Après un long sommeil, le CADC a décidé d’ouvrir ses tiroirs, La dernière reine et La cinquième saison d’Ahmed Benkemla, puis Abou Leila de Amin Sidi Boumediène à la Cinémathèque d’Alger. Déstabilisant et stressant, comme une séquence intérieur-nuit des années terrorisme.
Le syndicat représentant 160.000 acteurs a accepté vendredi in extremis de prolonger les négociations avec les studios hollywoodiens jusqu'au 12 juillet, évitant ainsi pour l'instant une grève.
Rares sont les films qui montrent Alger, les cinéastes algériens préférant le désert, les campagnes ou les montagnes. Retour sur la projection de La dernière reine à la salle Afrique, restaurée au cœur d’Alger.
D’une durée de 113mn, ce film est une production du Centre algérien pour le développement du cinéma, qui explore le destin houleux de ce personnage haut en couleurs, qui appartient à la légende de la ville d’Alger, dernier survivant de la famille du roi Salim Toumi, joué par Mohamed Tahar Zaoui, convoitée par le nouveau maître des lieux Aroudj Barberousse et qui va tenir tête au nouveau roi et au nouvel ordre établi.
Comédienne aux nombreux prix d’interprétation, notamment dans Parfums d’Alger , de Rachid Benhadj ou Les terrasses, Normal et Le Repenti, de Merzak Allouache, elle est aussi femme de théâtre et d’Opéra, productrice, scénariste et réalisatrice. Après Kindil el bahri (La méduse) qu’elle produit, elle revient avec Akhira («La dernière reine»), coréalisé avec son mari Damien Ounouri et où elle joue le rôle principal.
L’Algérie produit des films avec peu de salles où les voir, mais il y a des festivals, comme le FICA (Alger, festival du film engagé), le FIFO, festival d’Oran, les RCB, rencontres cinématographiques de Béjaïa ou le récent festival méditerranéen de Annaba, tous annulés depuis plusieurs années à cause du Covid et autres, mais qui reprennent doucement. Etat des lieux.
Décerné cette semaine à Maïwenn, actrice, scénariste, réalisatrice, chanteuse et productrice franco-algérienne, présente au denier Cannes avec son 6e long-métrage, Jeanne du Barry avec Johnny Depp pour son grand retour sur la scène.
Journaliste, critique et réalisateur de films, Tahar Houchi quitte le pays dans les années terrorisme après une licence en lettres et linguistique obtenue à Alger, et poursuit ses études DES en études du développement, DEA de langue, littérature et civilisation françaises, pour finir par fonder le festival de Genève.
LE SOURIRE DU HACKER Un film sur Hamza Bendelladj, « smiling hacker » ou le hacker souriant est prévu pour l’année prochaine, produit par le groupe Canal+. Arrêté à Bangkok en Thaïlande, l’enfant d’El Madania à Alger avait touché tout le monde en arborant un large sourire lors de son interpellation alors qu’il avait détourné près de 200 milliards de dollars de banques américaines et européennes. Prévu pour 2024, le scénario est écrit par la Franco-Libanaise Audrey Diwan, le film sera réalisé par Adil El Arbi et Billal Fellah qui ont déjà coréalisé le film « Black » et « Bad Boys 4 ».
C’est probablement cette citation de Khalil Jibran qui convient le mieux au FIFOG, Festival international du film oriental de Genève, cofondé par deux Algéro-Suisses et qui tient là sa 18e édition sous le thème du rêve, avec 4 films algériens au programme.
Les Algérien (ne) s ne sont pas très difficiles et semblent bien organisés, ils et elles aiment le cinéma, pendant l’année, et la télévision, mais seulement pendant le ramadan. Ils ne sont pourtant pas les seuls, dans tout le monde musulman, c’est pendant le ramadan, après le ftour, qu’on suit les dernières réalisations TV, après manger il faut bien voir, ce qui semble donner à toutes ces représentations une fonction purement digestive.
Le plus Algérien des Brésiliens était de retour à Cannes cette année. Karim Aïnouz avec Firebrand met en scène rien de moins que Jude Law pour un biopic sur la sixième épouse du Roi Henri VIII. Déjà sélectionné à Cannes pour son autofiction autour de ses racines algériennes O marinheiro das montanhas (Le Marin des montagnes), où, de père algérien et de mère brésilienne, revient sur ses terres.
A la caméra pour Les jours d'avant, moyen métrage sélectionné entre autres au Festival de Locarno et du long métrage En attendant les hirondelles, sélectionné à Cannes, il vient de réaliser une série TV pour le ramadan 2023, Aïn el Djenna, sur un scénario original d’Oussama Benhassine et prépare son prochain film adapté du roman de Samir Toumi L'effacement, paru en 2016 aux Editions Barzakh, Alger. C’est tout ? Non, Karim Moussaoui est aussi producteur, du jeune Lamine Ammar-Khodja qui va sortir son nouveau film Houbla, déjà auteur de Demande à ton ombre en 2012, film présenté au MoMA à New York.
ABOU LEILA Pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, il reste une séance le 4 juin à 15h au cinéma El Sahel de Chéraga, Alger, pour le film d’Amin Sidi Boumediene Abou Leïla. Ce premier long métrage sorti en 2019 du réalisateur qui avait déjà fait un remarquable court métrage Al Jazira, produit par Thala Films, rassemble autour d’un road movie sur les séquelles du terrorisme, les acteurs Lyes Salem, Meriem Medjkane et Samir El Hakim. Passé presque inaperçu en raison de la pandémie Covid, ce film a reçu plusieurs distinctions internationales dont le prix Nouvelle vague du Festival de Séville, le prix de la critique au Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier, le prix de la critique au Festival du cinéma méditerranéen de Montpellier et il a été en compétition pour la Caméra d’or au Festival de Cannes 2019 dans la section Semaine de la critique.
Une nouvelle loi sur le cinéma devrait bientôt passer devant les députés, qui ne sont généralement pas connus pour être cinéphiles. Résumé des problèmes en présence.
Scénariste et réalisatrice, notamment du court-métrage Mollement un samedi matin primé un peu partout, et du long-métrage Les bienheureux, qui a eu plusieurs prix et a révélé Lyna Khoudri au 74e Festival du film de Venise en tant que lauréate du prix de la meilleure actrice, Sofia Djama, Béjaouie, Oranaise et bien d’autres choses, est aussi membre de la commission de lecture (ex-Fdatic, Fonds de développement de l’art, de la technique et de l’industrie cinématographique), présidée par Amar Tribèche.
Dernière ligne droite au Festival de Cannes, où les deux derniers des 21 films en compétition ont été projetés vendredi, avant que le jury ne se retire pour décerner hier soir la Palme d’or.
De retour en compétition, le réalisateur texan propose une plongée farfelue dans l'Amérique des fifties et concocte une affiche de rêve réunissant Tom Hanks, Scarlett Johansson et Margot Robbie.
La course à la Palme d’or reste très ouverte à Cannes, où le Festival entre dans sa deuxième semaine avec au programme une série de réalisateurs prestigieux, dont les déjà palmés Wim Wenders, Nanni Moretti et Ken Loach.
Pour sa première projection à Constantine, et la troisième depuis sa sortie en 2021, le film Argu (Rêve en kabyle) écrit et réalisé par Omar Belkacemi, dont c’est le premier long métrage, a suscité un intéressant débat dimanche soir à la cinémathèque Ennasr de la ville du Vieux rocher à l’occasion d’un cycle de projections dans le cadre des activités de cet établissement.