De nombreux pays, des responsables onusiens et des ONG ont exprimé leur profonde inquiétude face à l’offensive israélienne à Rafah où se sont réfugiés près de 1,4 million de Palestiniens…
Le plan tant redouté d’une vaste offensive sur Rafah a franchi, hier, un cap opérationnel inquiétant : l’armée sioniste a entamé l’évacuation de la population civile de la région en commençant par les quartiers est de la ville. Cette première évacuation concernerait quelque 100 000 personnes.
Alors que les discussions autour d’une trêve amorcées par la réunion de Paris puis poursuivies au Caire n’ont rien donné, l’entité sioniste a menacé de lancer une vaste offensive sur Rafah, si les otages détenus à Ghaza ne sont pas libérés d’ici au début du Ramadhan.
La perspective d’une «véritable» offensive de l’armée israélienne à Rafah, à l’extrême sud de la Bande de Ghaza où sont réfugiés des centaines de milliers de Palestiniens, est «terrifiante», a affirmé le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
Au moins neuf villageois ont été tués hier dans une nouvelle attaque dans l’ouest du Cameroun attribuée par les autorités aux rebelles séparatistes anglophones, qui y affrontent l’armée depuis sept ans dans un conflit très meurtrier pour les civils, rapporte l’AFP.
Les capitales occidentales découvrent, avec stupeur, que les Palestiniens restent encore capables de réactions guerrières en portant l’action militaire sur des terroirs censément pacifiés par la toute puissance israélienne. L’offensive spectaculaire, conduite à l’aube de ce 7 octobre par les troupes d’élite du mouvement Hamas et baptisée le «Déluge d’Al Aqsa», a ébranlé, en profondeur, énormément de certitudes et de faits accomplis.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, qui a présidé une réunion d’urgence avec un certain nombre de responsables civils et militaires, a appelé à «la protection» du peuple palestinien qui «a le droit de se défendre contre le terrorisme des colons et des forces d’occupation». Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés, Riyad Al Maliki, dénonce, pour sa part, «l’absence de solution à la question palestinienne après 75 ans de souffrances et de déplacements».