Il n’y a aucun pays qui produit ce que l’Algérie est en train de produire en matière d’huile de table, de lait et de semoule en pleine crise économique mondiale. Il ne faut pas exagérer», a déclaré le wali de Constantine, Abdelkhalek Sayouda, en réaction aux propos d’un élu lors de la session de l’APW tenue jeudi dernier.
Il est compréhensible dans une société de consommation, telle que la nôtre, que certains produits s’éclipsent des étals ou s’écoulent à des prix exorbitants au point de casser la tirelire. Dès lors, tout le monde s’accorde à dire que la pénurie et la spéculation sont en passe de devenir un sport national.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, le Dr Lotfi Benbahmed, évoque dans son rapport les raisons exogène et endogène des ruptures de stock de médicaments.
Suit aux instructions du président de la République portant sur l’enquête sur les causes de la pénurie de médicaments, les associations membres de l’Alliance nationale de lutte contre le cancer, à travers tout le territoire national, se félicite de cette décision.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré samedi soir qu’une enquête sur les raisons des ruptures de stock de certains médicaments dans les hôpitaux est en cours, lors d’une entrevue avec des représentants de la presse nationale, diffusée sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales.
La veille du ramadan, les responsables locaux se sont montrés rassurants quant à la disponibilité du lait en sachet en affirmant que toutes les mesures ont été prises pour le renforcement des capacités des laiteries de la wilaya par l’augmentation du quota de la poudre.
Les temps sont durs pour les malades chroniques à Sétif où bon nombre de médicaments sont en rupture. Les plus affectés sont les malades atteints d’une pathologie cardiaque et l’HTA (Hypertension artérielle).
Depuis le début du mois de Ramadhan, quelques stands faisant office d’un marché de proximité ont été installés près de l’une des façades du théâtre régional de Guelma.
Quatre cent quarante-sept médicaments sur 552 produits enregistrés, toutes aires thérapeutiques confondues, et soumis à l’appel d’offres national et international n° 07/2021 du 1er septembre 2021, clôturé en octobre et attribué le 7 avril, sont déclarés infructueux par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), soit plus de 80% d’infructuosité.
Le lait et la semoule, deux denrées de base subventionnées par l’Etat, ont disparu des étals des boutiques et des rayons des grandes surfaces de la ville de Sidi Aïch, à l’instar de l’ensemble des localités de la région, a-t-on pu constater ces derniers jours.
Depuis le début du mois de Ramadhan, l’on assiste au centre de la ville de Béchar au spectacle des chaînes d’attente pour se procurer un sachet de lait, situation que l’on croyait à jamais révolue, surtout depuis l’entrée en service de deux unités de production de lait subventionné.
La solidarité qui entre en action pendant le Ramadhan est déjà mise à rude épreuve par la crise économique et financière qui secoue sévèrement le pays, aggravée par celle de la Covid-19.
Contrairement aux mois de jeûne des années passées, celui de cette année est marqué par l’indisponibilité de certains produits, dont l’huile de table qui se fait rare depuis environ un mois et le lait en sachet que les revendeurs distribuent parcimonieusement avec en sus un sachet de petit lait ou de sorbet.
Il y a un manque en marchés de proximité qui influe négativement sur les prix. Pour Akli Moussouni, expert agronome, cette situation va encore perdurer et rien ne semble l’arrêter. Selon lui, les intervenants dans ce secteur ne sont identifiés qu’à travers les aides de l’Etat mais jamais organisés en filières autour de leurs productions. Le marché national n’est pas normalisé et n’est pas planifié. Il y a absence d’un circuit de distribution qui puisse servir de plateforme de réception et de programmation annuelle des productions.
Les images des grandes files d’attente pour l’achat d’un sachet de lait, un sac de semoule ou un bidon d’huile, ne cessent de faire le tour de la toile. Ceci à un moment où certains responsables du secteur tentent, pour la énième fois, de rassurer quant à la disponibilité de ces produits de large consommation.
Comme chaque année, le mois de Ramadhan reste la période durant laquelle les Algériens s’aperçoivent plus que d’habitude de l’évolution des prix des produits alimentaires qui ne riment qu’avec l’augmentation.
Lancé la semaine dernière pour alerter sur la rupture de certains médicaments au service d’oncologie du Centre de lutte contre le cancer (CLCC) de la wilaya de Annaba, l’appel de détresse des cancéreux de la région de Annaba a été entendu.
Jeudi dernier, le directeur du commerce et de la promotion des exportations de Mascara, Nadjib Beldjenna, a tenu à souligner au sujet du phénomène de la disparition, ces derniers jours, de l’huile de table des étagères des commerces à travers les différentes communes de la wilaya que «la quantité de l’huile de table réservée quotidiennement à la wilaya de Mascara est presque le double des besoins réels des citoyens».
La baisse du pouvoir d’achat qui pousse les ménages à faible revenus à consommer davantage les produits subventionnés et le manque d’approvisionnement sont parmi les raisons de ces pénuries.
Aux importations agricoles qui coûtent (représentent) le quart du commerce extérieur et à la faible évolution de la production entre 2017 et 2019 (suivie d’une baisse en 2020 et 2021), viennent s’ajouter les dysfonctionnements dans la distribution des denrées alimentaires de base. Des dysfonctionnements qui sont à l’origine des perturbations enregistrées de manière récurrente sur le marché concernant la disponibilité de certains produits.