A Washington, le président Joe Biden fait l’objet de critiques croissantes aux Etats-Unis pour son soutien à Israël, face au nombre de morts croissant parmi les civils à Ghaza.
La situation humanitaire dans l’enclave palestinienne est devenue catastrophique, avec près de 2,2 millions de personnes sur le point de sombrer dans la famine, selon l'Agence de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). Le ministère de la Santé à Ghaza a signalé que 16 enfants sont morts de malnutrition et de déshydratation au cours des derniers jours.
Joe Biden et son administration prennent tout leur temps s’agissant du projet de cessez-le-feu à Ghaza, et devant transiter par une trêve, alors que la situation sur le terrain ne cesse de dépasser les limites de l’horreur, de l’inhumain et de l’insupportable pour près de 2 millions de Ghazaouis.
Les efforts de médiation menés par le Qatar, l’Egypte et les Etats-Unis semblent progresser alors que des pourparlers intenses ont eu lieu au cours des dernières semaines. Une source proche des discussions a révélé à Reuters que le Hamas envisage sérieusement une proposition de trêve discutée lors d’une réunion le week-end dernier à Paris.
Le déluge de feu qui s’est abattu dans la nuit de mardi à mercredi sur les villes déjà exsangues de Khan Younès et de Deir Al Balah a encore semé le chaos.
Plus de 137 jours d’intenses massacres n’ont pas permis à l’armée israélienne d’anéantir le Hamas et de délivrer ses détenus retenus depuis le 7 octobre dernier.
Alors que les discussions autour d’une trêve amorcées par la réunion de Paris puis poursuivies au Caire n’ont rien donné, l’entité sioniste a menacé de lancer une vaste offensive sur Rafah, si les otages détenus à Ghaza ne sont pas libérés d’ici au début du Ramadhan.
Israël continuera à s’opposer à la reconnaissance unilatérale d’un Etat palestinien.» Benyamin Netanyahu renouvelle l’opposition de son gouvernement à toute idée de solution politique globale à l’occupation, selon la formule des deux Etats, même si l’option revient avec force dans les agendas diplomatiques un peu partout dans le monde.
Le président américain, Joe Biden, n’a pas du tout apprécié comment le Premier ministre israélien a tenu à se démarquer de l’optimisme de son envoyé spécial et à signifier l’impossibilité, à court terme, d’envisager une trêve avec le Hamas.
A défaut d’un cessez-le-feu durable, des tractations sont en cours en vue d’aboutir à une trêve de quelques semaines dans la Bande de Ghaza. Et pour donner toutes ses chances à la paix, les efforts diplomatiques s’intensifient. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, et le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, ont entamé chacun une tournée au Proche-Orient pour stopper le bain de sang à Ghaza.
Le Hamas examine une proposition d’accord de trêve avec Israël à Ghaza comportant trois phases et prévoyant un cessez-le-feu de plusieurs semaines, a indiqué, hier à l’AFP, une source au sein du mouvement islamiste palestinien.
Une nouvelle trêve entre Israéliens et Palestiniens, en négociation actuellement, pourrait rapidement voir le jour, même si, publiquement, Tel-Aviv affirme qu’il ne cédera pas aux exigences du Hamas.
Israël a proposé au Hamas, via la médiation de l’Egypte et du Qatar, une pause de deux mois à Ghaza «en échange de la libération de tous les détenus», selon le site américain Axios.
Les Palestiniens de Ghaza, mais aussi ceux de Cisjordanie, ont dû mourir par milliers en quelques semaines pour voir et entendre, enfin, le gotha diplomatique mondial s’intéresser à leur histoire et à l’injustice violente qui les frappe depuis plus de 70 ans.
Sur le plan humanitaire, les aides continuaient, hier, à se frayer difficilement un chemin vers le nord de l’enclave, pourtant le plus affecté par plus de 50 jours de bombardements intensifs. Le carburant, les médicaments et équipements médicaux, la nourriture et l’eau manquent toujours, alors que des pluies sont venues compliquer la situation sur le terrain.
Les tractations se poursuivent pour tenter de prolonger l’accord de trêve qui en est à son dernier jour.
L’échange d’un second groupe de prisonniers n’a pas eu lieu hier comme prévu, au deuxième jour de la trêve conclu entre le mouvement Hamas et les autorités israéliennes. Les Brigades Al Qassam, branche armée du Hamas, ont indiqué en fin de journée avoir pris la décision de retarder la libération du deuxième groupe de prisonniers, et ce, jusqu’à ce qu’Israël «respecte l’accord» entré en vigueur la veille.
Quatre jours de trêve, de suspension du temps et de la tempête de feu et de sang qui s'est abattue durant près de 50 jours sur la Bande de Ghaza ; quatre jours pour mesurer, vraiment, l'ampleur du malheur vécu : vies pulvérisées, familles décimées, foyers détruits...
Après avoir été retardée de jeudi à vendredi, la mise en application de l’accord pour une trêve et un échange d’otages et de détenus a commencé très tôt dans la matinée d’hier.
Après plusieurs jours de négociations, le Hamas palestinien a annoncé, tôt dans la matinée d’hier, un accord avec les autorités d’occupation pour un cessez-le-feu et une trêve humanitaire de 4 jours, durant lesquels 150 détenus palestiniens et 50 otages seront libérés.