L’OPEP revoit légèrement à la baisse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2024 et 2025. L’Organisation souligne, dans le rapport du mois de décembre, que la demande mondiale de pétrole en 2024 augmente de 1,61 million de barils par jour (bpj), contre 1,82 million le mois dernier.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a relevé son estimation de croissance de la demande de pétrole en 2024 de 110 000 b/j à 1,3 million de b/j, en raison de l’amélioration des perspectives économiques aux Etats-Unis et de facteurs liés au transport maritime de l’or noir, suite aux attaques des Houthis en mer Rouge.
L’Agence internationale de l’énergie emboîte le pas au groupe de producteurs de pétrole de l’OPEP et rejoint ses prévisions de hausse de la demande de pétrole en 2024. Même si les projections de l’OPEP sont de loin plus optimistes avec un niveau de 2,25 millions de barils par jour, l’AIE prévoit une augmentation de 1,24 million de barils par jour pour cette année.
L’Opep et l’AIE se sont affrontées à plusieurs reprises sur des questions telles que les perspectives de demande de pétrole à long terme.
Le rapport de l’AIE, qui conseille les pays industrialisés, contraste avec le point de vue du groupe de producteurs de pétrole, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, (OPEP), qui prévoit une augmentation de la demande de pétrole bien après 2030 et appelle à des milliers de milliards de nouveaux investissements dans le secteur pétrolier.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a mis en garde, hier dans un nouveau rapport, sur les risques de tensions sur le marché du gaz au cours de l’hiver, et ce, malgré le niveau important des stocks de gaz en Europe.
Les nouveaux projets d’hydrogène sont confrontés à de fortes augmentations de coûts dues à la crise énergétique mondiale, à une inflation élevée et à des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, qui, «au moins temporairement, menacent la rentabilité à long terme», souligne la même source, citée par Platts, notant une augmentation des coûts de 50% depuis 2021. «L’inflation et les coûts d’emprunt plus élevés affectent l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène, renchérissant les coûts de financement pour les développeurs et réduisant l’impact du soutien gouvernemental, qui tarde à se déployer», ajoute l’agence. «Cette confluence de facteurs est particulièrement préjudiciable pour une industrie qui fait face à des coûts initiaux élevés liés à la fabrication, à la construction et à l’installation des équipements.» «Sur la base des projets qui ont atteint leur décision finale d’investissement ou qui sont en cours de construction, la capacité totale pourrait plus que tripler pour atteindre 2 GW d’ici fin 2023, la Chine représentant la moitié de cette production», a indiqué cependant l’AIE. Pour contrer les obstacles, les gouvernements devraient «mettre en œuvre de toute urgence» des programmes de soutien à l’hydrogène propre, prendre des mesures plus audacieuses pour stimuler la demande, travailler à aligner la certification de l’hydrogène et éliminer rapidement les obstacles réglementaires, en particulier en matière de licences et de permis, a déclaré l’AIE. Celle-ci souligne que la production d’hydrogène à faible teneur en carbone pourrait augmenter considérablement d’ici 2030, pour atteindre jusqu’à 38 millions de tonnes/an, si tous les projets annoncés sont réalisés et si des efforts politiques plus importants sont mis en œuvre pour stimuler la demande. L’AIE a noté en outre, dans son rapport intitulé «Global Hydrogen Review», que la dynamique du secteur a toutefois continué à se renforcer malgré les vents contraires, avec une augmentation significative du nombre d’annonces de projets depuis 2022. La demande mondiale d’hydrogène a augmenté de 3% sur l’année 2022 pour atteindre 95 millions de tonnes, a indiqué l’AIE, qui précise que la Chine a devancé d’autres régions en matière de déploiement de projets. «Cependant, les longs délais entre l’annonce des projets et le moment où les fonds sont mis à la disposition des développeurs de projets retardent l’exécution des projets, voire mettent les projets en danger», selon l’AIE, qui souligne que les efforts visant à stimuler la demande d’hydrogène propre étaient en retard par rapport aux objectifs climatiques.
Jusqu’ici, l’AIE, qui est financée par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), anticipait un pic de la demande globale du pétrole avant la fin de la décennie actuelle, mais cette fois-ci elle inclut également le charbon et le gaz naturel.
Avant la livraison du rapport officiel de l’Opep prévu aujourd’hui, des responsables de l’organisation affichent un optimisme certain sur la demande de pétrole malgré les vents contraires économiques pesant sur les prix.
L’approvisionnement en métaux et minerais nécessaires à la transition énergétique, dont la demande explose, demeure un «défi» avec de nombreuses incertitudes, met en garde l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a appelé hier à redoubler d’efforts pour sécuriser les approvisionnements.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) s’attend à ce que la demande mondiale de pétrole atteigne 110 millions de barils par jour (bpj) et que la demande globale d’énergie augmente de 23% d’ici 2045, selon son secrétaire général Haïtham Al Ghais.
Les prix du pétrole se dirigeaient vers une deuxième semaine de baisse, les données économiques américaines décevantes et l’incertitude concernant de nouvelles hausses des taux d’intérêt pesant sur les perspectives de la demande.