La célébration hier de la Journée mondiale du tourisme aura été l’occasion de prendre un instantané du potentiel organisationnel du secteur et des possibilités de son évolution pour gagner en compétitivité au niveau local et à l’international. Les nouvelles technologies se sont imposées comme la voie incontournable pour toute entreprise de développement, tous secteurs confondus.
Un passage en revue des activités organisées à travers différentes wilayas du pays amène à constater que les anciennes habitudes et les vieux procédés sont perpétués, reléguant ainsi l’objectif promotionnel attendu en pareille occasion.
Il faut du reste une grande attention pour repérer ces festivités destinées à mettre en lumière un créneau constituant l’une des options les plus viables dans la relance économique et sociale. Les atouts naturels dont regorge notre pays, allant du littoral jusqu’au Grand Sud, en passant par les hautes montagnes, sont à juste titre réitérés et également intégrés dans les cours dispensés aux écoliers. Leur valorisation continue cependant de subir les contrecoups d’une gestion sinon contradictoire, du moins erratique. Les visites de chantier, manquant de régularité et d’un réel suivi jusqu’à la livraison effective dénotent cette situation qui confine à la stagnation dans certains dossiers.
L’ère des prospectus distribués dans les stands d’exposition est passablement révolue. La transformation numérique a gagné tous les domaines, imprégnant la vie individuelle et collective. Les secteurs d’activité interagissent, s’enchevêtrent et atterrissent dans les appareils connectés et à très large diffusion dans la société. Ces derniers jours, un clip promotionnel annonçant l’arrivée d’une nouvelle recrue dans un club de football, et réalisé par l’opérateur public propriétaire et sponsor de ce dernier, a eu un impact particulier au sein du public.
La réalisation technique a mis en valeur les attraits d’un village traditionnel où le joueur a effectué ses premiers pas symboliques dans une région qui attend de lui beaucoup de performances sportives. Un coup de projecteur exceptionnel sur un cadre villageois aménagé en véritable attraction touristique et une projection immédiate dans la concurrence de niveau mondial.
La disponibilité d’un savoir-faire et d’une grande maîtrise des nouvelles technologies de la communication est un fait rassurant et prometteur. Le défi est de mettre en relation ces compétences techniques dispersées avec les structures ayant pour mission de poser les jalons d’une véritable industrie touristique. Il est possible de mettre un terme, sans dommages, aux discours statiques, parfois soporifiques, livrés dans des conditions sonores approximatives.
Plus qu’un auditoire, c’est un marché qu’il faudra conquérir. Le rajeunissement des instances de direction et de management apportera sans doute un nouveau souffle au secteur qui recèle déjà des infrastructures édifiées dans les normes et prêtes à l’emploi. La livraison totale des projets lancés en réalisation ou en réhabilitation nécessite de remettre en cause le mode de gestion encore en vigueur et qui se caractérise par une forme de discontinuité favorisant la reconduction des retards. Le non-respect des délais sans cesse ajournés laisse l’opinion publique interloquée.
L’inspection du wali succède à celle du ministre, et complétée par la délégation de l’APW qui ne pilote pas précisément les programmes sectoriels. Le nouveau complexe sportif de Tizi Ouzou a pu enfin être livré après avoir été mis sous la direction du ministre de l’Habitat, qui a multiplié des visites d’inspection, resserrées et régulières, jusqu’à la finalisation de tous les travaux.
Engagement et innovation sont les maîtres-mots des nouveaux contrats de performance tacites ou écrits qui incombent aux gestionnaires mus par l’ambition de la réussite.
Par Djaffar Tamani