on sache qui ils sont. Est-ce qu’un bien construit avec de l’argent détourné est considéré comme maison familiale ?
Autre cas, Ali Haddad, lourdement condamné, tout lui a été saisi, y compris son perroquet, selon la rumeur. Selon la même rumeur d’ailleurs, les services de renseignements seraient en train d’essayer de lui faire avouer où son patron a caché l’argent.