Mali : Les autorités de transition à l’épreuve des urnes

17/06/2023 mis à jour: 13:39
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La parole du président de l’Etat Assimi Goïta est rare. Mais son visage est partout à l’heure du référendum constitutionnel prévu demain au Mali, jusque sur les exemplaires du texte distribués aux votants.

Le colonel Goïta passe avec ce référendum son premier test électoral depuis qu’il est au pouvoir. La période de transition doit s’achever début 2024 avec des élections qui ramèneraient les civils au pouvoir. Officiellement, la Constitution qui doit remplacer celle de 1992 ne concerne ni Assimi Goïta ni les autres colonels qui occupent les postes clés.

Une «charte de la transition» publiée en octobre 2020 au Journal officiel et faisant constamment référence dispose que le Président de la transition et les membres du gouvernement «ne sont pas éligibles aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la transition».

Quoi qu’il en soit ; le projet soumis à référendum consolide fortement la stature présidentielle.

Ce premier scrutin sous la junte pourrait donner une indication du soutien des Maliens au chef de l’Etat, à nuancer à cause de leur faible participation traditionnelle et de l’absence probable de vote dans différentes parties du pays, pour des raisons sécuritaires ou politiques.

Les observateurs jugent la victoire du «oui» acquise, mais un score plus serré que prévu nuirait à l’image des autorités. 

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