L’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, membres pivots de l’OPEP, sonnent l’alarme face à la diminution de la capacité énergétique mondiale. Les ministres du Pétrole des deux pays du Golfe ont averti que la capacité inutilisée diminuait dans tous les secteurs de l’énergie, alors que les produits allant du brut au diesel et au gaz naturel se négociaient à des niveaux record à la suite de la crise ukrainienne.
Les cours du pétrole étaient en léger recul hier sur les places de cotation, en raison notamment d’inquiétudes sur la demande chinoise, perturbée par les blocages sanitaires liés à la résurgence de la Covid-19.
L’alliance OPEP+ a décidé, à l’issue de sa 28e réunion ministérielle, tenue par vidéoconférence jeudi dernier, de maintenir sa stratégie de production au vu de «la persistance des fondamentaux du marché pétrolier et le consensus sur les perspectives indiquant un marché équilibré».
La réunion de l’OPEP+ se tient aujourd’hui dans un contexte très tendu, marqué par la proposition de l’Union européenne d’appliquer un embargo pétrolier progressif sur la Russie. Une annonce qui a fait réagir le secrétaire général de l’OPEP, Mohammad Barkindo, qui a déclaré, lors de la réunion du comité technique conjoint de l’OPEP+ qui se tenait hier, en prélude aux réunions de l’Opep+, qu’«il n’était pas possible pour d’autres producteurs de remplacer l’approvisionnement russe».
Les baisses de production en Libye et au Nigeria ont affecté le programme mensuel des augmentations de l’offre prévue par l’Opep. Ainsi, l’augmentation de la production pétrolière de l’OPEP en avril a été inférieure à celle prévue dans le cadre du programme de l’Organisation, selon une enquête de l’agence Reuters.
L’OPEP+ devrait reconduire sa stratégie de production pour le mois de juin prochain, lors de sa réunion prévue le 5 mai, malgré les pressions exercées par les pays occidentaux qui misent sur un surplus de production de la part de l’Organisation en vue de faire chuter les prix qui se maintiennent, depuis des semaines, largement au-dessus de 100 dollars le baril.
Les prix du gaz en vigueur en Europe continuent ainsi d’être tirés par les problèmes d’approvisionnement, dans le sillage de la crise ukrainienne. L’Europe, qui dépend fortement de la Russie en matière d’énergie, cherche depuis des semaines des sources d’énergie alternatives.
Selon le journal espagnol El Confidencial, Josep Borrell a rencontré, à la demande du chef de la diplomatie espagnole, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le 26 mars à Doha (Qatar), en vue de chercher une issue à la crise dont les retombées économiques néfastes sur l’Espagne sont nombreuses.
A environ deux semaines de sa prochaine réunion d’évaluation de sa stratégie pétrolière, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) donne une fois de plus des indices sur son intransigeance sur le maintien de sa politique, exécutée depuis des mois, pour rééquilibrer le marché selon les fondamentaux, et dans l’intérêt des pays producteurs et de l’économie mondiale, et non en fonction de facteurs conjoncturels liés à la géopolitique.
Alors que l’Europe cherche les moyens de se défaire de sa dépendance au gaz russe, dans le sillage de la crise ukrainienne, les prix du gaz naturel américain censé répondre en partie à la demande énergétique du vieux continent s’envolent, en raison de fortes exportations et de faibles stocks.
La production russe a diminué de 7,5% au cours de la première quinzaine d’avril par rapport à mars, selon des rapports de courtiers, alors que les gouvernements de l’UE tentent de se mettre d’accord pour élaborer des propositions visant à interdire le brut russe.
Les prix du pétrole ont terminé la semaine de cotation en hausse, affichant leur premier gain hebdomadaire depuis fin mars, dans le sillage d’informations relatives à l’éventuel arrêt progressif par l’Union européenne (UE) des importations de pétrole russe.
L’Algérie et l’Italie ont signé, hier à Alger, deux accords dans le secteur de l’énergie lors d’une cérémonie présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et le président du Conseil des ministres italien, Mario Draghi, en visite en Algérie.
Si une partie de l’accord entre Sonatrach et Eni porte sur l’augmentation des volumes de gaz, une seconde partie est liée à un partenariat visant à tirer le meilleur parti des contrats de production d’hydrocarbures en cours, mais aussi d’étendre la coopération à des projets communs dans le domaine de l’énergie renouvelable.
Le nouvel accord énergétique avec l’Italie renforcera globalement la place de l’Algérie en tant que pourvoyeur de gaz à l’Europe, son marché traditionnel. L’avantage du transport par gazoduc est un atout non négligeable pour l’Algérie, face à la poussée des exportations de GNL destinées, via d’autres fournisseurs, aux pays du sud de l’Europe.
Le gouvernement espagnol confirme, par la voix de sa troisième vice-présidente, que l’Algérie augmentera les prix du gaz qu’elle fournit à l’Espagne, mais espère qu’il s’agira d’une augmentation «modérée» à l’issue des négociations en cours entre le groupe Sonatrach et la société espagnole Naturgy.
Le déplacement du Premier ministre italien à Alger fait suite à une conversation téléphonique avec le président Abdelmadjid Tebboune annoncée il y a quelques jours, et une visite d’une forte délégation du groupe énergétique italien Eni à Alger, menée par le PDG de la compagnie italienne, Claudio Descalzi.
Les prix du pétrole se maintenaient hier, sur une courbe ascendante malgré la libération de réserves stratégiques annoncée par les Etats-Unis et l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Des négociations sont en cours, selon des sources espagnoles, entre l’Algérie et l’Espagne, dans le cadre de la révision périodique des prix prévue par les clauses d’indexation incluses dans les contrats gaziers à long terme liant les deux pays.
L’alliance Opep+ a décidé de reconduire sa stratégie de production, ignorant les appels des pays consommateurs à pomper plus de pétrole, pour faire baisser les prix, et compenser la perte de barils russes. Dans la foulée, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a tenu une réunion extraordinaire pour se démarquer des analyses de l’AIE et adopter désormais Wood Mackenzie et Rystad Energy comme sources secondaires d’évaluation de la production de ses membres.