Le président Abdelmadjid Tebboune insiste à nouveau sur la mise en œuvre de l’Accord d’Alger de 2015 pour la résolution de la crise malienne. «Nous pensons que la crise au Mali, qui est un pays voisin avec lequel nous avons des relations très vieilles, ne peut être résolue qu’à travers la mise en œuvre de l’Accord d’Alger», a-t-il déclaré lors de ses entretiens, jeudi dernier à Moscou, avec son homologue russe, Vladimir Poutine.
La parole du président de l’Etat Assimi Goïta est rare. Mais son visage est partout à l’heure du référendum constitutionnel prévu demain au Mali, jusque sur les exemplaires du texte distribués aux votants.
Un mouvement critique à l’encontre des autorités maliennes de transition a dit son intention de s’opposer à la tenue d’un référendum sur une nouvelle Constitution le 18 juin. «L’Appel du 20 février pour sauver le Mali» estime dans une déclaration transmise à hier l’AFP que les militaires n’ont reçu aucun mandat pour «nous plonger dans l’inconnu, voire nous soumettre aux règles de l’Etat de non-droit».
Le comité local de suivi de la transition au Mali a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte «tout le soutien nécessaire» pour l’aboutissement de la Transition au Mali dans les délais convenus à travers, notamment, la tenue d’un référendum constitutionnel le 18 juin prochain, a indiqué, hier, un communiqué du comité.
Le référendum sur une nouvelle Constitution au Mali, initialement prévu le 19 mars mais repoussé, a été fixé au 18 juin prochain, a annoncé hier le gouvernement de transition malien.
Des terroristes présumés ont attaqué hier un camp russe abritant des instructeurs militaires russes, dans le centre du Mali. Deux responsables militaires maliens ont confirmé que l’attaque avait eu lieu dans la ville de Sévaré, dans la région de Mopti.
La médiation internationale, dont l’Algérie est chef de file, a présenté aux parties maliennes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, des propositions «concrètes» visant à relancer la mise en œuvre de l’accord, a indiqué hier un communiqué de la médiation.
Le processus de paix au Mali est sérieusement menacé. La crise entre les mouvements de l’Azawad basés au nord du pays et le gouvernement de transition malien a atteint son paroxysme après la révélation du contenu de la nouvelle réforme constitutionnelle en début mars.
La crise politique et sécuritaire au Mali va en s’aggravant. Huit ans après l’accord d’Alger, signé par les représentants du gouvernement malien et ceux des mouvements de l’Azawad (Nord malien) en 2015, les voies de l’entente s’éloignent de plus en plus.
La nouvelle feuille de route de l’OTAN évoque, pour la première fois, l’«intérêt stratégique» que revêtent pour elle le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et le Sahel, ainsi que, notamment, les menaces que sont le terrorisme et l’immigration illégale.
Le président de transition malien, le colonel Assimi Goïta, a promulgué vendredi la loi électorale adoptée il y a une semaine par l’organe législatif, une condition à l’organisation d’élections et à un retour des civils au pouvoir, selon un décret présidentiel rendu public.
L’opération française Barkhane au Sahel a mobilisé jusqu’à 5500 hommes sur le terrain en 2020. Paris a décidé de réduire la voilure l’été dernier, fermant ses bases militaires avancées les plus au nord du Mali (Kidal, Tessalit et Tombouctou). Le président français Emmanuel Macron a ensuite décidé en février un retrait militaire total du Mali.
On assiste ces derniers temps à une intensification de l’activité diplomatique à Alger et à partir d’Alger. Et au milieu de ce ballet diplomatique, l’Algérie se mobilise avec énergie dans la zone sahélo-saharienne en s’attachant à retrouver son leadership historique et l’investir pour la paix dans la sous-région.
Deux soldats maliens ont été tués hier dans une attaque contre un checkpoint par des hommes armés non identifiés près de Tombouctou (nord), rapporte l’AFP citant le gouvernorat et l’armée.
La junte au pouvoir au Mali a annoncé, lundi soir, rompre les accords de défense avec la France et ses partenaires européens, nouvelle manifestation de la dégradation des relations entre Bamako et ses anciens alliés dans le combat contre les djihadistes.
L’armée malienne a annoncé hier la mort de six soldats dans trois attaques simultanées avec des «véhicules bourrés d’explosifs», contre trois camps militaires dans le centre du Mali, des assauts revendiqués par un groupe lié à Al Qaîda.
Plongé depuis 2012 dans une crise sécuritaire profonde que le déploiement de forces étrangères n’a pas permis de régler, le Mali a connu deux coups d’Etat militaire depuis août 2020.
Les autorités maliennes ont déclaré hier interdire la circulation de civils dans la zone frontalière avec la Mauritanie, où ont disparu un certain nombre de Mauritaniens début mars, rapporte l’AFP. Elles ont aussi annoncé l’ouverture d’une enquête par le tribunal militaire de Bamako.
La Norvège a annoncé hier avoir renoncé à envoyer un petit contingent militaire qui devait intégrer la force européenne antidjihadiste au Mali, faute d’accord avec la junte, rapporte l’AFP. «Il n’a pas été possible d’établir avec le Mali un cadre juridique suffisant qui assure la sécurité de nos soldats», a affirmé le ministre de la Défense norvégien, Odd Roger Enoksen, devant le Parlement à Oslo. «A compter d’aujourd’hui, il n’est pas d’actualité d’envoyer une force norvégienne (au sein du groupement européen de forces spéciales) Takuba», a ajouté le ministre.
Les autorités maliennes ont décidé d'expulser l'ambassadeur de France, dans une nouvelle escalade de la brouille entre Bamako et Paris, a annoncé lundi 31 janvier la télévision d'Etat.