Avec la fin du Ramadhan et les réjouissances de l’Aïd, le problème se repose maintenant qu’on a le droit de manger pendant la journée : comment nourrir en Algérie 28 millions de moutons et 44 millions d’êtres humains ?
Ce Ramadhan 2022 tire déjà à sa fin, et il nous a paru qu’il ne serait pas totalement futile d’en dresser un petit bilan. Ce qu’il convient de noter d’emblée, c’est que depuis que nous sommes entrés dans «l’ère de la Covid», c’est le premier Ramadhan où le mot «corona» a presque disparu de l’actualité, du vocabulaire et du paysage social (même si les pictogrammes exhortant au port du masque et à la distanciation sociale sont encore placardés à l’entrée des boutiques).
Chaque jour, la ville de Constantine se libère difficilement de sa léthargie durant ce mois de Ramadhan. Aux premières heures de la matinée, les rues et les places publiques sont quasiment désertes et les magasins fermés.
Ce Ramadhan 2022 a signé la reprise d’une vie normale, débarrassée des contraintes liées au dispositif de lutte contre la pandémie, et de facto le renouement avec le «by night d’Oran» qui renaît enfin de ses cendres après deux années chaotiques marquées successivement par un confinement et un couvre-feu.
Fictions, comédies, séries humoristiques et émissions culinaires, tel est le menu servi par les différentes chaînes de télévision durant ce mois de Ramadhan.
Victime et témoin oculaire des actes commis par la soldatesque coloniale le 29 juillet 1956 à Biskra, un septuagénaire a jeté un pavé dans la mare en révélant le contenu d’une correspondance de la direction des moudjahidine de Biskra concernant la commémoration du «Dimanche noir» le 29 juillet 2021.
L’aide octroyée aux familles nécessiteuses dans le cadre de la solidarité durant le mois sacré de Ramadhan, ne s’est pas faite en nature comme ce fut le cas durant les années précédentes.
Pour égayer les soirées ramadhanesques et permettre aux familles de profiter d’une aire de distractions et de loisirs nocturnes, l’APC de Biskra a paré J’nen Beylek (Jardin du 5 Juillet 1962) de ses plus beaux atours pour accueillir une manifestation impliquant des associations culturelles, des experts en art culinaire, des groupes folkloriques, les scouts et leur fanfare et des chanteurs, artistes et artisans chargés d’animer des récitals, des stands et des rencontres avec le public.
Reléguée au dernier plan par les gestionnaires de la ville et de la wilaya de Sétif, la culture essaye, en ces jours du mois de ramadhan, de renaître de ses cendres. Héritant d’un véritable cadeau empoisonné, la nouvelle équipe communale, marchant, le moins que l’on puisse dire, sur un champ miné, essaye tant bien que mal de redorer le blason d’un secteur naufragé.
«Contrairement aux précédentes années, cette fois-ci, nous n’avons pas pu faire plus de 300 colis au profit des familles nécessiteuses en ce mois de la Rahma» a souligné un cadre actif du mouvement IslahwaIrchad.
La polémique que soulève le feuilleton «Houb El Moulouk» et les mesures prises par l’ARAV à l’encontre de la chaîne de télévision qui le diffuse relancent une nouvelle fois la question de la liberté de création dans notre pays.
Depuis le début du mois de Ramadhan, quelques stands faisant office d’un marché de proximité ont été installés près de l’une des façades du théâtre régional de Guelma.
C’est pendant le mois de Ramadhan que se multiplient les gestes de solidarité envers les ménages nécessiteux.
Ramadhan, le mois de piété qui a débuté samedi 2 avril dernier a été très bien accueilli par la population Saidie.
Les familles bougiotes ont dû patienter une semaine avant de voir leurs soirées ramadanesques tirer de leur torpeur. Contrairement aux années précédentes, le gros de l’animation au niveau de la ville de Béjaïa est proposé par un promoteur de spectacles privé qui a concocté un programme riche et plein de surprises.
Il n’y a pas d’autorisation permettant aux commerçants de changer leurs activités sans procéder à une modification du code d’activité du registre de commerce.
La solidarité qui entre en action pendant le Ramadhan est déjà mise à rude épreuve par la crise économique et financière qui secoue sévèrement le pays, aggravée par celle de la Covid-19.
Contrairement aux mois de jeûne des années passées, celui de cette année est marqué par l’indisponibilité de certains produits, dont l’huile de table qui se fait rare depuis environ un mois et le lait en sachet que les revendeurs distribuent parcimonieusement avec en sus un sachet de petit lait ou de sorbet.
Il y a un manque en marchés de proximité qui influe négativement sur les prix. Pour Akli Moussouni, expert agronome, cette situation va encore perdurer et rien ne semble l’arrêter. Selon lui, les intervenants dans ce secteur ne sont identifiés qu’à travers les aides de l’Etat mais jamais organisés en filières autour de leurs productions. Le marché national n’est pas normalisé et n’est pas planifié. Il y a absence d’un circuit de distribution qui puisse servir de plateforme de réception et de programmation annuelle des productions.
Les images des grandes files d’attente pour l’achat d’un sachet de lait, un sac de semoule ou un bidon d’huile, ne cessent de faire le tour de la toile. Ceci à un moment où certains responsables du secteur tentent, pour la énième fois, de rassurer quant à la disponibilité de ces produits de large consommation.