Les forces américaines et alliées ont abattu 15 drones tirés par les Houthis en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, a annoncé, hier, le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom), cité par l’AFP. Un peu plus tard, les Houthis ont revendiqué une attaque d’ampleur, affirmant avoir tiré des missiles sur un navire commercial «américain» et lancé des drones sur des navires de guerre américains dans «la mer Rouge et le golfe d’Aden».
La perturbation du trafic maritime en mer Rouge a eu pour effet de réduire le volume commercial transitant par le canal de Suez de 42%. C’est ce que révèle un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce (Cnuced) en soulignant une explosion des tarifs du fret maritime.
Les attaques des voies navigables en mer Rouge par les Houthis entraînent des changements majeurs dans les flux d’énergie, les acheteurs mondiaux de pétrole se tournant de plus en plus vers «un négoce local» et des cargaisons moins risquées et plus faciles sur le plan logistique.
Les rebelles yéménites Houthis ont affirmé mercredi avoir visé un navire de guerre américain au large du Yémen, quelques heures après que l'armée américaine a dit y avoir abattu un missile. Les rebelles «ont lancé plusieurs missiles navals appropriés sur le destroyer américain USS Gravely en mer Rouge»
Les expéditions de pétrole et de GNL en provenance du Moyen-Orient et des pays du Golfe sont de plus en plus retardées, car les pétroliers et les méthaniers sont contraints de détourner leur itinéraire initial, via le canal de Suez.
En lançant, au mois d’octobre dernier, des attaques contre les navires traversant le détroit de Bab El Mandeb, au sud de la mer Rouge à destination des ports israéliens, les Houthis du Yémen, plus connus aussi par «Ansar Allah», ont fait une irruption remarquée dans la guerre menée par l’Etat sioniste contre la population de Ghaza.
Le transport de gaz naturel liquéfié (GNL) «sera affecté» par l’escalade en mer Rouge, a affirmé, hier, le Premier ministre du Qatar, estimant que les frappes américano-britanniques n’arrêteront pas les attaques des Houthis du Yémen.
Les transporteurs maritimes imposent désormais des coûts plus élevés pour l’acheminement des porte-conteneurs, à la suite des attaques contre les navires par des Houthis du Yémen. Les coûts mondiaux moyens pour expédier des conteneurs ont presque doublé depuis fin novembre en raison de la déviation imposée aux navires qui évitent désormais la mer Rouge.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé à un arrêt immédiat des hostilités, soulignant les risques d’une escalade qui pourrait mettre en péril la paix et la stabilité en mer Rouge et dans la région. Dans un communiqué, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a exhorté toutes les parties à éviter une escalade et à privilégier les solutions diplomatiques.
Les Houthis du Yémen ont affirmé hier avoir tiré des «drones et des missiles» contre un navire américain, après que les forces britannique et américaine ont dit avoir déjoué «la plus importante attaque» des Houthis en mer Rouge, rapporte l’AFP citant un communiqué.
Les Yéménites houthis ont affirmé hier avoir mené une «opération» contre un navire du transporteur français CMA CGM en mer Rouge, en solidarité avec les Palestiniens de la Bande de Ghaza, rapporte l’AFP.
Annoncée en grande pompe par les Etats-Unis, l’opération «Prosperity Guardian» (Gardien de la prospérité) risque d’aller vers un échec, surtout que les attaques des Houthis ne ciblent que les navires en lien avec Israël, le pays le plus touché, qui enregistre une chute de ses activités portuaires, qui avoisine les 85% pour uniquement le port d’Eilat.
Le ministre de la Défense britannique a affirmé que le Royaume-Uni est «prêt à entreprendre des actions directes» contre les rebelles houthis. Et de poursuivre : «Nous n’hésiterons pas à prendre des mesures supplémentaires contre les menaces à la liberté de navigation en mer Rouge.»
Le Royaume-Uni est «prêt à prendre des actions directes» contre les rebelles Houthis du Yémen, qui multiplient les attaques en mer Rouge contre des navires marchands, écrit le ministre de la Défense britannique Grant Shapps dans le Daily Telegraph lundi.
Le mardi 26 décembre, les Houthis, un groupe rebelle yéménite soutenu par l'Iran, ont affirmé avoir lancé un missile sur le navire MSC UNITED en mer Rouge et avoir mené une attaque de drone en direction d'Israël. En réponse, l'armée américaine a détruit mardi 12 drones et 5 missiles tirés par les Houthis du Yémen, selon le Pentagone.
Mohammed Ali Al Houthi, responsable d’Ansar Allah, avait averti : «Les navires américains seront attaqués. Nous ciblerons tout navire affrontant le peuple yéménite, y compris les pétroliers en route vers l’Europe.»
Un drone a frappé, hier, un navire commercial dans l’océan Indien et provoqué des dommages mais sans faire de blessés, ont indiqué deux agences maritimes, citées par l’AFP, l’une d’elles affirmant que le navire est lié à Israël. L’attaque au large des côtes indiennes, non revendiquée dans l’immédiat, a provoqué un incendie à bord qui a ensuite été maîtrisé, selon l’agence de sécurité maritime britannique UKMTO. La société britannique Ambrey a, pour sa part, indiqué que «le pétrolier battant pavillon libérien était affilié à Israël» et qu’il faisait route de l’Arabie saoudite vers l’Inde.
Les prix du pétrole continuaient à progressé hier, dans le sillage de facteurs géopolitiques dominés par les perturbations du transport en mer Rouge suite aux attaques répétées des Houthis dans le détroit de Bab El Mandeb.
La guerre contre les Palestiniens accentue la tension autour d’un passage commercial clé et fait craindre l’élargissement du conflit israélo-palestinien.