Concertation décentralisée

12/11/2024 mis à jour: 00:53
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Le ministre de l’Intérieur, M. Brahim Merad

Les cérémonies d’installation des nouveaux walis, présidées par le ministre de l’Intérieur, sont marquées par des appels réitérés à prendre en charge efficacement les préoccupations des citoyens et à améliorer leurs conditions de vie. 

Les rencontres organisées à cette occasion sont avantageuses dès lors que tous les cadres des wilayas concernées y sont conviés. Dénotant une connaissance du terrain, en raison de la longue expérience dans l’administration locale, les instructions du ministre de tutelle mentionnent les opérations à entreprendre dans les différents secteurs, à court et à moyen terme, en référence permanente aux attentes de la population.

 Les réunions entre le gouvernement et les walis, initiées au niveau central depuis plusieurs années, sont ainsi appelées à connaître un prolongement au plan local, à travers des rencontres ouvertes à la société pour mieux appréhender les priorités et les tâches urgentes à entreprendre. 

Il s’agit d’opérer un «zoom avant» sur la gestion des affaires publiques, une option à même de recueillir l’adhésion et la réactivité des habitants et des organisations sociales représentatives. L’insistance à intégrer la démocratie participative dans le fonctionnement des collectivités locales traduit la volonté d’identifier et de recenser avec précision les lacunes et les retards de développement, afin d’affecter en conséquence les programmes de réalisation. 

Cette démarche résolue des pouvoirs publics marque une évolution notable dans le discours officiel et annonce une plus grande emprise sur le vécu réel des habitants. On peut relever une rupture avec les affirmations antérieures relatives à la «résolution définitive» des problèmes posés, notamment dans les zones d’ombre. Le bilan le plus fiable est celui qui est établi de concert avec les citoyens, en leur offrant l’opportunité et un cadre organisé pour exprimer leurs requêtes et leurs aspirations.

Parmi les walis nouvellement installés ou ayant fait l’objet de mutation, nombreux sont ceux qui ont déjà éprouvé la gestion de proximité au cours de leur passage à la tête des circonscriptions territoriales. 

A chacune de leurs sorties sur le terrain, l’ampleur du travail qui reste à faire apparaît parfois brutalement aux yeux de l’opinion publique et sans doute des instances gouvernementales. Dans un hôpital, un dispensaire ou une cantine scolaire, ou des cités d’habitation sans voirie, l’état des lieux ne correspond pas toujours aux rapports administratifs récapitulant le niveau des affectations budgétaires, mais pas le taux de réalisation des projets. 

L’ultime instruction est de dépasser la pratique trop usée et sans aucun impact, consistant à mettre en scène des coups de colère sur site et en présence d’interlocuteurs désarçonnés. La gestion la plus efficiente doit incontestablement être sereine et intervenir en amont et dans la phase de suivi, pas au stade de la perte de contrôle ou d’abandon de chantiers. Si les orientations ainsi que le plan de charge sont clairement définis par le gouvernement et transmis aux walis, il reste à ces derniers de renforcer les canaux de concertation et de synergie avec tous les intervenants au niveau local. 

Les chefs d’entreprises, régulièrement accablés quand ils n’accomplissent pas les travaux dans les délais et les normes, doivent avoir également la possibilité de communiquer avec l’administration pilotant les projets et exprimer leurs doléances, souvent objectives. Pour consolider et rendre probant le dispositif de relance au bénéfice de la population, il est important de compter sur la mobilisation des élus aux APC et aux APW. La mission incombe totalement aux citoyens qui ont la latitude d’installer aux assemblées locales, par le biais des élections, des équipes de gestion alliant compétence et engagement en faveur du développent local. 
 

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