La quinzaine du savoir

01/06/2024 mis à jour: 02:13
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Plus de 1,6 million de candidats passeront les épreuves du BEM et du bac au cours des deux prochaines semaines. Le rendez-vous est crucial pour les scolarisés, qui pourront accéder à de nouveaux horizons pédagogiques, et constitue une promesse d’avenir pour l’ensemble de la communauté nationale. 

Tous les éléments et les thèmes entourant traditionnellement ces épreuves de fin d’année scolaire ont été réitérés sur tous les supports, en soulignant notamment que les sujets concerneront les cours dispensés en classe et la triche est strictement interdite et sera sanctionnée. 

Il reste à rappeler la nécessité de se détacher de toute source de tension et d’éviter les révisions accélérées pour se présenter sous de meilleures aptitudes aux centres d’examen où l’évaluation portera sur des années d’études et d’efforts soutenus.

Une prise de conscience progressive a fini par placer le système éducatif, tant sur le plan infrastructurel et logistique que programmatique, au cœur des préoccupations nationales. Il apparaît désormais clairement que le destin du pays se construit au même rythme que la dynamique de renforcement de l’institution éducative autour de sa vocation première, la maîtrise des sciences et des technologies. Elle en dessine le cap, les perspectives, et détermine les chances du pays à s’imposer dans un monde, où la compétitivité résulte des enseignements dispensés dans les écoles et les universités. La stabilité qui gagne le secteur de l’éducation est un vrai motif de satisfaction et d’espérance aux yeux de l’opinion publique, convaincue que cela conditionne l’essor multisectoriel à moyen et long terme. 

Un climat d’abattement était palpable pendant les années mouvementées où l’école était réduite à un outil d’expression ou de protestation, même quand les revendications sociales étaient légitimes et souvent partagées. Depuis, les organisations professionnelles ont avantageusement prospecté des moyens et des espaces d’activité et d’action plus adaptés aux luttes catégorielles, en préservant le caractère studieux et serein propre aux lieux recevant les apprenants, les citoyens de demain et les futurs acteurs du développement, précisément social et économique du pays. Lors des décennies autrement plus sombres de la fin du siècle passé, c’est la notion de citoyenneté qui avait été combattue à partir des établissements scolaires en rupture avec les repères du savoir, pour former des contingents d’adeptes d’idéologies belliqueuses et nihilistes. 

La conscience du devoir de rebâtir le pays et de réaliser ses propres aspirations dans son giron renaît au sein des nouvelles générations, exprimant leur disposition à acquérir les connaissances, les outils pour comprendre le monde, rejoindre la marche du progrès et agir sur le cours des événements.

Les autorités en charge du secteur de l’Education ont plaidé, lors d’une journée d’étude organisée en février dernier, en faveur d’un environnement «propice à l’innovation» dans les écoles, en encourageant les élèves à adhérer aux clubs scientifiques consacrés à la robotique et à l’intelligence artificielle. Les spécialistes appuient cette démarche qui permet aux élèves de «se familiariser avec l’ingénierie, la mécanique, les mathématiques et la programmation, de développer des compétences cognitives». 

La valorisation des thèses des experts est primordiale dans les projets de réforme de l’école et d’aménagement des programmes scolaires. Le défi sera relevé quand l’enseignement coïncidera intégralement avec l’intelligence, et les examens de fin d’année seront alors une simple halte avant d’accéder au monde de la recherche, de l’inventivité et de la performance.         

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