L’OPEP revoit légèrement à la baisse ses prévisions de croissance de la demande de pétrole pour 2024 et 2025. L’Organisation souligne, dans le rapport du mois de décembre, que la demande mondiale de pétrole en 2024 augmente de 1,61 million de barils par jour (bpj), contre 1,82 million le mois dernier.
L’OPEP a également réduit son estimation de croissance pour 2025 à 1,45 million de bpj contre 1,54 million. «Les prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2024 s’établissent à un niveau sain de 1,6 mb/j, en glissement annuel, révisées à la baisse de 210 000 b/j par rapport à l’évaluation du mois dernier», souligne l’OPEP qui estime que «cet ajustement mineur est principalement dû à la mise à jour des données pour le 1er trimestre 2024, le 2e trimestre 2024 et le 3e trimestre 2024».
La demande mondiale totale de pétrole devrait atteindre, selon le rapport, «105,5 mb/j au quatrième trimestre 2024 et 103,8 mb/j en 2024». En 2025, «la croissance de la demande mondiale de pétrole devrait s’établir à 1,4 mb/j en glissement annuel, soit un léger ajustement à la baisse de 90 000 b/j, ce qui marque un niveau de croissance sain par rapport aux moyennes d’avant-pandémie», souligne le document. «La majeure partie de cette révision à la baisse concerne le troisième trimestre 2025, compte tenu de la révision à la baisse du troisième trimestre 2024 et d’une croissance de la demande généralement plus faible en 2025 par rapport à 2024», ajoute la même source.
L’OPEP précise notamment que «la demande de pétrole dans les pays non membres de l’OCDE devrait être principalement tirée par les besoins de la Chine, soutenue par les autres pays d’Asie, l’Inde, le Moyen-Orient et l’Amérique latine». En outre, «la croissance devrait être soutenue par une forte demande de transport aérien et une mobilité routière saine, y compris le diesel routier et le camionnage, ainsi que par des activités industrielles, de construction et agricoles saines dans les pays non membres de l’OCDE». De même, «les ajouts de capacités et les marges pétrochimiques devraient continuer à contribuer à la croissance de la demande de pétrole», ajoute l’OPEP.
Réduction de l’excédent
Pour sa part, l’AIE, qui représente les pays industrialisés, prévoit que la demande de pétrole pour 2024 «ralentira à 840 000 barils par jour (bpj), contre une prévision précédente de 920 000 bpj». Pour 2025, l’AIE prévoit une augmentation à 1,1 million de bpj, soulignant que «même si la croissance en Chine a ralenti, l’Asie émergente continuera à être en tête des gains en 2024 et 2025».
L’AIE a également déclaré que la décision de l’OPEP+ de retarder l’élimination des réductions volontaires supplémentaires de l’offre a réduit l’excédent potentiel d’offre qui devrait apparaître l’année prochaine. Toutefois, «si l’OPEP+ commence à réduire ses réductions volontaires à partir de fin mars 2025, ce surplus pourrait s’élever à 1,4 million de bpj», a déclaré l’AIE.
Les cours du pétrole brut étaient en hausse hier, en bonne voie pour enregistrer leur première hausse hebdomadaire depuis fin novembre, dans le sillage notamment du rapport sur les nouvelles mesures de relance de la Chine. Le pétrole brut Brent se négociait durant la matinée largement au-dessus de 73 dollars le baril, et le West Texas Intermediate à plus de 70 dollars le baril.