Selon le rapport de l’AIE pour 2024 : «La demande de gaz a augmenté de 115 milliards de mètres cubes»

25/03/2025 mis à jour: 22:56
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L’accélération de la croissance de la demande d’énergie en 2024 a été tirée par le secteur de l’électricité

Selon le directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol, «la demande pour tous les principaux combustibles et technologies énergétiques a augmenté en 2024», alors que les énergies renouvelables représentent «la plus grande part de cette croissance», suivies par le gaz naturel.

 «La demande mondiale d’énergie a augmenté de 2,2% l’année dernière – inférieure à la croissance du PIB de 3,2% mais considérablement plus rapide que l’augmentation annuelle moyenne de la demande de 1,3% entre 2013 et 2023.» 

Il s’agit là d’une des conclusions de la dernière édition de la Revue mondiale de l’énergie de l’AIE, publiée hier, qui constitue la première évaluation mondiale des tendances du secteur énergétique en 2024, ainsi qu’on peut le lire sur son site. 

Selon ce dernier, les économies émergentes et en développement ont représenté plus de 80% de cette augmentation de la demande mondiale. «Ceci malgré, explique-t-on, une croissance plus lente en Chine, où la consommation d’énergie a augmenté de moins de 3%, soit la moitié de son taux de 2023, et bien en dessous de la moyenne annuelle récente du pays. 

Après plusieurs années de déclin, les économies avancées ont renoué avec la croissance, leur demande énergétique augmentant de près de 1% au total.» La consommation mondiale de l’électricité a augmenté remarquablement. «L’accélération de la croissance de la demande mondiale d’énergie en 2024, a-t-on noté, a été tirée par le secteur de l’électricité, la consommation mondiale d’électricité ayant bondi de près de 1100 térawattheures, soit 4,3%. 

Ce chiffre représente près du double de la moyenne annuelle des dix dernières années. La forte hausse de la consommation mondiale d’électricité l’an dernier a été alimentée par des températures mondiales record, qui ont stimulé la demande de refroidissement dans de nombreux pays, ainsi que par la hausse de la consommation industrielle, l’électrification des transports et le développement des centres de données et de l’intelligence artificielle.» 

L’AIE fait remarquer que «80% de l’augmentation de la production mondiale d’électricité en 2024 ont été assurés par les sources renouvelables et le nucléaire, qui ont contribué ensemble à 40% de la production totale pour la première fois».  


Hausse de l’offre de production d’électricité au gaz

De même que l’offre de production d’électricité au gaz naturel a également augmenté. Le directeur exécutif de l’AIE a déclaré que «la demande pour tous les principaux combustibles et technologies énergétiques a augmenté en 2024», avant de préciser que les énergies renouvelables représentent «la plus grande part de cette croissance», suivies par le gaz naturel. 

«En raison d’une consommation d’électricité plus élevée, le gaz naturel a connu la plus forte augmentation de la demande parmi les combustibles fossiles en 2024. La demande de gaz a augmenté de 115 milliards de mètres cubes (bcm), soit 2,7%, contre une moyenne d’environ 75 bcm par an au cours de la dernière décennie», a ajouté Fatih Birol. 

S’agissant de la demande de pétrole, celle-ci a progressé «plus lentement», augmentant de 0,8% en 2024. «La part du pétrole dans la demande énergétique totale est tombée sous la barre des 30% pour la première fois, 50 ans après avoir culminé à 46%», souligne ce rapport. Explications ? L’AIE relève que les ventes de voitures électriques ont augmenté de plus de 25% l’an dernier, «les modèles électriques représentant une voiture sur cinq vendues dans le monde». 

Cela a considérablement contribué, explique-t-on, à la baisse de la demande de pétrole pour le transport routier, compensant ainsi une part significative de la hausse de la consommation de pétrole pour l’aviation et la pétrochimie. 

Par ailleurs, la demande mondiale de charbon a augmenté, elle, de 1% en 2024, soit la moitié du taux de croissance de l’année précédente. Le rapport affirme que «l’adoption rapide et continue des technologies énergétiques propres a limité la hausse annuelle des émissions de dioxyde de carbone (CO2) liées à l’énergie». Et de souligner que «les températures record ont contribué de manière significative à la hausse annuelle de 0,8% des émissions mondiales de CO2». A. Benyahia

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